De la haine à l'amour.

Chapitre 13

Après ce moment intense, ils se séparèrent légèrement, Gabriel recula, respira un coup puis chercha les mots pour répondre.

Gabriel : Jordan, je... je ne sais pas quoi dire. Tout cela est tellement inattendu.

Jordan : Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit maintenant. Je voulais simplement que tu saches ce que je ressens.

Gabriel : Merci d'être compréhensif... *souris timidement*

Ils restèrent un moment en silence, se jetant des regards désireux. Puis, soudain, un bruit provenant de l'extérieur de la loge les fit sursauter. La porte s'ouvrit brusquement....

Marine : Jordan ! Tu ne répondais pas, je... Oh ! *elle s'interrompt, remarquant l'atmosphère douteuse entre les deux hommes* Est-ce que tout va bien ici ?

Jordan et Gabriel échangèrent un regard complice avant que Jordan ne réponde calmement.

Jordan : Oui, Marine. Tout va bien. On discute juste... des résultats.

Marine, n'était pas dupe, elle avait bien compris qu'il y avait bien plus qu'une simple discussion politique.

Marine : D'accord. Je vais vous laisser alors. Jordan, rappelle-moi quand tu auras fini ici.

Elle referma doucement la porte, laissant Jordan et Gabriel seuls à nouveau. Le silence revint, mais cette fois, il était chargé d'inquiétude...

Jordan : Gabriel... Comment allons-nous gérer cette situation ?

Gabriel : Ensemble, nous trouverons une solution. Nous avons beaucoup de choses à se dire... Mais je suis partant. *sourire en coin*

Jordan : Moi aussi. Je t'aime Gabriel, je suis vraiment fou de toi... Mon coeur bat à un rythme fou, je sens  quelque chose bouillir en moi, c'est si -

Gabriel posa délicatement sa main sur la bouche de son partenaire afin de lui couper la parole, puis déposa un tendre baiser dans le cou de Jordan. Ses lèvres glissèrent et parcoururent son doux corps, ce qui provoqua un léger gémissement de son complice. Jordan sentit l'excitation monter en lui, tandis que Gabriel continua son petit jeu.

Ils se sourirent, conscients du nouveau défi auquel ils devront faire face : garder leur relation secrète.

Jordan et Gabriel décidèrent de continuer leur discussion ailleurs. Gabriel proposa alors :

Gabriel : Viens chez moi, Jordan. On sera plus à l'aise.

Ils quittèrent la loge de Jordan et se dirigèrent vers l'appartement de Gabriel. Une fois arrivés, Gabriel invita Jordan à s'installer dans le salon.

Gabriel : Tu veux quelque chose à boire ou à manger ?

Jordan : J'ai la dalle.

Gabriel sourit et alla chercher deux pommes dans la cuisine. Il retourna ensuite dans le salon, tendant les deux pommes à Jordan.

Jordan : Ahhh, j'aime les pommes. dit-il d'un ton taquin.

Gabriel : Je donnerais tout pour être une pomme. dit-il en plaisantant.

Jordan, avec un regard joueur, attrapa Gabriel par la taille et le poussa brusquement sur le canapé . Il se pencha au-dessus de lui, dominant la situation, et murmura :

Jordan : Ah oui ? Vraiment ?

Gabriel rougit, sentant son cœur battre la chamade. Jordan se pencha et commença à l'embrasser avec passion. Les baisers devinrent rapidement plus intenses, leurs mains explorant les corps de l'autre. Jordan retira son tee-shirt, révélant son torse sculpté et Gabriel fit de même.

Jordan : C'est de ça dont j'avais la dalle. dit-il d'une voix remplie de désirs, accompagné d'un sourire séducteur.

Leurs baisers étaient de plus en plus urgents, Jordan prit le contrôle de la situation d'une manière presque autoritaire, il pouvait sentir la température de Gabriel augmenter à chaque fois que leur corps se frottaient. Gabriel se laissa emporter et répondit aux avances de son partenaire. Quand soudain, le téléphone de Gabriel vibra sur la table basse. Les deux se fixèrent, mais Jordan lui murmura :

Jordan : Tu répondras plus tard, mmh... dit-il en gémissant

Ils continuèrent leur activité, mais la sonnerie retentit à nouveau, interrompant leur moment intime. Gabriel, à contrecœur, prit son téléphone et vit un message d'Emmanuel Macron : "Je suis devant chez toi, ouvre."

Les deux amoureux ne réalisant toujours pas ce qui venant de se passer, se rhabillèrent en vitesse , et Jordan se cacha dans la cuisine, située à quelques pas du salon, tandis que Gabriel allait ouvrir la porte.

Emmanuel Macron entra, un bouquet de roses rouges à la main. Il posa une main sur l'épaule de Gabriel et lui dit :

Emmanuel : Comment ça va Gaby ? Pas trop déçu ? Le RN en tête, c'est un coup dur...

Gabriel : C'est en effet très décevant.

Emmanuel : Je sais que c'est difficile. *s'approchant plus près* Je peux voir que ça ne va pas , juste en observant ton beau visage.

Jordan, caché dans la cuisine, bouillait de rage et de jalousie ne pouvait rien faire pour intervenir. Emmanuel, devenait de plus en plus insistant, il plaqua Gabriel contre le mur.

Emmanuel: Je sais que tu en as toujours eu envie... *jette le bouquet de roses rouges pas très loin*

Il l'embrassa soudainement. Gabriel, choqué, le repoussa violemment et s'exclama instinctivement :

Gabriel : C'est Monsieur Bardella que j'aime. dit-il d'une voix sereine.

Emmanuel, fou de rage, recula de quelques centimètres et frappa le mur, frôlant le visage de Gabriel.

Emmanuel : Comment oses-tu ? Tu me rejettes pour ce type? *écrase les roses rouges qu'il avait apporté plus tôt*

Gabriel, tremblant, prit son courage à deux mains et lui répondit :

Gabriel : Oui, je l'aime. Et rien ne changera ça. Je suis fou de lui, tu comprends ?

Emmanuel Macron, hors de lui, resta un moment silencieux, tentant de retrouver son calme. Il respira profondément.

Emmanuel : Très bien. Tu fais une grave erreur, Gabriel. Souviens-toi de ce moment. J'ai tenté de t'ouvrir mon cœur, tu as refusé mais maintenant ne reviens pas me voir. Ce type ne te regarde même pas une seconde, il hait les gays.

Il quitta l'appartement, laissant Gabriel démoralisé. Jordan le rejoignit en vitesse, encore sous le choc de ce qu'il venait de voir et d'entendre.