Chapitre 8

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Lorsque nous entrâmes, je compris tout de suite mieux pourquoi leur entreprise s'appelait Glamouss. Tout était glamour, luxueux. J'observais Victoria qui disait bonjour à tous les employés qu'elle croisait. Elle semblait parfaitement dans son élément. Sa personnalité concordait avec le lieu, tout en elle transpirait le chic. Pourtant, elle ne paraissait pas du tout hautaine avec ceux qui l'entouraient. Elle était une actrice hors pair, on ne pouvait pas lui reprocher ça. Elle réussissait très bien à faire semblant d'être parfaite.

Je savais qu'elle me détestait. Elle me haïssait car avec moi, elle ne pouvait pas se donner ses faux airs. Je la poussais dans ses retranchements et ça la rendait furieuse au plus haut point.


— Bien que tu n'aies pas eu l'amabilité d'en faire de même, je t'ai fait mettre un bureau dans le coin du mien.

— Il ne fallait pas te donner tant de mal voyons. Je vais croire que tu as un petit faible pour moi.

— Ne crois pas ça. C'est tout simplement plus pratique pour te garder à l'œil. Je ne veux pas que tu fasses n'importe quoi.

— Je suis profondément blessé que tu puisses penser cela. Moi, je te laisse vagabonder dans mon entreprise.

— Parce que tu sais très bien que personne ne m'obéit. Ils me prennent tous pour une stagiaire et me refilent les tâches ingrates, telles qu'aller chercher leur déjeuner.

— Vraiment ? Je n'étais pas du tout au courant, faisais-je l'innocent.

— Tu seras mon assistant, je suis sûr que ça ne dérangera pas ta fierté ?


Je la regardais, un sourcil levé, feignant la surprise.


— Assistant ? Tu penses vraiment que ma fierté va bien vouloir accepter un tel rôle ? plaisantais-je.


Victoria me fixa d'un regard sérieux, mais je pus percevoir une lueur de défi dans ses yeux. Je ne te ferai pas le plaisir de te donner raison.


— Si tu veux rester dans mon entreprise, c'est la seule option que tu aies. À moins que tu préfères retourner faire le clown avec Nathan et Liam.

— Très bien, je jouerai le rôle de ton assistant. Mais, ne pense pas que ça va me faire perdre ma fierté.


Victoria esquissa un sourire satisfait.


— C'est un bon choix. Tu verras, travailler avec moi va t'apprendre quelques leçons d'humilité.


La journée se poursuivit avec des interactions professionnelles entre nous. J'essayai de m'adapter progressivement à mon nouveau rôle, bien que je n'appréciasse pas l'idée d'être constamment sous le regard attentif de Victoria. Elle, de son côté, semblait prendre un malin plaisir à me donner des tâches exigeantes.

Au fil de la journée, je commençai à percevoir une facette différente de Victoria. Elle se montrait compétente, organisée et capable de diriger son entreprise avec efficacité. Cependant, son attitude hautaine persistait, sans compter que je n'oubliais pas les récents affronts que j'avais subis de sa part.


— Tri moi ses dossiers. S'il te plaît, ce n'est pas pour les chiens.

— C'est vrai, tu es encore moins qu'un chien. Les chiens, je les respecte et les apprécie.

Divorcer de son ennemieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant