Ch4 : Répercussions

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Les jours suivants furent marqués par une certaine normalité. Gabriel continuait à se remettre de ses blessures, tant physiques qu’émotionnelles, tandis que Jordan essayait de lui offrir un espace sécurisé. Leur routine s'installait doucement : petits-déjeuners partagés, discussions tardives sur le canapé, et même quelques moments de complicité inattendus. Cependant, leur tranquillité ne tarda pas à être perturbée par des forces extérieures.

Un matin, alors que Gabriel terminait de se préparer pour une journée de travail, Jordan reçut un appel inattendu. Son téléphone vibra sur la table de la cuisine, affichant le nom de Marine Le Pen. Le cœur de Jordan manqua un battement. Il savait que cet appel risquait de bouleverser leur fragile équilibre.

- Allô, Marine, répondit-il, essayant de garder une voix calme.

- Jordan, qu'est-ce que j'apprends ? Tu héberges Gabriel Attal chez toi ? C’est quoi cette histoire ? Sa voix était glaciale, pleine de reproches.

Jordan soupira, se passant une main nerveuse dans les cheveux.

- C’est une situation compliquée, Marine. Gabriel traverse une période difficile. Il avait besoin d’aide et je n’ai pas pu rester indifférent.

Un silence pesant s’installa, suivi d’un éclat de voix.

- Tu te rends compte de ce que tu fais, Jordan? Tu héberges notre adversaire politique, et ça commence à se savoir. Les médias vont bientôt en faire leurs sujet principal. Tu compromets notre image !

Jordan sentit la colère monter en lui.

- Marine, je sais ce que je fais. Gabriel est en danger chez lui. Je ne pouvais pas l’abandonner.

- Ce n'est pas notre problème ! Nous avons des priorités bien plus importantes. Imagine ce que nos électeurs vont penser quand ils sauront que tu fricotes avec l'ennemi !

Gabriel, entendant la conversation depuis la cuisine, se rapprocha, visiblement inquiet. Jordan le rassura d'un geste de la main avant de reprendre.

- Marine, je ne fricote avec personne. J’aide un homme qui a besoin de soutien.

- Si cela devient un problème pour le parti, je peux trouver un autre endroit où aller. Chuchote Gabriel a Jordan.

Celui ci se tourna vers Gabriel, choqué.

- Non, Gabriel. Tu n’as pas à partir. Ce n'est pas de ta faute.

Marine resta silencieuse un moment. Finalement, elle soupira.

- Avant, pourquoi Attal est il en danger ?

Jorda lança un regard a Gabriel, en attendant de savoir s'il peut lui en parler. Gabriel hocha la tête en guise de réponse, incertain.

- C'est Stéphane Séjourné, le mari de Gabriel. Il y a eu une dispute, si on peut appeler ça comme ça. Enfin bref. Gabriel était sous l'emprise de son mari violent, et je peux te dire que si personne ne serais venu, Gabriel serait mort.

Gabriel frissonna en entendant ces mots.

- Très bien. Nous allons essayer de gérer cette situation de la manière la plus discrète possible. Mais Jordan, souviens-toi que ta loyauté doit toujours aller au parti. Ne laisse pas tes sentiments personnels interférer. Dit Marine, exaspérée.

Jordan acquiesça, bien qu'une partie de lui se rebellait contre cette notion. Gabriel, quant à lui, ressentit un mélange de soulagement et de culpabilité.

A la fin de l'appel, Jordan tenta de détendre l'atmosphère.

- Ça aurait pu être pire, Marine a été plus compréhensive que je ne le pensais.

Gabriel sourit faiblement, encore troublé par l'appel.

- Merci de m'avoir défendu, Jordan. Je ne veux pas te causer de problèmes.

Jordan posa une main rassurante sur l'épaule de Gabriel.

- Ne t'inquiète pas pour ça. Nous trouverons un moyen de gérer tout ça. Ensemble.

Leur lien se renforçait chaque jour, malgré les obstacles. La tension extérieure ne faisait que cimenter leur nouvelle complicité.

Alors que le soleil se couchait, teignant le ciel de nuances d'orange et de rose, faisant apparaitre des lueurs orangées dans le salon, Gabriel et Jordan prenne conscience que leur soit disant "relation" venait de franchir une nouvelle étape. Ils avaient survécu à une épreuve de plus, et cela ne faisait que renforcer leur détermination à rester unis, quoi qu'il arrive.

Le lendemain, le premier ministre décida de la chose qui lui tourmentais depuis quelques jours. Il voulait voir Stéphane Séjourné, pour la dernière fois. Non seulement il allait le quitter, mais aussi lui avouer a quel point il l'avais blessé durant toutes ces années.

Attal en parla a Bardella, celui ci, compréhensif, apporte son soutien au maximum. Attal décida de se rendre seul cette fois ci au commissariat. Il rejoint Stéphane au parloir.

- Bonjour Stéphane. Dit Attal lentement

- Qu'est ce que tu veux toi, d'abord tu me casse les couilles, ensuite tu ramène ta petite pute entre nous, et après tu reviens me voir. Réponds méchamment le ministre des affaires étrangères

Gabriel ne supportais pas le faire qu'on venait de traiter Jordan de pute. Il haussa alors le ton.

- Parle pas comme ça de lui. Et ensuite je suis venue t'annoncer plusieurs choses. Premièrement je te quitte Stéphane. Étant donner que j'habite chez toi, je prendrais simplement mes affaires et j'irais autre part, je ne veux plus jamais te revoire. Tu m'a tellement blessé, physiquement ou moralement. Je te déteste Stéphane mais je me mentais a moi même par peur de me retrouver seul. Et deuxièmement, je suis libre sans toi. Je n'ai pas besoin de toi, je suis pas ton objet. Finis Attal en tremblant, les larmes aux yeux.

Un silence s'installa et Stéphane frappe le bureau.

- Petit con. Personne voudra de toi tu le sais, je suis le seul a avoir pitié de toi. Jamais personne voudra d'une merde comme toi

- ...

Gabriel ne dit plus rien, et tremble de plus belle. Les minutes de visite allaient bientôt se terminer.

- On ne dit plus rien ? T'a pris conscience de la merde que tu es ? Continue Stéphane.

- Moi je suis pas un pervers narcissique. Je n'abuse de personne, physiquement ou verbalement. Personne voudra de toi Stéphane, la seule merde ici entre nous deux, c'est toi. Et puis moi, je sais qui voudra de moi.

Gabriel, sur ces mots, ce mit a rougir. Il pensais bien sûr a Jordan, pourtant c'était que de l'amitié, et il le savait, il voulait juste rendre Stéphane jaloux, comme il l'avait toujours fait pour lui.

Secoué, il s'en alla, le cœur léger, laissant Stéphane seul, ce type avait vraiment besoin de se faire interner. Gabriel avait enfin l'impression d'avoir tourné la page.

Interdiction [ BARDELLA X ATTAL ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant