chapitre 1

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📍 Brooklyn heights

À la sortie des cours, j'errais dans mes pensées, réfléchissant au déroulement des vacances d'été et me demandant si ma maison serait aussi vide qu'à l'accoutumée. Alors que les vacances d'été débutaient et que ma mère et mon frère s'apprêtaient à partir, j'envisageais de passer mon temps à lire et à regarder des séries, comme à mon habitude. Pourtant, l'intervention enjouée et insistante d'Alexandra, ma meilleure amie, me ramena brusquement à la réalité.

"Mayonah !!!"

Le cri résonna dans l'air, perçant le silence du lycée, et Alexandra surgit vers moi avec son énergie coutumière. Les cheveux bouclés blonds d'Alexandra dansaient autour de son visage rayonnant, et son sourire éclatant était impossible à ignorer. Je me retournai, replaçant correctement mes braids et accueillant Alexandra avec un sourire léger mais réservé, mes yeux trahissant une pointe de fatigue.

"Salut," dis-je, ne pouvant cacher une pointe de lassitude dans ma voix.

"Tu n'as pas l'air enthousiaste du tout. C'est le dernier jour de classe, qu'est-ce que tu comptes faire pendant les vacances ?" demanda Alexandra avec son habituelle vivacité, ses yeux pétillants de curiosité et d'anticipation.

"Je ne sais pas encore. Peut-être rester chez moi, lire des livres et regarder des séries," répondis-je tranquillement, mes épaules s'affaissant légèrement sous le poids de mes propres mots.

"Nos dernières vacances ensemble et tu vas jouer les casanières ? Allons, il faut sortir un peu ! Je m'inquiète pour ton futur, peut-être que tu ne trouveras jamais de mari," plaisanta Alexandra, mais je sentis la pointe de sérieux derrière ses mots, et un léger froncement de sourcils accompagna son sourire espiègle.

"Pour l'instant, je n'ai pas besoin de me marier. Gardons ces conseils pour dans dix ans au moins," répliquai-je avec un sourire moqueur, mes yeux étincelant d'une ironie douce. Je ne pus m'empêcher de rouler les yeux, ajoutant une touche de légèreté à ma réplique.

"Bon, je dois y aller. On se voit plus tard," dit Alexandra en se détournant, agitant la main avec entrain et s'éloignant d'un pas léger.

"Ok, à bientôt," répondis-je, regardant mon amie s'éloigner, un léger soupir m'échappant, témoignant de mon ambivalence.

Notre conversation me laissa songeuse, perdue dans un tourbillon de réflexions. Je m'installai dans un Uber, observant silencieusement le paysage urbain défiler à travers la fenêtre. Les immeubles, les arbres, et les passants se fondaient en un tableau flou, reflet de mon esprit embrouillé. Coincée dans les embouteillages, j'éteignis mon téléphone et me perdis dans mes pensées, cherchant une échappatoire à la monotonie de mes journées.

C'est alors que mon regard croisa celui, gris intense, d'un homme mystérieux dont je n'arrivais pas à discerner l'entièreté du visage à travers une autre voiture. Son visage était à moitié caché par l'ombre et le reflet de la vitre, mais l'intensité de ses yeux pénétrait mon âme, me laissant sans voix. Notre échange fugace me perturba, et je détournai précipitamment le regard, troublée par l'intensité de cet instant, mon cœur battant la chamade.

De retour chez moi, je retrouvai la maison déserte, comme d'habitude. Le silence pesait lourdement, renforçant mon sentiment de solitude. Je me préparai un sandwich, le dégustant lentement, chaque bouchée résonnant comme un écho dans l'immensité vide de la maison. Puis, je montai dans ma chambre pour dormir, cherchant refuge dans le Sommeil

Alors que je m'allongeais, le souvenir du regard de cet inconnu m'obsédait encore, et je ne pus m'empêcher de me demander ce que cet été me réservait finalement. Mes pensées dérivaient vers des possibles inconnus, laissant entrevoir une lueur d'espoir au milieu de la banalité de mon quotidien.













mia debolezzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant