chapitre III

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Les jours passent, et le peuple de Zaun, galvanisé par la vengeance et l'envie de justice, prépare avec soin leur rébellion. Dans l'ombre des ruelles et des ateliers clandestins, les habitants s'organisent, suivant avec une ferveur grandissante les idéaux et les plans de Vander et Silco, les discussions chuchotées résonnant entre les murs de pierre.

Les forges crachent des étincelles alors que les armes sont forgées dans le secret, la chaleur intense rendant l'air étouffant et les visages des forgerons illuminés par les flammes. Les éclats métalliques se mêlent aux murmures des complots et aux serments de loyauté, créant une symphonie de bruit et de détermination.

Les enfants des rues, agiles et discrets, sont devenus des éclaireurs, transmettant les messages et les directives à travers la ville, leurs yeux brillants de détermination malgré leur jeune âge.

Les artisans fabriquent des dispositifs ingénieux, tandis que les anciens conseillent les jeunes, partageant leur savoir et leur expérience. Les familles se réunissent, serrant leurs proches dans des étreintes chargées de promesses et de peurs, conscients des sacrifices à venir, leurs murmures rassurants contrastant avec l'inquiétude dans leurs yeux.

Zaun est en ébullition, un volcan de colère et de détermination prêt à entrer en éruption, les murmures de la rébellion se transformant en un rugissement collectif. Les regards se tournent vers le pont, symbole de l'oppression à détruire, et vers la Haute Ville, bastion des privilèges à renverser, les silhouettes des rebelles se dessinant dans la lumière vacillante des lampadaires.
La rébellion prend forme, portée par l'espoir d'une liberté longtemps arrachée et la volonté de rendre justice, les cœurs battant à l'unisson dans une mélodie de courage et de détermination.

La veille de l'attaque, une soirée est organisée au bar, afin de partager un moment convivial et chaleureux, un au revoir indirect pour celles et ceux qui vont être sur le champ de bataille. L'ambiance est légère, les rires fusent et les chants s'élèvent, créant une atmosphère de camaraderie et de soutien mutuel.

Les tables sont couvertes de nourriture et de boissons, offertes généreusement par les habitants, les arômes délicieux flottant dans l'air et les verres cliquetant joyeusement. Les enfants courent et jouent autour des adultes, leurs rires résonnant comme des échos de bonheur au milieu de la tension palpable, leurs visages illuminés par la lumière vacillante des bougies. Les musiciens locaux jouent des airs entraînants, leurs mélodies apportant un peu de répit et de joie à ceux qui écoutent, les notes dansant dans l'air et faisant oublier, ne serait-ce qu'un instant, les horreurs à venir.

Raph et Voss, habillés pour l'occasion, sont assis à une table avec Félicia et son mari Connol, partageant des souvenirs et des espoirs pour l'avenir, les lumières vacillantes des bougies reflétant des ombres dansantes sur leurs visages. Connol raconte une histoire de leur enfance, arrachant des rires nostalgiques à Félicia, tandis que Voss et Raph échangent des regards complices.

Violet et Powder jouent avec les autres enfants, leur innocence les rendant ignorants de la situation critique, leurs éclats de rire réchauffant les cœurs autour d'eux. Les discussions à la table se font plus douces lorsqu'ils parlent de leurs espoirs pour l'avenir, chaque mot chargé d'une promesse de jours meilleurs.

Félicia et Connol, bien qu'ils aient des enfants, souhaitent aussi participer à cette rébellion. Ils veulent se battre pour un avenir plus glorieux pour leurs filles, espérant leur offrir une vie meilleure et plus juste.

"Nous devons faire cela pour elles, pour qu'elles puissent grandir dans un monde libre." murmure Connol, serrant la main de Félicia.

Félicia acquiesce, déterminée. "Oui, pour elles et pour tous les enfants de Zaun. Il est temps que cette oppression cesse."

ARCANE   Papillon de nuit: Métamorphose D'une survivanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant