𝓈𝓀𝒾𝓃𝓃𝓎 𝒹𝒾𝓅𝓅𝒾𝓃𝑔

𝐟𝐢𝐯𝐞 : ℋ𝒶𝓇𝓋ℯ𝓎

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ℋ𝒶𝓇𝓋ℯ𝓎 :

Je me suis réveillé dans ma nouvelle chambre, et je me suis senti a la maison. Même si je sais qu'en sortant de ma chambre les choses seront bien plus différentes qu'avant, je me sens bien.

J'ai peur du changement, et j'ai peur pour maman. J'ai peur que sa santé s'aggrave.

J'ai peur de devenir un garçon complètement différent. Je n'ai pas envie de devenir différent. J'aime la personne que je suis -après tant d'années pendant lesquelles je n'osait pas me regarder dans un miroir au point d'oublier mon apparence- et je refuse de changer. C'était assez dur comme ça d'accepter la personne que je suis. Je n'ai pas envie d'avoir à traverser toutes ces choses pour au final devenir quelqu'un d'autre -entre autre quelqu'un qui n'est pas le vrai moi-.

D'ailleurs, je ne sais même pas comment j'ai réussi à m'accepter. Je ne sais même pas comment ça a commencé.

Ce que je me souviens, c'est que je me privais de manger pendant des jours. Ça me permettait de garder de l'argent de côté et je maigrissais alors ça me plaisait.

Un moment, je suis devenu trop maigre. Je maigrissais et je voulais toujours plus. Je voulais toujours être plus maigre parce que plus je me regardais, plus j'avais l'impression de grossir. Alors je suis devenu un bout de peau sur squelette et j'ai commencé à me détester encore plus.

Je suis tombé en dépression, et j'ai grossis. Mais ce n'était pas le plus important.

Personne ne m'a vraiment aidé à me sortir de ce trou jusqu'à ce que je parle de tout ça à un de mes collèges du bar. En fait, c'est lui qui a remarqué mes changements d'apparence.

Il m'a aidé, même beaucoup trop.

C'était du profit. Il était amoureux de moi. Il faisait seulement ça pour attirer mon attention. Et... ça c'est un peu mal finit.

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Léo : Allez... Harvey... s'il te plaît...

Harvey : N-non... j-je peux pas... je- je suis pas comme toi, moi...

Léo : Tu pourrais. Allez, juste un baiser.

Harvey : Non Lé-

Il m'a plaqué contre le mur, pressant son corps contre le mien et j'ai rougis.

Léo : Tu es si mignon quand tu rougis... ça me donne envie de te faire tellement de choses...

Il m'a dit ça en caressant ma mâchoire, ses lèvres frôlant les miennes quand il parlait.

Léo : Laisse moi t'embrasser... Harvey...

Je n'ai pas répondu, trop occupé à regretter d'avoir rougis. Il a fermé l'espace entre nos lèvres et sa deuxième main s'est glissée sous mon t-shirt. J'ai gémis doucement.

Léo : Tu es vraiment trop mignon.

Il m'a embrassé une second fois et a glissé sa langue entre mes lèvres, explorant ma bouche, à la recherche de la mienne.

Sa langue s'est mise à jouer avec la mienne et j'ai gémis contre ses lèvres. Je n'ai jamais ressenti ça. Personne ne m'avais encore roulé de pelle.

Léo : Putain... Harvey...

Il a pris ma main dans la sienne et l'a approchée de son pantalon. J'ai écarquillé les yeux.

Léo : Ne me regarde pas comme ça, Harvey... j'ai besoin de toi... j'ai besoin de te sentir...

Je n'étais pas prêt. Du tout, même. Je n'était pas prêt à faire quelque chose comme ça avec un garçon. Pas prêt à faire ma première fois avec un garçon.

Harvey : L-Léo... je-... je peux pas...

Léo : Si, tu peux.

Harvey : Je-... je ne suis pas prêt...

Léo : Quoi, tu encore vierge ?

Je l'ai regardé droit dans les yeux et j'ai rougis. J'étais gêné.

Léo : C'est excitant.

A-t-il dit avant de plaquer ses lèvres sur les miennes. Rien. Je n'ai rien ressentit. Pas un sentiment d'envie d'aller plus loin et de faire ma première fois, pas un sentiment de désir pour lui. Rien de tout ça. Juste un sentiment de dégoût. Ce mec est conscient que je ne suis pas encore prêt de faire ma première fois et il dit que c'est excitant. Maintenant j'ai qu'une image en tête de lui, c'est un pervers.

Harvey : Stop... Léo...

Ai-je dis en tentant de le repousser gentiment.

Léo : Harvey...

Harvey : Léo... non... j'ai dis que je n'étais pas prêt...

Léo : Et alors ?

Il s'est dangereusement approché de moi, et je l'ai violemment repoussé et ai fuit en courant. Et en pleurant. Première fois que j'ai autant pleuré.

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Je ne me suis jamais autant senti faible. Je me suis senti usé et sans défense. Je me suis promise de ne plus avoir aucune ambiguïté avec aucun garçon, excepté mes amis. Idem pour les filles. Sauf si l'une d'entre elles m'intéressait.

Après ce soir la, je me suis beaucoup remis en question. Je me suis demandé si j'aimais les garçons. Si les filles pouvaient donner cette même chose. Si elles pouvaient donner la même sensation que Léo m'a donné en me roulant une pelle.

J'espère qu'aucune fille n'est comme Léo. Dans le sens péjoratif pour lui. J'ai détesté cette scène.

J'ai commencé à fumer après ça. J'ai utilisé le tabac comme une sorte de refuge plutôt que de tomber à nouveau dans une dépression.

Je sais, j'aurais du en parler avec ma maman avant qu'elle devienne un complet légume, mais j'avais peur.

Et puis... de toutes manières c'était comme parler à un mur. Et j'ai toujours détesté cette sensation.

Mais maintenant je suis avec mes frères et sœurs, et j'espère qu'il m'écouteront.

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