𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝑿𝑰𝑰𝑰

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Stanislava

3h28.

Le sommeil ne semble pas désirer me trouver, et ce depuis une éternité.

Tout a été tenté afin que je m'endorme, néanmoins rien n’aboutit.

J'ai malencontreusement même tenté de compter les étoiles. Or, j'ai fini par m'emmêler et me perdre dans mes pensées.

Alors, j'ai ausculté la quiétude du quartier. Les volets de la chambre d'en face sont clos, je suppose qu'il dort.

En pensant à cette maison, cette histoire de meurtre commence sérieusement à me monter au cerveau, les possibilités demeurent sans fin… Le meurtrier peut être n'importe qui des cinq, nous comptons sur Avery pour faire correspondre les suspects aux meurtriers...

Malgré tout, c'est une tâche complexe et incertaine, en raison de la différence d'époque entre l'écriture du journal et aujourd'hui.

En parlant de lui, son nom s'affiche sur mon écran de verrouillage. 

“Allô …?”

—“Stanislava pitié dis-moi que t-tu sais con-conduire, p-par pitié.”

Sa voix est tremblante, imprégnée d'inquiétude et d'anxiété. Sa question est prononcée comme une requête de vie ou de mort.

—“Je sais conduire, mais en quoi c'est important Avery ? Il est trois heures du matin passées…”

—“Nav-Navy a dispa- disparu. Stan si mes parents découvrent ça il-il est cuit…”

Oh, je comprends mieux.

—“Avery écoute-moi. Tu fais une simple crise de panique, tu vas suivre mes instructions à ton rythme, ok ?”

Il acquiesce.

—“Pendant ce temps je vais trouver sa localisation, je te le promets. Maintenant, je te demande de me dire cinq choses que tu peux voir.”

En cas de panique, cette technique m'a souvent aidée. J'espère qu'elle aura le même effet sur lui. Surtout en vue de son état, le pauvre ne connaît déjà pas grand monde ici.

—“Euh.. ma lampe de-de chevet, m-mon ordinateur, mes bracelets, ma-ma sacoche et la porte.”

Je pianote à grande vitesse les touches de mon ordinateur.

—“Très bien. Maintenant cite-moi quatre choses que tu peux toucher.”

—“Mes bagues, le tissu de mon bas de pyjama, euh.. les bouclettes de mes cheveux e-et le parquet.”

Déjà, il bégaye moins.

—“Tu t'en sors merveilleusement bien. Est-ce que tu peux à présent identifier trois sons que tu peux entendre.”

—“Ta voix, le craquement de mes doigts et le miaulement d'un chat.”

—“J'ai bientôt trouvé Navy. Deux odeurs que tu peux sentir ?”

—“La lavande et… la vanille.”

—“Enfin, une chose que tu peux goûter?”

—“Le dentifrice à la menthe.”

—“Ça va mieux ?”

—“Oui… merci.”

J’ai trouvé la localisation de son frère, et j'ai une petite idée de sa compagnie.

—“Avery, habille-toi, et sors discrètement, sans faire de bruit. Je sais où ton frère se trouve et je connais bien l'adresse. Seulement c'est à une heure d'ici. Je t'attendrai dehors.”

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