Une nouvelle vie.

Chapitre 1

La soirée avait été remplie de nombreuses surprises : le mariage précipité de Sheila et de Louis, la venue de Lucy dans ce monde, la demande en mariage spontanée d'Harvey et le mariage s'était fait dans l'allégresse la plus totale, un moment magique, une danse commune où seule la présence de l'autre comptait. Tout était parfaitement réussi. Fraîchement mariés, Donna et Harvey étaient allés rendre visite à Louis et faire la connaissance de cet enfant tant attendu par leur ami. Il rayonnait de bonheur, il était enfin papa. Son bonheur avait été un peu amoindri par le départ annoncé par ses deux amis pour Seattle. Mais ils lui avaient promis qu'ils resteraient une famille et Louis Litt comptait bien sur cette promesse. Après ces mots échangés, le couple Specter quitta l'hôpital new-yorkais et attendit Ray sur le parking. Un frisson parcourut Donna. Harvey le remarqua de suite. Il l'entoura de ses bras.

- Comment va Madame Specter ?, lui demanda Harvey, prévenant.

- Ça va très bien, Monsieur Specter., lui répondit Donna en se retournant.

- Tu es sûre, sinon je peux te donner ma veste.

- Sûre. Je n'ai pas froid, je pensais juste à quel point la vie pouvait être merveilleuse, par moments.

- Seulement, par moments ? En ce qui me concerne, à cet instant, je suis pleinement heureux, affirma l'avocat en déposant un baiser sur les lèvres de son épouse. Pas toi ?

- Bien sur que je suis heureuse. Je n'aurais jamais cru que cela arriverait un jour et encore moins ce soir.

- Moi non plus, mais je ne regrette rien car c'était le bon moment.

- J'en connais un qui sera moins content quand il réalisera.

- Tu parles de Louis ?

- Oui, on lui a un peu volé sa soirée, sourit Donna.

- Oh, tu parles. Il va sauter au plafond, oui, quand il se rendra compte qu'il fêtera son mariage le même jour que le nôtre.

- Ce n'est pas faux, acquiesça-t-elle émue, repensant au moment partagé avec Louis dans la cuisine du cabinet quand il lui avait dit qu'elle était la plus belle chose qui soit arrivée à Harvey.

- A quoi tu penses ?

- A rien .... Rien de spécial. Tiens, voilà Ray.

- Enfin ... J'ai hâte de rentrer... s'écria Harvey le regard suggestif.

- Pourquoi ça ? Dit-elle feignant de ne pas comprendre.

- Pour dormir et autres affinités, répondit son mari continuant ses allusions.

- Ah mais monsieur, peut-être que madame Specter est fatiguée. Il faut comprendre avec tous ses événements de dernière minute, plaisanta Donna.

- Donna n'est jamais fatiguée parce qu'elle est Donna, reprit-il pince sans rire.

- T'es bête, rit sa moitié. Viens là ! Elle prit la main de son époux et s'engouffra dans la voiture de luxe en faisant attention de ne pas abîmer sa robe qui allait devenir une robe très précieuse. Assis à l'arrière, le couple Specter multiplia les gestes d'affection, se retenant avec difficulté, pressé d'arriver mais arriver où ?

- Chez toi ou chez moi ? Demanda-t-il.

- Bonne question. Comme tu veux. J'ai hâte que la réponse soit bientôt « chez nous ».

- Moi aussi, disons à ton appartement, alors. Ray ?

- Oui, monsieur Specter ?

- Chez mademoiselle Paulsen, s'il vous plaît.

- Très bien, monsieur.

- Ah bon, je redeviens mademoiselle en quelques secondes.

- C'est plus simple pour Ray. En plus, madame Specter, on a encore un mariage à organiser avec nos familles et amis.

- On ou je vais organiser ? Rectifia la très belle femme aux cheveux roux.

- Un peu plus toi que moi, c'est vrai, organiser les mariages réussis relève plus de tes compétences.

- Le mariage de Mike et Rachel était très réussi, c'est clair, grâce à moi parce que je suis ....

- Géniale, acheva Harvey en scellant les lèvres de sa femme d'un baiser passionné. Donna céda à l'étreinte de son mari mais s'obligea un moment à le repousser. Il fallait sortir de la voiture, la présence du chauffeur était de trop. Enfin, arrivé, le couple de mariés pénétra dans l'immeuble et prit l'ascenseur, plus complices que jamais.

- Harvey ... Le jeune marié descendait la fermeture de la robe noire de Donna.... Il y a encore quelques étages, nous ne sommes pas encore arrivés.

- Je sais. Donna reconnut la lueur dans les yeux de sa moitié et céda à ses pulsions, oubliant tout ce qui les entourait.