Chapitre 2

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Nous marchons pendant quinze minutes au beau milieu de la nuit avec pour seules compagnie la lune et ses fidèles étoiles. Le vent s'est mis à souffler de plus en plus fort faisant virevolter mes cheveux qui me retombe dans le dos. J'aurais peut-être dû me les attacher en queue-de-cheval tout compte fait. Nathanaël est resté silencieux tout le long du chemin. Seul le bruit de ses pas m'indique qu'il est derrière moi en train de me suivre.

Des que nous arrivons, je lui fait une visite précaire des lieux. C'est la première fois que je fais ça et j'avoue que je ne sais pas vraiment comment je suis censé faire. Lorsque j'ouvre la porte d'entrée nous arrivons directement dans le petit salon dans lequel se trouve un canapé, une table et un lit deux places. Au fond du couloir se trouve les toilettes et la salle de bain. C'est une très vieille maison. Nathanaël reste silencieux et inspecte le moindre recoin de ses yeux ombres, comme-ci il s'attendait à ce que quelqu'un surgisse de nul part. Une fois son inspection finit il se tourne vers moi.

- T'es vraiment sûr qu'on craint rien ici ?

Je pars fermer la porte d'entrée à clef.

- Oui, ça fait deux ans que je viens ici et je t'assure que c'est sécurisé. Hum.. si jamais tu as besoin de sortir, la clef se trouve sur la table.

Je dépose la petite clef sur la table et me tourne à nouveau vers Nathanaël. Avec son blouson en cuir, ses chaussures noirs et ses cheveux en pagaille à cause du vent il a vraiment l'air d'un voyou. Mais de cette façon il a un petit truc en plus. On ne peut pas dire que Nathanaël n'est pas beau, c'est vraiment un garçon qui pourrait faire tourner des têtes si il n'avait pas une mauvaise réputation. Je continue de détailler Nathanaël, peut-être un peu trop, car au bon d'un moment je l'entends s'agacer un peu.

- Hé, tu fous quoi ? C'est bon t'a fini de me mater la vue te plaît ? Non mais sérieux, il se met à bruyamment soupirer.

De mon côté je rougis légèrement, honteux de l'avoir inspecter aussi ouvertement.

- D-désoler, je voulais voir si... tu allais bien.

Je le vois m'observer du coin de l'œil. Je n'aime vraiment pas que les gens me regardent de cette façon, j'ai l'impression d'être de retour au collège quand des photos ont fuitées et se sont mises à tourner un peu partout sur les réseaux sociaux. Inconsciemment je détourne mon regard et serre mon bras gauche de ma main droite. Nathanaël s'approche de moi légèrement et reprend la parole.

- ça va je vais bien, il fixe la façon dont je me tiens le bras, peut-être même aussi bien que toi, il se tourne et s'éloigne en direction du lit, je peux m'allonger ici ou tu préfères que je prennes la fauteuil ?

Je vois. Donc Nathanaël ne vas pas aussi bien qu'il le prétend tout compte fait.

- Non, t'embêtes pas, tu peux prendre le lit je vais prendre le fauteuil. Au nombre de fois où je me suis endormie dessus je peux te garantir que ça suffit largement pour mon confort.

Suivi d'un simple « hmph » Nathanaël pars s'allonger sur le lit tout en prenant soin d'enlever ses chaussures avant. Je pars m'asseoir sur le fauteuil bien chaud et confortable et une fois les lumières éteintes nous nous endormons rapidement.

Le lendemain, lorsque je me réveil Nathanaël est déjà parti. Je dois dire que je suis un peu déçu mais aussi inquiet. Je ne sais pas vraiment dans quel état d'esprit il se trouve, ni même si il est pleinement conscient. Mais un petit papier jaune posé sur la table m'intrigue. Je me penche alors pour le saisir et quelque chose est écrit dessus à l'encre noir. Une écriture délicate et raffinée. Sans plus attendre, je m'empresse de lire son contenu qui est un numéro. Mais pas n'importe lequel. Sous le numéro, je peux voir qu'il y a une signature du nom de Withley. Le nom de Nathanaël. Il m'a laissé son numéro avant de partir j'ai l'impression que rien est réel tellement cette situation était improbable. Je remarque quelque chose au dos du papier et décide de le retourner.

L'inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant