Chapitre 2 : L'enterrement

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Le jour de l'enterrement de la mère de famille arriva. Comme elle le souhaitait, elle était enterrée à la lisière de la forêt. Les amis de Katsuki s'étaient occupés de creuser la tombe de fortune de la pauvre femme. Portant sa femme pour la dernière fois, enveloppée dans un drap immaculé, le père de famille la déposa avec douceur dans le trou creusé. Personne n'était présent, uniquement le père, le fils et les deux compagnons. Cela était bien suffisent. Ils se recueillirent une dernière fois avant que le père ne prenne une poignée de terre pour la mettre dans le trou. Katsuki mit lui, une fleur. Elle aimait la nature et les trésors qu'elle lui offrait.

-Allez-y. Dit le père à l'intention des compagnons.

-Vous êtes sûr ? Demanda Denki.

-Oui. Il est temps. Répondit Katsuki.

Les deux compagnons prirent leur pelle pour commencer à recouvrir la mère de famille de terre. Le père se tenait difficilement debout. Heureusement, son fils était là pour le tenir fermement. Au bout de deux heures, le trou était ouvert. Le rouge vient déposer une plaque de bois gravée et joliment orné de fleur avec le nom de la mère de famille.

-Elle est magnifique. Dit le père.

-C'est Eijiro qui tenait à la faire. Expliqua le blond.

-Elle l'aurait aimé. Merci mes enfants pour votre aide.

-C'est tout à fait naturel monsieur Bakugo. Répondit Eijiro.

Le père de famille se mit alors à tousser.

-On devrait rentrer. Tu dois te reposer. Dit Katsuki.

-Toi aussi mon fils. Tu l'as veillé trois nuits. Rétorqua le père.

-Je ne suis pas malade moi !

-Comment ? S'inquiéta le père.

-Je sais que tu es malade toi aussi. Et il hors de question que je te laisse partir toi aussi. J'y ai réfléchi toute la nuit et je vais aller proposer mes services au village. Il nous faut de l'argent pour te guérir.

-Katsuki. Il n'y a aucun travail dans ce malheureux village. Il est temps pour toi de te construire une vie ailleurs. Tu dois partir et faire ta vie. Ce royaume corrompu se meure. Il n'y a aucun avenir ici. Dit le père.

-Et te laisser mourir ?! Je vais m'occuper de toi et quand tu seras guéri, on s'en ira tous les deux ! Tu ne me feras pas changer d'avis ! Répondit le fils. Rentrons maintenant. Et vous aussi, venez. Je vais cuisiner.

-Tu es certain de vouloir de nous ? Tu ne préfères pas rester seul ? Demanda le rouge.

-Non. Elle aurait voulu que vous soyez là. Dit Katsuki.

-Très bien. Nous vous suivons. Répondit le blond.

Ils rentrèrent tous chez les Bakugo. Katsuki mit son père au lit et alla préparer à manger.

-Tu as besoin d'aide ? Proposa Denki.

-Tu ne sais pas cuisiner. Et encore moins couper les légumes. Répondit Katsuki.

-Je peux au moins faire le ménage. Madame Bakugo aimait la propreté. Dit le blond.

-Si tu veux. De toute façon, il faudra bien que je m'occupe de la maison.

-Bakugo, tu penses que ton père est gravement malade lui aussi ? Demanda le rouge.

-Eijiro ! Qu'est-ce qu'il te prend ? Ce n'est pas le moment. Réprimanda Denki.

-Je crois qu'il a lui aussi contracté la maladie de ma mère. Elle toussait beaucoup au début. Elle a tenu un an mais lui, il est déjà trop fatigué et la mort de ma mère ne l'aidera pas.

Le fils de famille s'assit et soupira.

-Tu portes un fardeau bien trop lourd. Laisses-nous t'aider. Dit Eijiro en se mettant à sa hauteur.

-J'aime pas être comme ça ! S'énerva Katsuki.

-Tu as perdu ta mère ! Cette épreuve n'est pas anodine ! Tu es fort Bakugo mais tu es un humain et tu as des limites.

-Je dois aller au-delà de mes limites. Je n'ai pas sauvé ma mère alors je refuse de rester les bras croisés et laisser mon père mourir. Je refuse de ne rien essayer. Dès demain, j'irai au village et j'irai travailler. Peu importe où et quoi faire.

-Mais personne n'a jamais accepté de t'embaucher. Je crains qu'ils refusent encore et que tu t'emportes comme d'habitude. Tu t'es déjà trop souvent retrouvé attaché par les habitants du village.

-Je m'en fiche d'eux ! C'est pour mon père ! J'ai pas envie de le perdre lui aussi ! Je dois faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard ! Répondit Katsuki.

-Ecoute. Denki et moi nous nous sommes dit que nous pourrions essayer de trouver du travail pour vous aider. C'est grâce à toi que nous pouvons manger alors je pense que ce serai juste de te rendre la pareil. Dit Eijiro.

-Vous allez être lapidé à l'instant où les villageois vous verront. Ils ont déjà failli faire bruler Denki ! Ce royaume est vraiment le pire de tous ! Et les gens qui le peuplent devraient tous crever !

-Calme-toi Bakugo. Rien est figé dans le marbre. On peut toujours essayer. Dit Denki. Eijiro ne te le montre pas mais la perte de madame Bakugo l'a beaucoup touché. On ne peut pas laisser Monsieur Bakugo mourir lui aussi. On va t'aider. Peu importe à quel point ce sera difficile.

Mais alors qu'ils discutaient, ils entendaient les trompettes des grades royaux. Les trois hommes sortirent de la maison et décidèrent d'aller dans le centre du village pour voir ce qu'il s'y passait. Il y avait une garnison entière qui entourait le roi lui-même. C'est la première fois que cet pourriture sortait de son palais. Les villageois étaient tous prosternés devant lui et l'accueillaient avec des cris de joies et des prières de remerciement. Devant cette scène, les trois amis s'approchèrent plus et attendirent de connaitre la raison de la venue du roi.


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