1.Souvenir

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Point de vue Gabriel

Mon réveil sonna, je pouvais voir le soleil de ma fenêtre m'éblouir les yeux. Je finis par me lever de mon lit de manière nerveuse. Aujourd'hui j'ai un débat avec Mr Bardella ce qui me rend anxieux, ce n'est pas la première fois que je débats avec lui. Mais il trouve toujours les moindres petits détails pour abattre son adversaire, ces arguments sont toujours très cohérents, très droits. Ces mots sont affûtés et intelligents, c'est pour cela que je me suis bien préparé. À l'heure actuelle, je suis en route pour le débat. J'arrive enfin sur le lieu, je salue toute l'équipe puis me dirige vers les maquilleuses. Celles-ci me maquillent avec concentration, tout en faisant attention à ne pas salir ma chemise. Le débat allait commencer. Je me recoiffe et remets ma cravate en place une dernière fois. Me voilà désormais sur le plateau face à Bardella et au présentateur.

Bardella:-Mr Attal, dit-il, avec un sourire aux lèvres.

Attal:-Mr Bardella, répondis-je avec un ton assuré, en lui jetant moi aussi un sourire.

Le débat avança au fur et à mesure, moi et Jordan débattions tout en restant respectueux. Nous nous lancions des pics aussi, après tout, nous étions adversaires.

Bardella:-Mr Attal, vous parlez de réformes sur la retraite mais nous n'en voyons pas les résultats, dit-il d'un ton arrogant.
Attal:-Mr Bardella, ce genre de choses prennent du temps, dans quelques semaines, voire quelques mois, nous pourrons voir quelques résultats, dis-je d'un ton froid et sec.
Bardella:-Dans quelques mois vous dites ? Je suis impatient de voir les résultats alors dit-il en me lançant un sourire en coin.

Je déteste cette arrogance et cette manière de défier les gens qu'il a en permanence. Le présentateur annonça enfin la fin du débat, je suis enfin libre. J'ai essayé de me défendre du mieux que j'ai pu, je m'en suis plutôt bien sorti. Le débat était très serré, nous avions tout les deux des arguments bien solides. À ce moment précis, je me dépêche pour sortir du plateau et me diriger vers les loges quand soudain Mr Bardella m'interpella:

Bardella:-Mr Attal, souffla -t-il avec une voix douce.

À ce moment-là, j'étais un peu sous le choc, ce n'était pas du tout le même Bardella que sur le plateau. Il avait l'air plus gentil, plus doux.

Attal:-Que ce passe t'il? Nous n'avons pas assez débattu, répondis-je d'un ton humoristique.
Bardella:-Pas assez à mon goût, lança t-il en ricanant.
Non en réalité, je tenais à venir vous voir pour vous féliciter à propos du débat.
Attal:-Merci, je vous retourne le compliment répondis-je d'un ton surpris.
Bardella:-Merci. Je suis également venu pour autre chose, dit-il.
Nous avons plus de choses en commun que vous ne le croyez. C'est pour cela que je me demandais si nous pouvions devenir ami. Vous avez l'air de bonne compagnie, dit t-il d'un ton sincère.
Attal:-Tout d'abord, merci pour le compliment, vous avez vous aussi l'air de bonne compagnie. Malheureusement, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, nous avons des partis différents, des idéologies différentes. Nous avons certainement quelques points communs mais pas assez à mon goût, répondis-je avec politesse.

Il me regarda pendant un instant et lança:

Bardella:- D'accord.

Il prononça ce mot avec froideur, puis partit.

J'étais très confus et surpris de l'événement qui venait de se produire. Enfin bref, j'avais autre chose à penser, je devais rapidement me rendre à l'Elysée pour finir de remplir les tas de documents qu'il y avait sur mon bureau.

Une fois arrivé à l'Elysée, je me rends vers mon bureau lorsque soudain quelqu'un me tapota l'épaule. Je me retourne et par grande surprise, Macron se tenait devant moi avec un sourire aux lèvres.

Macron:-Félicitation pour ce débat ! Tu t'es surpassé Gabriel, dit-il d'un ton encourageant.
Attal:-Merci beaucoup, répondis-je avec remerciements.

La discussion avec Macron prend fin, cette fois-ci je me dirige vraiment vers mon bureau.

Il est actuellement 20h25, je viens de finir de remplir tout les tas de documents qui étaient posés sur mon bureau. C'était vraiment très ennuyeux et épuisant. J'avais très faim, je n'avais pas eu le temps de grignoter quelque chose, j'avais trop de boulot. Je sors donc de l'Elysée affamé et épuisé.

Je me rends chez moi puis prépare des pâtes. Une fois la cuisson des pâtes terminée, je mange. Après avoir fini de manger, je me pose sur le canapé puis regarde la télé, il était déjà 21h20. Je pouvais pas m'arrêter de repenser aux mots de Bardella, ai-je été trop dur? Ça ne serait pas si mal de faire connaissance n'est-ce pas ? J'en sais rien après tout nous étions adversaires, tout ce qui comptait étaient les mots échangés à la caméra.
Me voilà désormais très fatigué, je m'allonge donc sur mon lit. Je regarde le plafond jusqu'à ce que le sommeil s'empare de moi.
Je fini finalement par m'endormir.

Je pouvais voir ce bâtiment sombre, à chaque fois que je me voyais y entrer c'était la fin. Je savais déjà que j'allais passer une très mauvaise journée. Comme chaque jour, je fini par entrer dans le collège, une boule à la gorge et un mal de ventre intense pouvaient se faire ressentir.
J'essaie de me faire petit, me fondre dans la masse, je devais passer inaperçu. Pour cela j'allais me réfugier aux toilettes jusqu'au jour où ils me trouvèrent.

Alex:-Bah alors pédé, on se cachait ?

À ce moment-là, mes larmes ne pouvaient se retenir, je finis par éclater en sanglots. Je savais déjà ce qui m'attendait.

Gabriel:-Laissez moi tranquille, je vous en supplie dis-je les larmes aux yeux.
Jonathan:-Oh pauvre bébé, tu veux qu'on appelle ta maman, ah bah non c'est vrai elle ne t'aime pas. Elle a honte d'un petit pédé comme toi dit-il d'un ton méchant et moqueur.
Thomas:-Non les gars sérieux, on pourrait le laisser pour une fois dit-il avec compassion.
Alex:-T'es sérieux Thomas la, Tu veux rejoindre son club de pédé ou quoi?
Thomas:-Non pas du tout, dit-il d'un ton gêné.
Alex:-Tu sais quoi Thomas, tu n'as qu'à partir si ça te gêne.

Puis Thomas partit. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ce jour-là mais il voulait prendre ma défense. Thomas était très gentil, il ne voulait faire de mal à personne, sauf que l'effet de groupe avait eu raison de lui, heureusement aujourd'hui il avait décidé de me laisser tranquille, mais il y avait les autres... Thomas était celui qui faisait le plus mal. Une fois que Thomas était vraiment parti. L'horreur commença.

Alex m'attrapait les mains, en me laissant incapable de bouger, pendant que Jonathan, lui, me donnait des coups de poing dans le ventre. Je pouvais les entendre ricaner. Mon cœur battait à mille à l'heure, mes mains tremblaient, mes larmes coulaient de plus en plus, à ce moment-là, je n'arrivais plus à respirer. Je finis par m'effondrer au sol, c'est à cet instant qu'ils me lâchèrent. Alex me donna un dernier coup de pied dans le ventre, avant de partir.

L'horreur était finie, enfin. J'étais là, allongé sur le sol, rempli de bleus. Je finis par me relever, mes larmes cessèrent de couler, mon rythme cardiaque diminua et mes mains arrêtèrent de trembler. Avant d'aller en cours, je me passe un peu d'eau froide sur le visage, et affiche un grand sourire, malgré l'intensité de ma douleur au ventre. J'avais tellement mal au ventre ce jour-là que je n'arrivais plus à marcher normalement.

Puis tout d'un coup, je me réveille, en sueur, le souffle court, mon cœur battant à tout rompre. Ces cauchemars me hantent chaque nuit. Le collège a été la pire période de ma vie, je repense à ces blessures, ces mots, ces rires.
Je me lève de mon lit, essayant de reprendre mon souffle. Je me dirige vers le robinet et je m'éclabousse de l'eau froide sur le visage. Je sais que je n'arriverai pas à me rendormir alors je décide de me préparer tout doucement.

Amour en milieu politique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant