Chapitre 2 : Un bisous

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La voilà qui était déjà de retour et cette soudaine réalisation que j'étais démasqué me donnait la chair de poule mais étrangement mélangée à une forme d'excitation. Mon coup se noua à l'idée que se fantasme de finir sous le contrôle sexuel d'une femme se concrétise. Ça sonna encore et j'étais toujours assis sur mon fauteuil. Me levant d'un bon, je ne savais pas quoi faire de la cage et dans la précipitation je la fourra dans la poche avant de ma veste. Me dirigeant vers la porte d'entrée, ravalant ma salive, j'ouvris pour constater que c'était elle, évidemment.

Elle tenait le sucre dans ses deux mains, blotti contre sa poitrine moulée dans un pull orange qui avait l'air d'être aussi doux que sa peau. Sans un mot, elle rentra dans mon appartement et bien qu'en me décalant avec surprise son corps effleura le mien, ne faisant qu'accentuer ma tension qui était déjà très élevée.

_ Ça sent super bon; il à l'air réussi ton gâteau. Dit-elle en se dirigeant devant le plan de travail pour y déposer le sucre.

Je n'en étais pas certain mais la forme du sachet de sucre en papier cartonné était toujours bombée au niveau de sa base; comme s' il y avait toujours la même quantité de sucre que lorsque je lui avais donné. Peut-être ne s'en était-elle pas servi, finalement? À moins que sa venue pour prendre du sucre ne soit qu'une excuse pour autre chose ? Je repris le fil de la conversation.

_ Oui cette fois il devrait être réussi. Je ne cuisine pas souvent et ma première fois je l'avais enfourné sans même que le four soit chaud et j'avais compté le temps de chauffe avec la cuisson complète. Résultat, il n'était pas assez cuit. J'ai alors rallongé le temps et puis je l'ai trop fait cuire alors ce n'était plus un fondant au chocolat.

Elle laissa échapper un petit rire aigu suivi de son sourire délicat. Ses yeux d'un marron profond me fixaient avec intensité. Nos regards se croisaient dans un silence suspendu qui sembla durer plusieurs minutes. Elle repris.

_ Il faut une première fois à tout et j'adore les fondants au chocolat quand ils sont réussis. Lorsque je sens l'onctuosité du liquide chaud dans ma bouche. C'est mon dessert préféré. Dit-elle avant de porter un regard sur le plat lui-même.

Mon esprit tournait à pleins régime. C'était clairement une allusion au sexe qu'elle venait de faire volontairement? Sur l'instant présent je n'en étais pas certain et je me disais juste que c'était moi qui avais un esprit mal placé. Mais surtout les scénarios de ce genre n'arrivaient que dans les films pour adultes et pas dans la réalité. J'étais perturbé par sa réponse et afin de rompre ce malaise, qui ne semblait toucher que moi, je lui proposa une part de gâteau qu'elle accepta sans hésiter. Je sortis deux assiettes toutes blanches et carré ainsi que deux cuillères puis pour en revenir à la conversation je lui demanda si le sucre lui avait bien été utile.

_ En fait, j'avais mal regardé dans mes placards et il m'en restait un à peine entamé.

Je senti son mensonge comme par instinct ou peut-être était-ce parce qu'elle jouait la fille idiote ce qui ne lui ressemblait pas, au contraire. Tout chez elle semblait être maîtrisé et calculé à la perfection rien que par son apparence toujours impeccable.

_ Parfois ça arrive; les choses sont sous notre nez et on ne les voit pas. Concluais-je en souriant.

Je l'invita à s'installer sur le canapé où elle prit place en s'asseyant délicatement. Je m'assis à côté d'elle puis lui tendit l'assiette. Elle l'a prise en me remerciant de sa voix remplie de douceur et me jetta un petit regard électrisant. Je m'étais mis assez proche d'elle sans même m'en apercevoir comme si j'étais attiré par un aimant. J'engageais les hostilités en lui souhaitant un bon appétit puis je me servis une bouché avec ma petite cuillère. Le fondant était vraiment fondant et remplissait presque à rabord le contenu de la cuillère que je portais à ma bouche pour déguster. Son geste était identique au mien mais elle ferma les yeux, sans doute pour apprécier ce qu'elle goûtait. C'est alors que je repensais à ce qu'elle m'avait dit: "L'onctuosité du liquide chaud dans ma bouche." Cela m'excitait d'y repenser tout en voyant qu'elle goûtait ce que j'avais préparé. Je regardais, hypnotisé par ses gestes sensuels et mon esprit totalement perverti m'avait fait passé de l'autre côté. Je ne voulais plus qu'une seule chose: partager un moment intime avec elle. Je ne voulais même pas particulièrement qu'elle me domine ou qu'elle me mette en cage, le simple fait de lui faire l'amour m'aurait comblé.

Elle sortait la cuillère de sa bouche et posa son regard sur moi sans que je puisse détourner le mien, elle posa sa cuillère dans l'assiette et tendit sa main vers mon visage.

_ Tu as du chocolat sur la lèvre

J'étais paralysé par le fait qu'elle s'apprête à me toucher, j'avais le regard figé sur sa main qui s'approchait. Cela m'avait tellement distrait que je n'avais rien vu venir, sa main se posa sur ma joue et son visage tout proche du mien, elle m'embrassa du bout de ses lèvres douces et chaudes.

Ma voisine me met une cage de chastetéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant