°.V.°

51 8 1
                                    


-Ah, tu es enfin réveillée, petite Brebis égarée.

Cette voix... Et ce surnom...

La personne que j'avais voulu n'avoir jamais rencontrée, la cause de tous les problèmes de Chuuya avec les Brebis, la personne qui avait failli "accidentellement" me tuer avec une arme à feu, un adolescent enfantin, le pire de tous, Osamu Dazai. Sans oublier à quel point il était dangereux.

-Normalement, tu devrais être complètement réveillée dans quelques heures. Tu as l'air déboussolée. J'imagine que tu n'es jamais allée dans un hôpital de ta vie, hein ? Tu es branchée à des machines par des... disons des sortes de tuyaux. Tu as un masque pour respirer et les infirmières t'ont gentiment offert de la morphine pour calmer la douleur.

Pourtant, j'ai très mal.

-Si je tourne ce bouton... dit-il en même temps que j'entendais un clic, Soit je t'enlève ta dose de morphine et tu as encore plus mal, soit tu fais une overdose et tu meurs... Quel magnifique tableau. déclara-t-il avant de soupirer bruyamment, Malheureusement, Chuuya a demandé à te sauver en échange de sa loyauté envers la Mafia. Je ne peux donc pas te tuer. Quel dommage...

Chuuya, sale idiot.

-Il est en ce moment-même, poursuivit-il d'un ton monocorde, dans le bureau du boss. Tu dois le connaître, non ? Ogai Mori. Le médecin. Je vais te dire un secret, mais c'est juste parce que c'est toi, ne le dis à personne ou je me verrais obligé de te tuer.

Alors ne me le dis pas.

-Tu vois, cet homme a tué son prédécesseur en prétendant qu'il était mort de maladie et qu'il lui avait confié son poste. Et j'ai soi-disant entendu ses dernières volontés. Il y a eu des conflits internes entre différentes factions au sein de la Mafia et on a finalement réussi à engloutir la révolte. Tu te demandes pourquoi je te dis tout ça ? Si je venais à mourir, je ne pourrais plus attester de l'authenticité du testament du précédent chef de la Mafia. Mais si je venais à donner ces paroles à une autre personne, elle serait en quelque sorte mon héritière. Si on venait tous les deux à disparaître, ce serait louche. Tu commences à comprendre ? C'est une sorte de garantie pour Mori. Si l'un de nous meurt, l'autre est toujours là comme "preuve". Et pourquoi toi ? Comment je vais t'obliger à garder le secret ? Simple, je vais te faire du chantage. Tu parles de ça à quelqu'un, je fais du mal à Chuuya, compris ? C'est mon coéquipier, je vais avoir tout le loisir du monde à le torturer. Je n'hésiterais pas. Et je sais que tu ne voudrais pas qu'il soit blessé, n'est-ce pas ? Tu ferais tout pour le protéger. Donc tu garderas le secret. C'est tout simple. Tu es en fait facile à manipuler.

Ce... Je n'ai pas de mot pour le décrire. Je n'aurais jamais pensé qu'un être humain puisse un jour dire ces atrocités et s'amuser à torturer les autres sans éprouver une once de culpabilité. J'ai l'impression d'être une enfant qui découvre le monde pour la première fois. Les Brebis, en comparaison, étaient moins cruelles. Dans quel monde es-tu tombé, Chuuya ? Seul, en plus ? Tu vas réussir à t'en sortir ? Ce monde est effrayant et pourtant, je n'en connais qu'une partie.

Maintenant, j'ai peur de l'inconnu, encore plus qu'avant. J'espère que le reste du monde est différent de celui de la Mafia.

-Il semble que tu aies compris. Une dernière précision, tu ne pourras plus revoir Chuuya, maintenant qu'il est à la Mafia. Je reprendrai contact avec toi quand j'aurais besoin de toi.

Il se leva et se dirigea vers la porte, sans un regard en arrière dans ma direction. Mon esprit était encore un peu brumeux mais j'avais compris la plupart de ses paroles. Ce... ne donnons pas plus de précision, vous avez compris l'idée ; m'obligeait à abandonner un ami précieux, mon seul ami, et osait me donner des ordres. Et je devais accepter ?

Il se retourna brutalement vers moi, un grand sourire narquois, comme pour se moquer de moi, sur son visage. Il se rapprocha de nouveau du lit en penchant  sa tête vers la mienne.

-Il y aurait bien un moyen pour que tu continues de voir Chuuya, susurra-t-il

Dis-le alors ! Arrête de me torturer !

-Mais ça risque de ne pas te plaire, poursuivit-il avant de faire une pause, plongeant la pièce dans un silence où seules les machines faisaient du bruit. Non, en fait, tu vas détester ça, mais c'est le seul moyen pour toi de voir Chuuya quand tu le voudras.

Son sourire devint machiavélique, diabolique, se tordant dans un horrible rictus et me donnant des frissons.

Il est pire que le diable en personne...

-Que dirais-tu de rejoindre la Mafia Portuaire, petite Brebis égarée ?

À suivre...

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 26 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Marionnettes | Chuuya X Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant