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Un mois s'était écoulé depuis que Sidjil avait commencé à travailler pour Maxime. Au fil des jours, il avait tissé un lien fort avec Timéo, devenant une figure rassurante et constante dans sa vie. Pourtant, malgré les rires et les jeux, Sidjil ne pouvait ignorer la tristesse qui se cachait parfois dans les yeux de l'enfant. Timéo, malgré son jeune âge, semblait porter un fardeau invisible, une mélancolie que Sidjil ne parvenait pas toujours à dissiper.
Ce jour-là, après avoir récupéré Timéo à l'école, Sidjil remarqua immédiatement que quelque chose n'allait pas. Timéo traînait les pieds, son sac à dos lourd sur ses épaules petites mais résolues. Habituellement bavard et plein de vie, il était étrangement silencieux.

"Quelque chose ne va pas, Timéo ?" demanda Sidjil avec douceur alors qu'ils prenaient le chemin de la maison.

Timéo leva les yeux, son regard rempli de tristesse. "Papa me manque," murmura-t-il. "Je veux le voir plus souvent, comme avant."

Sidjil sentit son cœur se serrer. Il s'agenouilla devant Timéo, lui offrant un sourire réconfortant. "Je comprends, Timéo. Ton papa travaille beaucoup, mais je suis sûr qu'il aimerait passer plus de temps avec toi aussi."

Le petit garçon hocha la tête, les larmes aux yeux. "Avant, on faisait plein de choses ensemble. Maintenant, il est toujours occupé ou fatigué. Et Papou aussi me manque beaucoup, il va bientôt revenir ?.”

Sidjil serra doucement la main de Timéo. "Ça doit être très difficile pour toi, Timéo. Mais je suis sûr que ton papa t'aime énormément. Peut-être qu'il ne sait pas à quel point ça te rend triste.”

Timéo renifla, essuyant une larme du revers de sa main. "Tu crois qu'il pourrait passer plus de temps avec moi ?”

Sidjil hésita un instant, réfléchissant à la meilleure façon de gérer la situation. "Je vais en parler avec lui, Timéo. Je vais essayer de lui expliquer comment tu te sens. Promis.”

“Merci Sidjil, t’es le meilleur. Je t'aime beaucoup fort tu sais ?”

“Moi aussi mon grand, beaucoup fort”

La soirée se passa tranquillement, mais Sidjil ne pouvait chasser de son esprit la conversation avec Timéo. Après le dîner, il aida Timéo à se préparer pour le coucher. Comme d'habitude, ils partagèrent un moment de lecture avant que Sidjil ne borde Timéo.

“Bonne nuit, mon petit aventurier préféré” murmura Sidjil en éteignant la lumière. "Fais de beaux rêves.”

“Bonne nuit papou” répondit Timéo, sa voix douce et fatiguée.

Sidjil choquer ne dit rien, mettant ça sur le dos de la fatigue du petit. Après tout, il n'avait sûrement pas réfléchi à ses mots, ou il l'avait confondu avec son papou…

Une fois Timéo endormi, Sidjil se prépare à discuter avec Maxime. Il savait que c'était un sujet délicat, mais il ne pouvait ignorer la souffrance de Timéo. Il attendit dans le salon, nerveux, révisant mentalement ce qu'il allait dire mots pour mots.

Lorsque Maxime rentra du travail, visiblement épuisé mais toujours souriant, Sidjil l'accueillit avec un sourire, à la fois bienveillant et stressant.

"Bonsoir, Maxime. Il faudrait que je te parle de quelque chose de très important.”

Maxime hocha la tête, intrigué. "Bien sûr, Sidjil. De quoi s'agit-il ?”

Ils s'assirent dans le salon, et Sidjil prit une profonde inspiration avant de commencer, la voix tremblante.

"C'est à propos de Timéo. Aujourd'hui, en sortant de l'école, il m'a dit qu'il était triste de ne pas te voir autant qu'avant. Il m'a dit que tu lui manques beaucoup.”

Maxime se renfrogna immédiatement, la tension montant dans la pièce. "Et alors ? Je fais de mon mieux. J'ai un travail très prenant, Sidjil. Tu ne peux pas comprendre. C’est pas toi qui élève un enfant de quatre ans seul !”

Sidjil resta calme, essayant de ne pas réagir à la montée de colère de Maxime. "Je comprends que tu as beaucoup de responsabilités, Maxime. Mais Timéo souffre de cette situation. Il a besoin de toi plus que jamais. Il a aussi mentionné que la séparation avec ton ex l'avait beaucoup marquée. C'est peut-être lié… il m'a même appeler papou on se souhaitant une bonne nuit, il faut que tu parle avec lui”

Maxime se leva brusquement, ses yeux flamboyant de colère, ce qui fit sursauter Sidjil.
"Tu dépasse les bornes, Sidjil ! Ma vie privée ne te regarde en aucun cas. Tu n'ai là que pour t’ occuper de Timéo, pas pour juger ma façon de gérer ma vie.”

Sidjil sentit la frustration monter en lui, mais il tenta de rester calme. "Je ne veux pas juger, Maxime. Je veux juste t’aider à comprendre ce que Timéo ressent. Il a besoin de toi tu comprends ?.”

"Tu es viré, Sidjil. Je n'ai pas besoin de quelqu'un pour me dire comment élever mon fils. Prends tes affaires et part immédiatement.”

Sid se leva lentement, le cœur lourd. "Je suis désolé si je t’ai offensé, Maxime. Mon seul souci est le bien-être de Timéo.”

Maxime ne répondit pas, détournant le regard. Sidjil retourna dans sa chambre, emballant rapidement ses affaires. En quittant la maison, il jeta un dernier regard vers la chambre de Timéo, se promettant intérieurement de toujours être là pour lui, même de loin.

En sortant, il ressentit une profonde tristesse, non seulement pour lui-même mais surtout pour Timéo, qui continuerait à souffrir de l'absence de son père. Sidjil espérait que Maxime réaliserait bientôt l'importance d'être présent pour son fils avant qu'il ne soit trop tard.

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Je suis désolé mais avec les cours je suis crevé en se moment. Alors je vous posterais un chapitre par semaine. En tous cas j'espère que l'histoire vous plaît. Et je vous prépare une autre histoire sur Sid et Max 🙂

babysitting ~Djilxime~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant