Gabriele part sans dire un mot, me laissant seule avec Antonio. Ce dernier prend une chaise et s'assoit en face de moi.
— Quel âge as-tu ? Me demande-t-il.
— En quoi ça vous regarde ? Demandai-je en retour.
— Calma ti caro. Je veux juste savoir si ça ne te dérange pas. (Calme toi)
— Ça me dérange.
Il lève les mains en signe de capitulation puis nous restons silencieux. Je me demande pourquoi ils ne m'ont pas attaché, mais je ne vais pas m'en plaindre. Après quelques minutes, j'entends la porte s'ouvrir. Un homme entre, ce n'est pas Gabriele.
Celui-ci est plus grand que Gabriele. Il est jeune. Pas loin de la trentaine, je dirais. Il a la peau très blanche. Ses cheveux et ses yeux sont d'un noir profond, ce qui fait un peu peur. Ses sourcils touffus son froncés et sa mâchoire est contracté. Je me permets de jeter un œil à ses épaules larges, ses pectoraux bien dessinés dans son t-shirt blanc ainsi que ses abdos. Il porte un jean noir et des baskets de la même couleur.
Je reporte mon attention sur son visage. Il me fixe de ses yeux en amande. Il a vraiment de jolis yeux.
— Pourquoi n'est-elle pas attachée ? Demande-t-il.
— Ce n'est pas une prisonnière en tant que tel capo. Répond Antonio. C'est juste pour leur faire peur.
— Mais si elle s'enfuit, nous n'aurons plus de moyen de pression et je ne récupérerai pas i miei soldi ! (Mon argent)
Antonio le regarde, puis reporte son regard sur moi. Il n'y a aucune émotion dans son regard.
— Je vais chercher une corde, dit-il avant de partir.
Je suis à présent seule avec le capo. Il s'approche de moi et prend la place à laquelle Antonio était assis. Il me fixe toujours droit dans les yeux.
— Ton nom, dit-il.
Je ne réponds pas. Je le fixe dans les yeux. Il ne me fait pas peur. Enfin, juste un peu.
— Je n'aime pas me répéter. Tu vas me dire il tuo dannato nome ! (Ton putain de nom)
— Jenaiah, dis-je un peu apeurée par son ton. Jenaiah Mancini.
— Sais-tu qui je suis, Jenaiah ?
Je secoue la tête pour dire non.
— Hale De Angelis. Je suis celui qui dirige le secteur de narcotrafic de la cosa nostra. Et je n'aime pas quand quelqu'un fait foirer mes affaires. Capisci ? (Tu comprends)
— Sì.
— Alors nous allons attendre ton frère et ton père ensemble. S'ils n'apportent pas mon argent demain matin, tu perdras un doigt. Tu en perdra un pour chaque jour de retard.
Je le fixe avec les yeux écarquillés. Il n'est quand même pas sérieux, si ? Mais il est fou !
La porte s'ouvre à nouveau sur Antonio qui tient une corde. Il la donne à ce fou qui est assis en face de moi. La corde étant assez longue, il m'attache les pieds, les mains, et mon ventre pour que je sois collée au dossier de la chaise. Il sort ensuite de la pièce, emmenant Antonio avec lui. Je suis seule au milieu de plusieurs cellules, attachée à une chaise.
Je déteste les lundis.
Je m'ennuie. J'ai peur à l'idée de perdre un doigt ou même plusieurs. Je me demande si papa et Norman réussiront à réunir cette somme, et comment ils feront. Et surtout, je m'ennuie à mourir ! Je suis attachée et il n'y a rien que je puisse faire pour passer le temps. Le sommeil vient alors petit à petit, et j'embrasse Morphée.
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Jenaiah - Devenue une Mafiosa
General FictionJamais elle n'aurait pensé vivre cette vie. C'était une jeune femme libre qui vivait pleinement sa vie. Elle n'avait qu'un objectif : se venger. Seulement, cette vengeance la plongera dans un monde dangereux dont elle ne pourra jamais plus sortir :...