Chapitre 21

5 3 1
                                    

Mon cœur fit un bond. La chaîne d'approvisionnement, l'artère vitale de notre entreprise à l'échelle internationale, vacillait. Des frissons parcoururent ma colonne vertébrale alors que je demandais des détails précis sur la nature de l'urgence.

Victoria comprit qu'il y avait un problème.

— Il semble qu'une série d'événements imprévus nous tombe dessus. Retards de transport, problèmes logistiques, la liste des désastres s'allonge de minute en minute. Pire encore, une commande cruciale pour l'un de nos clients, une commande sur laquelle repose une part significative de notre réputation, est menacée, expliquai-je amèrement.

— Que puis-je faire pour t'aider ?

— Rassemble le plus d'informations possible sur nos partenaires extérieurs, on doit pouvoir négocier. Essaie aussi de contacter nos autres clients s'il te plaît.

En tant que PDG, je n'avais pas le luxe de céder à la panique. Mes yeux balayèrent la salle, notant la tension palpable dans les regards. D'un geste ferme, j'appelai le directeur financier.

— Convoquez immédiatement une équipe de crise, ordonnai-je. Les meilleurs.

Il hocha la tête et quitta la pièce à grands pas.

En attendant, mon esprit tournait à toute allure, chaque seconde comptait. Une tempête se préparait, et je devais m'assurer que nous en sortions indemnes.

Pendant ce temps, je décrochai mon téléphone et composai le numéro de notre plus gros client. C'était une démarche risquée, mais je savais qu'il fallait agir.

— Pierre, commençai-je d'une voix calme malgré la tension qui serrait ma gorge, il y a quelque chose dont je dois te parler.

Je pris une courte inspiration avant de plonger dans les détails de la situation, chaque mot pesé avec soin. Je pouvais sentir le silence à l'autre bout de la ligne, chargé d'appréhension.

— Nous sommes déjà en train de travailler sur une solution, dis-je, la voix ferme. Je te promets que nous ferons tout pour minimiser l'impact.

Un long moment passa avant qu'il ne réponde, mais son ton était plus calme que je ne l'avais imaginé. La transparence avait été le bon choix.

Une fois l'appel terminé, je plongeai dans l'organisation de la réponse d'urgence. Avec chaque minute qui s'écoulait, la pression montait. Il nous avait laissé que soixante douze heures pour réglée le problème.

Les membres de l'équipe de crise se rassemblèrent, apportant avec eux leur expertise et leur détermination. Les idées fusèrent, les plans se dessinèrent, et nous nous mîmes au travail.

Nous étions en guerre contre le temps, mais nous refusions d'abdiquer. Nous déployâmes des ressources supplémentaires, négociâmes avec des partenaires externes, et coordonnâmes chaque étape avec une précision militaire.

Finalement, après des heures de travail acharné et d'innombrables obstacles surmontés, nous réussîmes. La commande cruciale fut préparée, emballée, et expédiée, juste à temps. Un soupir de soulagement traversa la pièce alors que nous nous regardions, épuisés mais triomphants.

— Il est plus de deux heures du matin, lançai-je à Victoria.

— On devrait rentrer.

— Je suis d'accord mais je suis vidé de toute énergie.

— Je suis dans le même état, rigolai-je. Quelle journée... Tu ne m'avais jamais dit que tu parlais coréen et mandarin.

— Mon père est coréen, ça te surprend tant que ça ?

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 30 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Divorcer de son ennemieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant