Chapitre 6

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Je soupire profondément en la regardant, incapable de croire à quel point elle pouvait être insouciante. Victoria était assise dans mon canapé qui mangé. Encore.

Je m'approchais du canapé, scrutant chaque centimètre carré de l'objet de ma fierté. Aucune tâche en vue, heureusement. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de la sermonner.


— Tu ne peux pas être sérieuse, tu sais combien ce canapé coûte ?


Elle leva les yeux de son assiette, me dévisageant avec un air presque blasé.


— Relax, je fais attention. C'est juste un canapé, après tout.


Je retins un soupir exaspéré. C'était bien plus qu'un simple canapé à mes yeux. Cela représentait un investissement, un symbole de mon succès, et elle le traitait comme si c'était une banale chaise de jardin.

— Ce n'est pas juste "un canapé". C'est un Chesterfield en cuir italien, tu sais combien de temps j'avais mis à le trouver ?

Elle haussa les épaules, clairement peu impressionnée par mes efforts.

— C'est marrant comment tu t'emballes pour des trucs matériels.

Je serrai les poings, essayant de contenir ma frustration. La tension dans la pièce montait crescendo.

— Ce n'est pas seulement un "truc matériel". C'est une question de respect, et apparemment, tu en manque cruellement.

Elle leva les yeux au ciel et reprit son attention sur l'écran de télévision, semblant totalement désintéressée par la conversation. Je sentis la colère monter en moi, mais je m'efforçai de rester calme.

— Écoute, je ne vais pas tolérer le non-respect de ma propriété. Si tu ne peux pas respecter ça, je ne vois pas comment nous pourrions continuer.

La tension atteignit son paroxysme, et nos regards se croisèrent dans une bataille muette de volonté. Victoria finit par détourner le regard pour se concentrer de nouveau sur sa série. Quant à moi, j'allai me faire un café, sinon je risquais de la tuer.

Seulement lorsque j'arrivai dans la cuisine, mon cœur loupa un battement. Ma machine à café avait disparu.

Mon souffle devint court, et mes tempes battaient au rythme de la colère qui montait en moi. J'avais déjà du mal à contenir ma fureur face à son insouciance pour le canapé, mais la disparition de ma machine à café déclencha un torrent d'émotions encore plus intense.

Je retournai brusquement vers elle, les yeux brûlants de rage. Elle leva à peine les yeux de l'écran, ignorant complètement mon regard incendiaire.

— Où était ma machine à café ?!

Elle haussa les épaules avec une nonchalance exaspérante.

— Je ne sais pas, peut-être que tu l'as égarée quelque part.

Je m'approchai d'elle, mes mains se crispant en poings serrés. La fureur bouillonnait à l'intérieur de moi, incontrôlable.

— Tu n'as pas le droit de toucher à mes affaires sans permission !

Elle souffla un rire sarcastique, comme si cela ne la concernait pas.

— C'est juste une machine à café, calme-toi.

Ma patience atteignit ses limites. D'un geste brusque, j'éteignis la télévision, provoquant un silence soudain dans la pièce. Je la fixai, mon regard transmettant toute la colère que je ressentais.

Divorcer de son ennemieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant