Z A C K A R I E

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Je me réveille avec la lumière du matin filtrant à travers les rideaux de ma chambre. Mon esprit est encore engourdi, mais une pensée me hante depuis la veille : cette fille mystérieuse. La manière dont elle a dominé la course, sa présence imposante malgré sa petite taille, et surtout, ses tresses longues sortant de son casque noir. Elle a laissé une impression indélébile dans mon esprit.

Je me lève et remarque que la maison est silencieuse. Maman est déjà partie au travail. Elle doit être épuisée avec ses horaires, mais elle fait tout pour qu'on puisse continuer de vivre décemment. Je décide de me faire un petit-déjeuner pour bien commencer la journée. J'attrape quelques œufs et commence à les battre avant de les verser dans la poêle chaude. Le sifflement des œufs entrain de cuire remplit la cuisine.

Alors que je suis en train de savourer mon repas, j'entends frapper à la porte. Je sais déjà qui c'est. Je me lève et vais ouvrir.

- "Elliott," dis-je en ouvrant la porte.

- "Salut, mec. Comment tu te sens ce matin ?" demande-t-il avec un sourire.

- "Pas trop mal. Je pensais à cette course d'hier soir. Cette fille était incroyable."

- "Oui, c'était dingue. Mais écoute, j'ai quelque chose de plus important à te proposer."

Je fronce les sourcils, méfiant.

- "Quoi encore, Elliott ?"

- "Un coup facile. On va cambrioler une maison à Mayfair. C'est une grosse prise, Zack. Le propriétaire sera à un gala avec sa famille, donc la maison sera vide."

- "Quoi ? Non, ça ne me dit rien qui vaille. J'ai un mauvais pressentiment."

Elliott soupire et s'avance pour s'asseoir à la table de la cuisine.

- "Écoute, ces riches nous volent depuis toujours. Ils ne remarqueront même pas ce qu'on leur prend. Et on fera un max de thune avec tout ce qu'on trouvera. Tu sais que j'ai raison."

Je le regarde, mon esprit tourmenté par le dilemme.

- "Et si on se fait choper ? On a déjà eu des problèmes avec la police, tu te souviens ?"

- "Oui, je me souviens. Mais cette fois, on a un plan. On sait exactement quand frapper. Le proprio sera au gala, et on aura tout le temps qu'il faut. Fais-moi confiance."

Je finis par soupirer, résigné.

- "Bon, d'accord. Mais si ça tourne mal, c'est la dernière fois que je fais un coup avec toi."

Elliott sourit, satisfait.

- "T'inquiète, tout se passera bien. On se retrouve ce soir, vers 21h. Prépare-toi."

Il se lève et me tape sur l'épaule avant de sortir. Je regarde la porte se refermer derrière lui, un poids sur la poitrine. Je termine mon petit-déjeuner en silence, pensant à ce que je m'apprête à faire. Le sentiment d'inquiétude ne me quitte pas, mais je ne peux pas laisser tomber Elliott. On a toujours été ensemble dans les moments difficiles.

LE REFLET DE NOS ÂMES - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant