Chapitre 4

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Il est seize heures.

Nate était reparti en cours.

L'infirmière m'inspecte une dernière fois pour s'assurer que tout va bien.

Mais rien ne va.

Pas quand ma mère veut me voir de ses propres yeux.

Quelqu'un toc à la porte.

C'est elle.

Je suis foutu.

L'infirmière me regarde une dernière fois avant d'aller ouvrir la porte.

- Bonjour madame Evans.

- Bonjour madame.

- Entrez je vous en prie Aether est juste là.

L'infirmière désigna le petit coin de l'infirmerie au fond à gauche, là où je me trouve.

Je tourne la tête et me pris soudainement de passion pour le panier de basket que l'on pouvait apercevoir depuis la petite fenêtre.

Ma mère s'installe en face le bureau tandis que l'infirmière prend place dans son fauteuil.

- Bien, madame Evans, discutons de votre fils s'il-vous-plaît.

- Oui et faisons le sans plus tarder.

Ma mère était toujours aussi glaciale que d'habitude, je pouvais sentir son regard hivernal posé sur moi.

C'est très dérangeant.

L'infirmière repris la parole.

- Comme vous pouvez le voir, votre fils est gravement blessé. Je lui ai donné les premiers soins mais pour être sur qu'il n'a rien d'autre je préfère que vous l'ameniez à l'hôpital des ce soir.

- Comment s'est-il fait tout ça cette fois-ci ?

L'infirmière semble surprise de la froideur et du détachement auquel ma mère fait face.

- Madame Evans, ce que je m'apprête à dire est très important. Je pense que votre fils subit du harcèlement scolaire mais il refuse de me dire la vérité. Ce dont je suis sûre et certaine c'est que votre fils n'a pas pu s'infliger la plupart de ses blessures seul.

- La plupart dites-vous ?

Je contrôle ma respiration tant bien que mal.

- J'ai découvert sur le corps de votre fils des traces d'auto-mutilation. Plus précisément de scarification.

Ma mère me regarde d'un air de dégoût, tout comme on regarderai un insecte qui s'est fait écrabouiller.

- Aether.

Pris de court car je ne m'attendais pas à ce que ma mère m'adresse directement la parole, ma voix se mit à trembler.

- O-oui ?

- Qu'est-ce que c'est que ces absurdités encore ?

- Hum.. c'est que..

L'infirmière tente d'intervenir mais se fait vite couper par ma mère.

- Sans vouloir vous manquer de respect madame, cette histoire concerne mon fils et moi. Ah oui tant que j'y pense, parlons de la chose dont je voulais vous parler.

Ma vue se brouille à nouveau.

- N'écoutez pas et ne croyez pas tout ce que raconte mon fils. Il aime qu'on le remarque et il en joue. Et même un peu trop. Il raconte beaucoup de mensonge donc ne faites pas attention à lui.

L'inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant