Quand les souvenirs nous content le présent (Partie 1)

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Quand j'étais enfant, j'aimais beaucoup me réfugier et me cacher dans une allée pour lire des livres plein d'aventures héroïques. Un soir, alors que j'étais resté jusqu'à tard le soir et que la bibliothèque avait fermé ses portes, je me fis surprendre par la doyenne des archives. Alors que j'étais sûr qu'elle allait me gronder violemment et me ramener à mes parents en leur racontant mon cas, elle m'a proposé un arrangement.

Soit elle me faisait payer pour avoir enfreint le règlement comme il se doit, soit elle me racontait une histoire. Bien sûr, c'était trop beau pour être sans conditions. La condition était que, si je choisissais la deuxième option, je devais venir l'aider à chaque fois que je viendrai et repartir à la fermeture comme tout le monde. À regret, mais jugeant que cette option était la meilleure, j'acceptai sans broncher.

Elle m'emmena à l'étage dans une salle qui était réservée aux archivistes. Il était une fois une galaxie qui regroupait des systèmes planétaires ou vivait de nombreuses civilisations prospères. Ces civilisations se nourrissaient des terres riches que leur planète offrait avec générosité. Mais ce n'était pas un hasard si la vie avait pu se développer ainsi. En effet dans chaque planète résidait leur cœur.

C'est à ce moment là où j'appris que ces corps célestes, à première vue aussi inertes soient-ils, étaient vivants. Mais l'histoire ne s'arrête pas ici. Jusque-là, personne n'eut la chance d'observer un des cœurs de ces géants célestes. Néanmoins, lorsque l'on observait une planète d'un système solaire mort entrer en collision avec une autre et se désintégrer, les civilisations les plus proches vivants sur les planètes habitables ressentir soudainement un mal-être intérieur. Ce sentiment de vide, tel un arrachement profond mais insaisissable n'était pas une invention.

En effet, chaque planète était reliée entre elles comme un lien puissant qui les unissait dans l'immensité du cosmos. Dès lors qu'une planète mourrait, les planètes voisines perdaient ces liens profonds établis depuis la nuit des temps, tel un être cher que l'on perd soudainement.

Tout être vivant établissait naturellement un lien avec leur planète d'origine, ou quand ils passaient un certain moment sur une autre planète, se voyaient alors, comme leur planète, affectée par cette perte. Par ces étranges correspondances, les théoriciens en ont déduit qu'il existait une force, résidant en chaque cœur, du plus petit soit-il au plus grand être jamais soupçonné, qui était à l'origine du fondement de la vie dans l'univers et de l'unicité de ses habitants.

C'est à ce moment-là que les anciens ont commencé à vénérer les liens qui les unissaient à leur planète et au reste du monde. On observa des développements socio-culturels, des temples érigés en l'honneur de cette force avec laquelle ils ne faisaient qu'un. Conscient de ce lien aussi fort que fragile soit-il, les habitants aspiraient à mieux prendre soin des uns et des autres et de la nature qui les entouraient, dans toutes les civilisations.

Avec le temps, on chercha ardemment à mieux comprendre cette force. Comment elle nous unit, comment elle nous affecte, comment l'optimiser. Un jeune scientifique, nommé Elark Koal, découvrit enfin la nature de cette force. Il comprit si bien, qu'il sut la magner aussi habillement que naturellement soit-il. Il fut capable de lire dans la pensée des gens, d'entre voir des visions passés comme futurs, et surtout, il acquit une aisance démesurée dans les arts martiaux et le maniement des armes. Plus rapide que tous, plus endurant que tous, il était unique en son genre.

Il était également devenu télékinésie, il pouvait faire voler toute sorte d'objets à la seule force de sa pensée. Il apprit même à contrôler les éléments ; l'eau, le feu, l'air et la terre. Sans compter les dérivées de ces éléments, tels que l'électricité, mais également toute la matière qui l'entourait. Néanmoins, Elark prônait comme tous ses ancêtres avant lui, le respect de la nature et de l'univers. Il se servit de son don unique dans le seul but d'aider les êtres vivants.

Devant tant d'admiration, sans qu'aucune autre personne réussit à comprendre comment il y parvenait, il décida, en fin de vie, de transmettre son savoir-faire. Il prit sous son aile de jeunes novices désireux d'acquérir ces nouvelles compétences, aspirant tout autant que lui à faire le bien et uniquement le bien autour d'eux. À ce moment-là, il se rendit compte que tous les êtres n'étaient pas aussi sensibles que lui à cette force. Seule une infime partie de ses disciples eut le don de pouvoir optimiser cette force.

À sa mort, on nomma cette mystérieuse force en son honneur. Les disciples ayant réussi à acquérir ce savoir-faire, ils eurent pour mission de trouver d'autres personnes sensibles au Koal et de les former, dans l'unique but de faire le bien, et uniquement le bien autour d'eux. C'est ainsi que le savoir faire se transmet depuis plusieurs millénaires.

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La Communauté de Kestis Morostar Où les histoires vivent. Découvrez maintenant