14

219 16 2
                                    


*Point de vue de Maxime*

Une semaine s'était écoulée depuis que Timéo avait été enlevé, et chaque jour était une épreuve de plus en plus insupportable. Le silence de la maison était assourdissant. Le rire de mon fils, ses petites blagues, ses câlins... tout me manquait horriblement. J'étais devenu une ombre de moi-même : je ne dormais presque plus, je ne mangeais plus et je n'avais plus la force de me rendre au travail.

Sidjil était là, essayant de me soutenir autant qu'il pouvait, mais je savais que lui aussi souffrait. Timéo était devenu une partie intégrante de sa vie, et cette absence pesait lourd sur nous deux.

Aujourd'hui, je devais tenter quelque chose de radical. Assis sur le canapé, entouré de feuilles de papier et de tasses de café vides, je pris une profonde inspiration. J'avais décidé de faire un appel à l'aide à la télévision. J'espérais que ce geste désespéré pourrait toucher Tom, où qu'il soit, et le convaincre de ramener Timéo.

Les journalistes étaient déjà installés dans le salon, les caméras pointées sur moi. Je sentais le poids de leurs regards, mais je ne pouvais pas me permettre de flancher. C'était pour Timéo.

Une journaliste me fit signe que nous allions bientôt commencer. Je pris une grande inspiration, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur.

"Nous sommes en direct dans trois... deux... un..."

Je levai les yeux vers la caméra, cherchant les mots justes. "Bonjour à tous. Je m'appelle Maxime Biaggi et je suis ici pour demander de l'aide. Il y a une semaine, mon fils Timéo a été enlevé par son autre père, Tom. Timéo est tout pour moi, et sa disparition a laissé un vide immense dans ma vie."

Je marquai une pause, essayant de contenir mes émotions. "Tom, si tu m'entends, je t'en prie, ramène Timéo. Je sais que tu penses peut-être faire ce qu'il y a de mieux pour lui, mais il a besoin de stabilité, de son chez-soi, de ses repères. Il a besoin de nous."

Les larmes menaçaient de couler, mais je continuai, ma voix tremblante. "Timéo, mon petit, si tu regardes ça, sache que papa t'aime plus que tout au monde. Je pense à toi chaque seconde de chaque jour. Nous allons te retrouver, mon trésor. Reste courageux, et surtout, n'aie pas peur. Tout le monde est à ta recherche."

Je repris mon souffle, essayant de garder mon calme. "Je demande à chacun de vous, s'il vous plaît, restez vigilants. Observez autour de vous. Si vous voyez quelque chose, n'importe quoi, qui pourrait nous aider à retrouver Timéo, contactez la police immédiatement. Chaque détail compte."

Je terminai en regardant directement la caméra, mettant tout mon espoir et ma détermination dans mes derniers mots

"Timéo, nous t'aimons et nous ferons tout pour te ramener à la maison. Sois courageux, mon fils."

Lorsque la diffusion prit fin, je sentis une vague de fatigue m'envahir. J'avais tout donné dans cet appel, espérant de tout cœur que cela ferait une différence. Sidjil, qui avait regardé toute la scène en silence, s'approcha et posa une main réconfortante sur mon épaule.

"Tu as été incroyable," dit-il doucement. "Nous allons le retrouver, Maxime."

Je hochai la tête, trop épuisé pour parler. Les larmes que j'avais contenues tout au long de l'interview commencèrent à couler silencieusement. Sidjil me serra dans ses bras, et pour la première fois depuis une semaine, je me permis de pleurer.

Ce soir-là, je me couchai en espérant que quelque part, Tom avait vu mon message. J'espérais qu'il comprendrait que Timéo avait besoin de nous tous les deux, mais surtout, qu'il avait besoin de retrouver sa maison. La bataille était loin d'être terminée, mais je savais que je ne pourrais jamais abandonner. Pour Timéo, je continuerais à me battre jusqu'à ce qu'il soit de retour là où il appartenait.

babysitting ~Djilxime~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant