ARCANE Papillon de nuit: Métamorphose D'une survivante

chapitre IV

À l'aube, alors que les premières lueurs du jour commencent à percer la brume de Zaun, le peuple de la basse ville se prépare. Les ruelles autrefois animées de la ville sont maintenant silencieuses, chaque recoin témoignant de l'imminence de la bataille.

Les rebelles disent au revoir à leurs proches, le cœur lourd, se demandant s'ils vont les revoir. Des étreintes silencieuses sont échangées, des larmes coulent, et des promesses silencieuses de retour sont faites. Les enfants regardent leurs parents avec des yeux pleins d'incompréhension et de tristesse, ne comprenant pas tout à fait la gravité de la situation.

Raph, debout près de la porte du bar, observe la scène, son cœur battant à tout rompre. Elle sait que chaque adieu pourrait être le dernier, et cela renforce sa détermination à se battre pour un avenir meilleur. À ses côtés, Voss ajuste son équipement, ses yeux déterminés reflétant sa volonté de protéger ceux qu'il aime.

Félicia et Connol embrassent une dernière fois leurs filles, leur murmurant des mots doux et rassurants. Violet et Powder, malgré leur jeune âge, semblent comprendre l'importance de ce moment et serrent leurs parents aussi fort qu'elles le peuvent.

Silco et Vander, au centre de l'assemblée, donnent leurs dernières instructions, leurs voix fermes mais empreintes d'une profonde émotion. Chacun sait ce qu'il a à faire, et bien que la peur soit présente, elle est éclipsée par la détermination et l'espoir.

Raph, après avoir pris une profonde inspiration, rejoint ses camarades. Sur le pont, la guerre entre les deux villes éclate. Les cris, les fracas des armes et les coups de feu remplissent l'air de tension. Le peuple de Zaun lutte avec acharnement, défendant leurs valeurs et leur liberté. Les corps des combattants des deux camps sont déjà étendus sur le pont, hommes, femmes, parfois jeunes, trop jeunes.

Raph se trouve dans la mêlée, se battant avec ardeur contre les pacificateurs, focalisée sur sa liberté et celle de son peuple. Elle se déplace avec agilité, chaque coup porté avec précision, son esprit aiguisé par la détermination.

Autour d'elle, le chaos règne. Les gens tombent comme des mouches, l'air est imbibé de sang et de poudre. Le ciel, autrefois d'un bleu azur, est désormais rouge sang à cause des explosions et des fumigènes. Mais son esprit reste clair : elle se bat pour Zaun, pour un avenir où la paix pourrait être possible.

Non loin d'elle, Voss, équipé d'une arme à feu, tire tout en se mettant à l'abri derrière des fortifications de fortune. Vander utilise sa force brute, armé de poings en métal massif habituellement utilisés par les mineurs, et son expérience de la rue pour frapper ses adversaires. Silco, lui, se bat avec une précision chirurgicale, maniant une dague fine et frappant les points faibles de ses ennemis avec une efficacité mortelle.

Le combat est rude. Les pacificateurs sont surentraînés et leurs armes plus avancées que celles des Zauniens, rendant la victoire lointaine. Malgré les pertes, les rebelles restent résolus. Leur esprit de camaraderie et leur désir de liberté les poussent à continuer le combat. Ils savent que chaque victoire est un pas vers la libération de leur monde de l'oppression.

Alors que la bataille fait rage, Raph, qui se trouve en première ligne, est touchée par une explosion qui la blesse grièvement à l'épaule. La force de l'impact la jette au sol, et la douleur intense la fait souffrir atrocement. Elle tente de se relever, mais la douleur est trop forte et la fait retomber au sol. Elle touche sa plaie avant de regarder sa main pleine de sang. La panique monte en elle, ses yeux cherchant désespérément de l'aide autour d'elle.

Une main se pose sur son épaule. Elle se retourne, encore sonnée par l'explosion, et voit Voss. Il lui hurle quelque chose, mais elle ne comprend pas, ses oreilles encore bourdonnantes. Voss, voyant son état, la secoue brutalement et hurle de nouveau.