"I'm gonna tell you something you don't want to hear"

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Sixième fissure.

Le vent emporta les dernières feuilles tombées sur le sol, balayant tout sur son passage. Le ciel commençait à s'assombrir, recouvert de nuages sombres. L'atmosphère était lugubre, presque sinistre. Quelques gouttes ont ensuite fait leur apparition, avant de laisser place à un orage. Enveloppée dans l'obscurité de la pièce, Jane observait toute cette scène, accoudée sur le rebord de sa fenêtre. Le tonnerre se mit soudain à gronder, éclairant quelque seconde le corps de l'américaine, recroquevillée sur elle-même. Ce temps ne présageait rien de bon. L'appréhension avait complètement pris possession de son corps. Elle attendait simplement le retour de son beau brun. Il n'y avait désormais pas de situation plus effrayante que l'une de leur confrontation. Et puis, recevoir un « Il faut qu'on parle. » par message, n'était pas vraiment le meilleur des signes. Alors, elle restait là, à l'affût de la moindre ombre, du moindre mouvement, en répétant continuellement dans sa tête ce qu'elle pourrait dire pour faire face à Zayn. Elle se préparait au pire des scénarios. Sa vie était devenue un interminable procès fondé sur l'arbitraire. Elle n'avait aucun répit. Jane attendait. Elle attendait juste « le prochain orage ». C'était un inlassable tic tac qui résonnait dans l'esprit de l'américaine, amplifiant son angoisse.

Leur amour devenait chaque jour un peu plus nocif, un peu plus destructeur, néfaste, douloureux. C'était un désastre ambulant et loin d'être très sain. Se disputer, se quitter pour finir par revenir l'un vers l'autre et se remettre ensemble. Répéter cette boucle indéfiniment. Leur amour était un cercle vicieux. C'était sans fin.

Ils essayaient sans cesse, personne ne voulait abandonner. Ils s'étaient trouvés et ne voulaient plus se lâcher malgré tous les obstacles qui jonchaient la route pour les mener à leur bonheur. Ils s'aimaient, peut-être un peu trop. Ça les tuait de l'intérieur, ça les prenait tellement fort qu'ils en souffraient plus qu'autre chose. Ils se demandaient même parfois si c'était permis d'autant aimer. Mais selon eux, le jeu en valait la chandelle. Ils s'étaient tellement accrochés à leur histoire que lâcher prise n'était pas une solution.

Parfois, on s'accroche à certaines choses pour ne pas couler, alors que, ce sont elles qui nous font couler.

Une ombre traversa la rue. L'obscurité ne permettait pas de la distinguer, et pourtant. Elle savait assurément de qui il s'agissait. C'en était dérisoire. Des pas se firent entendre dans les escaliers de l'immeuble, des bruits de pas qui se rapprochaient de plus en plus. Et puis la porte s'ouvrit, présentant un Zayn tout trempé, les yeux certainement rougis par ses précédentes larmes qu'il voulait dissimuler à sa petite-amie. Jane aurait voulu lui sauter dans les bras, aller lui chercher une serviette pour qu'il puisse se sécher mais elle se retint de faire tout ça. Parce qu'elle savait. Ce scénario n'était qu'une de ses nombreuses utopies. Rien n'allait se dérouler de cette façon. Pas à la vision de l'expression ferme du pakistanais. Pas avec cette atmosphère. Pas avec ces circonstances. Qu'est-ce que c'était cette fois ?

«_T'es amoureuse de Harry, c'est ça ? demanda-t-il douloureusement. »

La mâchoire en tombait à Jane. Chaque jour, les raisons de leur dispute devenaient de plus en plus ridicules, dénuées de sens. Jamais, ô plus grand jamais, elle n'aurait pensé que cette idée lui traverserait l'esprit. C'était juste illogique. Mais, il est vrai que sous l'impulsion du moment, personne ne tentait vraiment d'être raisonnable.

«_Quoi ? fut tout ce qu'elle pu lâcher, trop étonnée. »

Trop fatigués pour hausser le ton, ils se parlaient calmement. Un peu trop ce soir.

«_Tu sais très bien de quoi je parle. Vous êtes tout le temps fourrés ensemble, t'es quand même allée dormir chez lui ! s'exclama-t-il.

_Je croyais qu'on en avait fini avec cette histoire, soupira Jane.»

Injuring Love [z.m]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant