Chapitre n°5 : Pardon et Merci

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Taehyung descendit de la voiture, la tête baissée. Il se sentait terriblement honteux d'avoir été expulsée, une semaine seulement après son intégration dans la « vie réelle ». Que penseraient ses nouveaux tuteurs ? Il quitta ses pensées en sentant une main attraper timidement sa veste d'uniforme. Il se retourna donc vers l'individu et ne fut pas surpris de faire face à Jungkook, qui avait tout comme lui la tête baissée.

- Laisse-moi leur expliquer, dit-il de sa voix grave.

- Jungkook, appela-t-il son prénom dans un murmure qui fit frémir le plus jeune. C'est moi qui suis expulsé pour une semaine. C'est à moi de faire face aux conséquences de mes actes.

- Si j'avais agi à ta place, j'aurais risqué bien moins de problèmes !

- Peut-être... Mais c'est moi qui lui ai mis ce coup-de-poing. Et, commença-t-il avant de prendre la main de Jungkook dans la sienne, je ne regrette pas mon geste. Je regrette simplement d'avoir été aussi impulsif et de ne pas avoir attendu le moment adéquat. D'habitude, je suis beaucoup plus réfléchi, avoua-t-il d'une petite voix. Mais... ses mots te blessaient tant...

- Ce qui revient à dire que JE suis le fautif dans ton expulsion ! Alors laisse-moi le dire à...

- Tu ferais mieux d'aller faire tes devoirs. Il me semble que tu as quelques lacunes en littérature. On se retrouve dans la bibliothèque, proposa-t-il avec un doux sourire aux lèvres.

- Mais...

Taehyung ne le laissa pas finir. Il lâcha sa main et se dirigea vers le bureau de la mère de famille. Taehyung ne se sentait pas particulièrement anxieux. Il craignait plutôt de décevoir cette femme qui l'avait accueilli avec tant de chaleur. Prendrait-elle peur de lui après avoir eu connaissance de son impulsivité ? Lui dirait-elle qu'elle ne pouvait plus s'occuper de lui pour le bien de ses fils ? L'ancien soldat prit une profonde inspiration avant de toquer à la porte. Il fut ensuite invité à y pénétrer après avoir entendu la douce voix de la propriétaire.

En entrant dans le bureau de Park Aera, Taehyung fut immédiatement frappé par l'élégance et le raffinement qui imprégnaient chaque recoin de la pièce. Le mobilier, minutieusement choisi, respirait le luxe et la noblesse d'une époque révolue, où chaque objet racontait une histoire de grandeur et de tradition. Le centre de la pièce était dominé par un somptueux bureau en acajou, ses pieds galbés délicatement sculptés et ses tiroirs ornés de poignées en bronze doré. Le plateau, recouvert d'un cuir finement estampé, abritait des feuilles de papier à lettres d'une qualité exquise, marquées du monogramme doré de la famille Park. À côté, un encrier en cristal scintillait sous la lumière douce diffusée par une lampe en bronze, coiffée d'un abat-jour en soie ivoire.

Assise devant ce chef-d'œuvre, la chaise assortie était tout aussi impressionnante. Rembourrée de velours bordeaux et finement brodée, elle offrait un confort digne d'une reine pour Aera. Les pieds de la chaise, comme ceux du bureau, étaient finement sculptés, ajoutant une touche de continuité et d'harmonie à l'ensemble. Sur le mur adjacent, une bibliothèque en bois assorti au bureau s'élevait jusqu'au plafond, remplie de livres reliés en cuir, leurs titres inscrits en lettres dorées. Les étagères vitrées protégeaient ces trésors littéraires tout en permettant d'admirer leur beauté. Les murs étaient parés de portraits de famille, chaque cadre en or sculpté racontant l'histoire des ancêtres illustres de cette famille prestigieuse. Un grand bouquet de roses fraîches, disposé dans un vase en cristal, embaumait la pièce d'un parfum délicat, ajoutant une touche de fraîcheur et de nature qui plaisait à Taehyung.

Les fenêtres, larges et encadrées de lourds rideaux en velours vert émeraude, laissaient entrer une lumière naturelle qui se mêlait aux lueurs des chandeliers en cristal suspendus au plafond. Le sol était recouvert d'un tapis d'Aubusson aux motifs complexes, dont la douceur invitait à la marche pieds nus. Un carnet en cuir finement travaillé reposait sur le coin du bureau, prêt à recevoir les pensées et les notes de la maîtresse de maison. À côté, un cachet de cire en argent, gravé du blason familial, attendait d'être utilisé pour sceller les lettres destinées aux correspondants de la haute société. Taehyung se sentit brièvement intimidé par la grandeur de cette pièce. Park Aera qui avait le visage si avenant paraissait bien plus impressionnante assise sur son fauteuil.

Le dernier enfant d'Agma 🖤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant