chapitre 3

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Le visage de ma mère fut submergé par un choc indicible, ses yeux s'agrandissant de terreur alors qu'ils se fixaient sur l'homme massif devant moi. Les sacs qu'elle portait glissèrent de ses mains tremblantes, tombant lourdement au sol dans un bruit sourd qui résonna dans la pièce étouffante. Son expression oscillait entre l'incrédulité et l'effroi, incapable de formuler le moindre mot cohérent.



Les larmes coulaient déjà sur mes joues, témoins de ma propre terreur. "Maman..." parvins-je à murmurer, ma voix brisée par l'émotion qui me serrait le cœur. Je voulais la réconforter, lui assurer que tout irait bien, mais mes propres peurs étouffaient mes paroles, amplifiant encore notre détresse commune.


L'homme, resté impassible sur le canapé, se redressa lentement, sa présence imposante ajoutant encore à la tension déjà palpable dans la pièce. "Bonsoir, madame Brown," déclara-t-il d'une voix glaciale qui fit frissonner l'atmosphère. "Je crains que votre fille et moi ayons des choses à régler."



Ma mère, blême comme un linge, tenta de retrouver sa contenance malgré la menace palpable qui planait. "Qui êtes-vous ? Que faites-vous chez nous ?" Sa voix, bien que tremblante, tentait de se montrer ferme, protectrice à mon égard

"Maman, ne t'approche pas," la suppliai-je avec une terreur viscérale qui m'électrisait tout entière. Chaque fibre de mon être était en alerte, prête à réagir à la moindre menace.


L'homme se leva lentement, son regard perçant transperçant ma mère de part en part. "Madame Brown, il serait préférable que vous ne vous mêliez pas de cela," articula-t-il froidement, un avertissement sous-jacent dans sa voix.


Les secondes s'étiraient comme des éternités, chaque battement de mon cœur martelant mes tempes avec une douloureuse intensité. Ma mère, les yeux embués de larmes, chercha désespérément une solution, un moyen de nous protéger.


"Je t'en prie, maman, écoute-le," réussis-je à articuler, dévastée. "Tout ira bien."

Elle hocha la tête, incapable de parler, reculant lentement, ses yeux restant rivés aux miens avec une intensité poignante.

"Je vais appeler la police," dit-elle, sa voix brisée par l'angoisse.


Elle sortit son téléphone, ses doigts tremblants peinant à composer le numéro. L'air était lourd, chaque seconde s'étirant comme une éternité insoutenable.Elle porta le téléphone à son oreille, son cœur battant à tout rompre. La sonnerie retentit, chaque bip résonnant comme un coup de marteau dans son esprit tourmenté. Ses lèvres tremblaient alors qu'elle attendait une réponse, chaque instant semblant plus long que le précédent.

Quand la voix à l'autre bout de la ligne répondit enfin, elle se força à parler, sa voix rauque et cassée par l'émotion :

"Allô, je... j'ai besoin d'aide. S'il vous plaît, envoyez quelqu'un. C'est une urgence."

Chaque son de sa voix paniquée me transperça le cœur, amplifiant encore notre détresse commune. La peur était palpable, envahissant chaque recoin de la pièce. Les larmes, qui jusque-là avaient coulé silencieusement sur mes joues, se mirent à inonder mon visage, témoignant de l'angoisse partagée.



L'homme, resté jusque-là impassible, se redressa légèrement, son expression se durcissant. Ses yeux perçants se posèrent sur ma mère avec une intensité glaciale, faisant monter en moi une vague de frayeur paralysante.

"Madame Brown, si vous ne raccrochez pas tout de suite, je tue votre fille et votre fils, qui est actuellement en vacances à Palm Springs." Sa voix était un couperet, chaque mot tranchant l'air avec une menace implacable.



mia debolezzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant