Thriller

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Note : Hello en ce lundi ;).

Petit OS mignon et tout doux entre Allen et Kanda, né quand j'essayais de faire mes mots du jour — en soit témoin ce texte, j'ai réussi haha o/. Ça me fait faire une pause entre mes quatre gros projets en cours qui ont des thèmes plus ou moins complexes lol. L'interprétation des personnages change un peu ici, surtout pour Kanda. Leur dynamique aussi, du coup. J'essaie des trucs ;).

J'espère que ça vous plaira !

Allen s'était toujours senti à l'aise avec les films d'horreur.

Ils le réconfortaient presque, si ça semblait difficile à comprendre. Ado, il avait développé une passion pour l'épouvante — le gore lui plaisait franchement moins — et à défauts des films, il s'était mis à dévorer les livres de Stephen King — le maître incontesté de l'horreur. Kanda, son petit-ami, était un lecteur d'épouvante également. Il était en revanche beaucoup moins fan de la peur sur écran. Les jumpscares pourtant si prévisibles pour Allen marchaient sur lui.

Kanda détestait être surpris par une image terrible, car ne pas voir les choses arriver le décontenançait. Il était d'un naturel à contrôler ce qu'il affichait de lui, à analyser son environnement, lui qui était toujours si maîtrisé et qui paraissait insensible — alors que c'était paradoxalement loin d'être le cas. Kanda avait besoin de percevoir, de pressentir. Il n'y parvenait pas avec l'horreur. Il était particulièrement vulnérable face à cette mécanique.

Il se mettait alors à tressauter et à jurer entre ses dents, autant vexé qu'amusé dans une certaine autodérision. Même quand — magnanime — Allen le prévenait qu'il y allait en avoir un, Kanda se faisait avoir à l'instant fatidique. À chaque fois. Ça finissait par devenir drôle pour le jeune couple. Kanda acceptait en effet d'en rire. Bien sûr, il en était un peu plus agacé qu'il n'aimait l'admettre. Néanmoins, montrer ses émois devant Allen n'était pas le problème. Ça aurait pu, ils avaient dépassé ce stade depuis un moment. Non, ce qui le gênait, c'était de ne pas réussir à retenir sa peur alors que c'était gros comme une maison.

Pour Allen, en plus d'être amusant, c'était tout bonnement mignon. Oh, bien sûr, soucieux du bien-être de son compagnon, le jeune homme ne le forçait nullement à regarder ces films. Allen le lui avait toujours dit : si Kanda n'avait pas envie de visionner un tel film avec lui, il le ferait tout seul. Kanda était intéressé quand le synopsis promettait une intrigue digne de ce nom, bien qu'il soit nettement moins friand du genre. Allen était aussi étonné que, parfois, lorsque le film qu'ils regardaient comportait une ambiance suffisamment lourde et donc efficace, Kanda se mette réellement à flipper. Il s'enroulait dans un plaid et son visage inexpressif devenait plus crispé, sa concentration au maximum. Il semblait pris aux tripes par l'intrigue, en plus d'en être touché.

Allen était frappé par son caractère adorable, et il profitait de ce moment pour lui proposer un câlin — en toute innocence, bien sûr.

Kanda bougonnait un petit peu que ça allait, puis si la scène qui suivait faisait grimper la tension d'un cran, il finissait par accepter.

Étrangement, il sursautait beaucoup moins dans ses bras. Allen n'aurait de toute façon pas été contre le faire tressaillir d'une autre façon, ou que Kanda ne lui provoque une telle réaction...

Ce soir, ils s'étaient laissés tenter par une suite de court-métrages compilés en ligne, qu'ils regardèrent en mangeant une bonne pizza.

Allen avait été agréablement séduits par certains d'entre eux, alors que Kanda avait argué n'en avoir trouvé aucun de particulièrement digne d'intérêt.

Une fois au lit, Allen avait pourtant remarqué que Kanda se tournait et se retournait toute les deux minutes. Au bout d'une petite demi-heure du même manège, Allen subissant les secousses qui l'empêchaient de s'endormir, il décida d'intervenir.

Thriller || D. Gray ManOù les histoires vivent. Découvrez maintenant