"Don't understand where all of this is coming from I thought that we were fine."

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Cinquième fissure.

Il devait être dans les environs de cinq heures du matin, et Jane n'arrivait pas à dormir. Les premiers rayons du soleil avaient fait leur apparition, les rues restaient désertes même si on pouvait parfois voir une ou deux voitures passer rapidement. Les oiseaux avaient déjà recommencé à chanter. La ville commençait peu à peu à s'animer, à se réveiller. Et Jane observait tout ça du bord de sa fenêtre. Elle n'arrivait pas à dormir. Elle ne s'était pas réveillée, elle n'avait tout simplement pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Cette situation commençait à fortement lui peser. Zayn dormait dans leur lit, à poings fermés. Et elle. Elle avait peur. C'était une période de calme. Comme avant chaque tempête. Jane redoutait leur prochaine dispute, elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus. Elle n'avait jamais voulu tout ça. L'américaine devenait un peu plus parano après chaque dispute, et en s'en rendant compte, ça la tuait un peu plus. Elle n'arrivait même plus à être sereine auprès de son copain. Elle n'arrivait même plus à avoir confiance en leur relation. Et là, elle s'apprêtait à aller chez un autre homme que le sien. A cinq heures du matin.

Jane jeta un dernier regard vers le pakistanais avant de quitter la chambre sur la pointe des pieds. Elle ne savait vraiment pas ce qui lui prenait, elle en avait juste besoin. Elle attrapa le premier gros sweat qui lui tombait sous la main -sûrement l'un de toute la collection de Zayn- et l'enfila rapidement. Celui-ci se baladait sur le sol, et elle n'avait pas réfléchi en le prenant. Son odeur était incrusté dans ce sweat. Même quand elle cherchait à s'éloigner du pakistanais pour respirer, faire le point, il la suivait. Il la suivait toujours là où elle allait. Il ne la quittait jamais. Et dieu seul sait, qu'il ne la quitterait jamais réellement. Jane prit rapidement son écharpe et ses clés avant de quitter l'appartement. Harry dormait sûrement, mais elle s'en fichait. Elle avait besoin qu'on la rassure, qu'on la prenne dans les bras, qu'on l'écoute se plaindre, qu'on l'écoute vider son sac. Jane avait juste besoin d'une oreille attentive, d'un ami. Même si logiquement, c'était plus celui de Zayn qu'autre chose, elle s'en fichait. Et puis, il était sympa, alors voilà.

«_Harry ? C'est moi, Jane, ouvre s'il te plaît.»

Ça devait bien faire plus d'une demi heure qu'elle toquait à sa porte. L'américaine savait qu'il avait le sommeil lourd, mais jamais elle n'aurait cru que c'était à ce point. Et plus les minutes défilaient, plus elle regrettait d'être là. Pour Harry, ce n'était que la copine de Zayn, alors plus les minutes défilaient, et plus l'idée commençait à lui sembler folle. Pourquoi c'était vers lui qu'elle s'était tournée ? De toute façon, venir ici était tout simplement une mauvaise idée. Jane toqua quand même une dernière fois avant de tourner les talons. « C'était complètement débile de toute façon. » pensa-t-elle en descendant les marches juste devant elle.

«_Jane ? s'étonna le bouclé en apercevant la brune sur le palier des escaliers. »

L'américaine se retourna tout de suite, à l'entente de son nom. Harry était là, les cheveux ébouriffés, les yeux tout gonflés, et il était cinq heures quarante du matin. Elle lui lança un tout petit sourire, gênée de le déranger à cette heure-ci. Cela se voyait à sa tête qu'il venait de se lever. Il était mignon là, devant sa porte, à se frotter les yeux. Jane se sentit alors vraiment mal de le déranger. Il n'avait rien à faire dans l'histoire de toute façon. Et il n'avait pas à être impliqué.

Peut-être qu'il était juste un peu plus impliqué qu'elle ne le pensait.

« _Je suis désolée, je sais pas ce qu'il m'a pris. Retourne dormir, je vais rentrer, dit-elle avec un sourire forcé. »

Harry avait vu les cernes de l'américaine. Il était au courant de la situation du couple de son ami, il savait que c'était compliqué en ce moment. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de la trouver mignonne, il ne pouvait pas empêcher son cœur de battre un peu plus vite en la voyant. Le bouclé n'arrivait pas à arrêter de penser à elle autrement qu'en la petite ami de son ami. Il ne pouvait pas la laisser seule. Il ressentait le besoin de la protéger.

Injuring Love [z.m]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant