Chapitre 10

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Le lendemain :

PDV DE JORDAN

Je dormais profondément quand soudain les notifications de mon téléphone m'ont harcelé. Je levai la tête et observai autour de moi... Je me demandais pourquoi je m'étais endormi sur le canapé et non sur mon lit, mais surtout, pourquoi j'étais encore vêtu de mes vêtements d'extérieur... Une horrible odeur d'alcool les imprégnait. Je me levai pour prendre une douche quand soudain une pensée me traversa l'esprit... Nous sommes le 30 juin ! Bien sûr, c'est aujourd'hui les élections législatives. Je levai les yeux pour lire l'heure sur l'horloge, qui indiquait 7h55. Pfiou, heureusement qu'il était encore tôt, mais je me demandais pourquoi je n'avais pas mis de réveil pour un jour si important... Bon, ce n'était pas le moment de rêvasser.

Une fois ma douche terminée, je me suis mis sur mon 31 car aujourd'hui, tout le monde n'aura d'yeux que pour moi. Je vais aller voter, en gardant la tête haute. Tout le monde saura qui est digne de devenir le futur Premier ministre, car personne n'est à ma hauteur, même pas Gabriel Attal. D'ailleurs, en parlant de lui, je devrais lui parler dès que possible. J'ai besoin de savoir ce qu'il a dans le cœur ; il ne peut quand même pas avoir des sentiments pour Emmanuel Macron. Enfin, ce n'est pas le moment de rêvasser, je dois me rendre au bureau de vote.

Après avoir voté, j'ai décidé de poster un tiktok pour mes fans et mes haters afin de leur annoncer que j'ai voté. Après cela, j'ai salué tout le monde jusqu'à ce qu'une voix m'interpella :



... : JordAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!

Je n'ai même pas eu le temps de me retourner qu'elle était déjà agrippée à moi... Tous les regards étaient posés sur nous et cela me gênait énormément. J'avoue qu'avant cela ne me dérangeait pas plus que ça mais depuis que j'éprouve quelque chose envers Gabriel, je n'ose même pas regarder une autre personne ou être très tactile.

... : Tu ne me dis pas bonjour ?

Moi : Bonjour Madame LePen, comment allez vous ? *la repoussa pour qu'elle s'éloigne*

Marine : Très bien. Je n'avais pas vu qu'il y avait du monde autour. me dit-elle en chuchotant.

Moi : Faites attention la prochaine fois.

Marine : Avec plaisir.

J'acquiesçai simplement.

Marine : Vous me faites la tête aujourd'hui également ?

Moi : Pourquoi pensez-vous cela ?

Marine : Pour rien, laisser tomber. Vous n'avez pas répondu à mes appels ce matin, j'étais très inquiète mais je vois que vous êtes en parfaite santé, donc je ne me fais plus de soucis.

Moi : Avez-vous voté ?

Marine : Oui, depuis l'ouverture.

Moi : Ah oui, vous ne perdez pas de temps...

Marine : J'ai hâte de nous voir au sommet et triompher comme nous le méritons.


Je hochai simplement la tête. Elle me demanda de la suivre pour discuter dans un endroit plus calme, et je ne pouvais pas refuser une de ses propositions encore une fois. Je la suivis calmement jusqu'à ce que mon regard croise celui de Gabriel. Il était là, en face de moi, mais il détourna le regard... J'étais sur le point d'aller le saluer, mais Marine me saisit la main. Elle m'avait dévisagé.

Je savais très bien à quoi elle pensait, mais je préférais ne rien dire. Nous avons discuté un moment ensemble. Mon corps était avec elle, mais mon cœur était ailleurs... Pourquoi suis-je tombé amoureux d'un homme, qui en plus, est mon rival ? Je n'ai jamais ressenti une telle émotion, même pas quand j'étais avec Nolwenn. Certes, je l'appréciais beaucoup, mais ce n'était pas le même type d'amour. Celui que je ressens aujourd'hui est bien plus puissant et significatif à mes yeux. Je suis envahi par des sentiments contradictoires, un mélange de désir et de confusion. Comment ai-je pu en arriver là ? Chaque fois que je pense à lui, mon cœur bat plus fort, et il m'est impossible de me concentrer sur autre chose. La seule chose que je dois faire maintenant, c'est de discuter avec Gabriel. Je ne peux pas attendre la fin du premier tour des élections. Je suis tellement impatient, même si, pour la première fois de ma vie, je ressens un sentiment de frayeur qui enveloppe toute mon âme. Cette peur de ce que notre conversation pourrait révéler, me terrifie. Mais je sais que je dois affronter tout cela, car ces sentiments que je ressens pour Gabriel sont bien trop forts pour être ignorés.

De la haine à l'amour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant