4 : Jackson

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Après la sortie de tout le monde, je m'affale sur ma chaise, épuisé. Putain, Camille... dans quelle merde tu m'a fourré ?

Je n'ai pas menti. Je vais m'investir dans cette affaire. Seulement, ce sera plus compliqué que ce que j'ai annoncé. Je ne pourrais pas obtenir un procès avant minimum cinq mois. Et encore, cinq mois je suis gentil, étant donné que la durée minimale est de neuf mois. Mais si j'arrive à faire jouer mes relations, je peux peut-être l'obtenir en moins de temps que ça.

Je soupire, avant de me lever. Je quitte la pièce, et j'arrive à apercevoir la chevelure blonde de Camille passant la porte du poste de police. Ils vont sûrement l'emmener directement en prison. Mais elle est forte, elle peut gérer ça. Peut-être pas pendant cinq mois, ou neuf, chantonne une voix au fond de ma tête.

Le soleil brille toujours malgré le fait qu'il soit vingt-et-une heures trente passées. Je sors du poste à mon tour, et je grimpe dans ma voiture. J'enlève ma veste et passe une main dans mes cheveux en soupirant à nouveau. Je ne vais pas commencer à traiter cette affaire dès ce soir. C'est mieux que je m'y mette demain avec toutes mes capacités cérébrales.

Dix minutes plus tard, je ne rentre pas chez moi mais bel et bien dans un bar. Je ne traite pas l'affaire ce soir, pourtant ma boss m'en a parlé toute la journée. Bordel, j'ai besoin de me détendre.

Je m'approche du bar et salue mon pote, Charlie. Je n'ai pas beaucoup d'amis mais je sais que je peux compter sur lui. Je lui demande une bière, histoire de faire descendre la tension qui se balade dans mon corps. Je zieute la populace présente ce soir. Il y a pas mal de femmes. Ça m'arrange. Je ne me suis pas envoyé en l'air depuis deux semaines à cause du boulot. Il faut vraiment que j'y remédie.

Comme si elle avait entendu mes pensées, une jeune femme blonde s'approche de moi. Elle commence déjà à faire passer sa main sur mon bras, dont la manche de ma chemise est relevée.

–        Salut, toi, commence-t-elle. Très beau tatouage, fait-elle remarquer en contournant les bords avec ses doigts. Qu'est-ce que ça représente ?

–        Rien d'important, t'inquiète, répondis-je sans la quitter des yeux. Qu'est-ce que tu veux ? demandé-je d'un ton plus sec que je ne l'avais voulu.

–        Je me demandais... si je...

Elle ne prend pas la peine de finir sa phrase que ses lèvres sont déjà posées sur les miennes. Sa main glisse sur mon coup, et de l'autre, elle s'attaque déjà à la ceinture de mon pantalon.

Sans me décoller d'elle, je repousse sa main. Elle, pourtant, recule.

–        Qu'est-ce qu'il y a ? demande-t-elle.

–        Pas tout de suite. Tu veux aller chez moi ? l'interrogé-je d'une voix rendue grave par le désir que ses caresses m'ont provoqué.

Elle hoche la tête vivement. Je jette un billet de dix dollars sur le bar à l'intention de Charlie, puis je sors rapidement avec la demoiselle blonde. Qui me fait sacrément penser à Camille, quand même.

À peine cinq minutes plus tard, je suis déjà en train de déshabiller ma belle dans le couloir. Heureusement que je vis seul...

J'enlève ses vêtements et les miens au fur et à mesure que nous rejoignons ma chambre. Elle est immense, et je pose la blonde au milieu de mon lit. Elle ne l'entend pas de cette oreille et glisse à mes pieds, avant de définitivement défaire ma ceinture. Ouais, je pense que cette femme sera un sacré coup.

Le lendemain, une légère migraine me réveille. Je grogne de douleur tandis que je me retourne entre mes draps, et ma main atterrit sur une hanche. Une hanche féminine. Ah, oui. Je l'avais oubliée.

FearlessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant