Chapitre 1

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2 mois plus tard

Les vacances d'été sont passées tellement vite, j'ai l'impression de n'avoir rien fait. Pourtant je suis partie en voyage pendant 3 semaines en Italie avec mes parents et ma petite sœur Violette que j'aime tant contrairement à mes deux parents. On est très souvent en conflit surtout ces derniers mois, «Tu ne seras jamais accepté, tu fais du classique depuis même pas 1 an» me disait mon père, «tu veux juste suivre ta meilleure amie, ce n'est pas ton rêve, tu vas changer d'avis et t'iras dans la médecine» me disait ma mère.

Mon père travaille en tant que vendeur dans un petit magasin, ma mère, elle, est infirmière c'est pour cela qu'elle voulait que j'aille en médecine. Elle voulait que je devienne une grande chirurgienne ou gynécologue, en gros, de longues études et un poste haut placé dans la médecine. Mais moi, Éla Gangeur, avait un autre plan, rentrer dans le monde de la danse.

Au début je voulais faire des études chorégraphiques pour devenir chorégraphe, mais gérer une compagnie n'est pas mon truc alors j'ai décidé qu'après mon bac j'allais rentrer dans une école de danse pour devenir danseuse. Sauf que j'ai décidé ça en première, donc plutôt tardivement, alors que pour aller à cette école il faut savoir impérativement faire du classique.  
     
C'est la danse enseignée à tout le monde, les autres styles sont des options qu'on peut choisir ou non et où tu peux avoir un niveau médiocre. J'ai dû apprendre toutes les bases en classique, j'ai faits des heures de répétitions en plus pour atteindre un bon niveau. Lorsque j'ai passé les auditions pour rentrer dans cette école, je ne pensais vraiment pas qu'ils allaient me retenir mais le destin en a décidé autrement et me voilà accepté. Je m'en suis toujours pas remise, j'ai l'impression d'être dans un rêve et qu'on va me réveiller à tout moment mais pourtant, quand je décide de me pincer après avoir relu la lettre, je découvre que tout cela est bien réel, dans moins d'une semaine j'y serai avec Gaby.

4 jours plus tard

- «Éla! As-tu fini de préparer ta valise?!» me cria ma mère au rez-de-chaussée,

- «Il me reste encore quelques vêtements»,

- «Dépêche-toi sinon nous allons rater ton train!» cria-t-elle encore plus fort.

Je ne me dépêchais pas. En effet, ma mère me disait toujours qu'on allait être en retard mais en réalité on était toujours en avance. Un jour ma mère m'a fait ce coup-là, on est arrivé 1h avant le début du film et tout ce qu'elle a su répondre à ma tête décomposée que je lui fessais c'était: «non mais comme ça on peut prendre les places sans qu'il n'y est trop d'attente», pff elle me désespère, j'étais soûlé d'attendre autant pour un film même si je l'ai adoré.

Enfin bref, j'ai enfin terminé, il est actuellement 9: 30, mon train est à 11 h, il nous faut juste 30 min pour aller de chez nous à la gare...oui ma mère abuse vraiment. La voiture est blindée de mes affaires un peu partout, je ne vais pas pouvoir prendre mes 5 valises + mon sac à dos toute seule mais heureusement pour moi, j'ai une tante qui habite à Paris avec son compagnon, ils vont pouvoir m'aider. Pour l'instant, je suis sur le chemin pour aller à la gare, je vois défiler mon petit village où je suis née. Un village que je connais par cœur même les moindres recoins, la plupart des gens me connaissent et même certains m'appellent «Ange», je n'ai jamais compris pourquoi et même ça me déranger que des personnes, avec lesquelles j'étais pas du tout proche, m'appellent comme ça mais bon j'essayais de ne pas trop prêter attention.
Mais pendant que le paysage défilé, je vis mon collège, je pense les pires années de ma vie pour beaucoup de choses que je ne voulais surtout pas me remémorer alors dès la seconde que je le vois je tourne la tête vers mes deux parents qui me parler depuis le début, ou plutôt, qui me mettaient des avertissements, me fessaient des remarques de tous genres.

Ma vie, une tempête dansanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant