2.Pourquoi moi?

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Toujours point de vue Gabriel

Me voilà à 5h du matin, en train de me préparer. Ces cauchemars me hantent, mais je devais penser à autre chose, aujourd'hui est un nouveau jour. Je me prépare donc, je prends une douche rapide, me brosse les dents, m'habille avec soin, et me voilà déjà prêt. Avant de partir à l'Élysée, je me regarde une dernière fois dans le miroir, on pouvait voir un homme cerné, blessé par ses souvenirs d'enfance. Je me dirige donc à l'Élysée, je me rends à mon bureau. J'ouvre la porte de mon bureau et par grande surprise Macron m'attendait assis sur ma chaise. Il me fixa du regard, ses yeux en disaient tant. Je savais très bien pourquoi il était là.


Macron:-Bonjour Gabriel, je tenais à mettre les choses au clair.
Je pense que tu dois savoir ce que je fais ici, lança-t-il d'un ton froid en me regardant fixement.
Attal:-Bonjour Macron.
Je sais très bien la raison de cette visite, dis-je d'un ton frustré.
Macron:-Les français ne s'arrêtent plus, ils font des édits et montages sur toi et Bardella.
Attal:-Nous, nous avons juste échangé quelques mots, c'était une brève discussion, répondis-je. Je m'en fous complètement de Bardella.
Macron:-Ce sont quelques mots de trop, il faut que ça cesse. Ça pourrait nous coûter des voix, dit-il d'une manière sérieuse. Et heureusement que tu t'en fiches de Bardella, tu ne peux pas faire copain copain avec l'ennemi.
Arrêtez ces gamineries, ou les conséquences seront sévère, c'est compris, dit-il d'un ton glacial.

Chacun de ses mots étaient une gifle.

Attal:-Oui, répondis-je bouche bée.
Macron:-Il faut que tu comprennes que ça pourrait compromettre le choix des français.

Sur ces mots, il quitte la pièce, laissant un silence complet.

Je m'assois sur ma chaise, repensant à ce qu'il venait de se passer, sa voix était tellement glaciale, son regard noir me donnait encore des frissons. En réalité, je ne m'en fous pas vraiment de Bardella, c'est compliqué.
Je vois Bardella, toujours le sourire aux lèvres, accueillant, gentil, doux. Je devais arrêter de penser à cet imbécile de Bardella. Je ne sais pas réellement si je déteste Bardella au final. Enfin bref, j'avais du boulot, je devais m'y mettre.

Quelques semaines passèrent, les édits et montages faits sur nous s'étaient un peu calmé.
J'avais encore un débat avec encore une fois le majestueux Bardella. Cette fois-ci, je ne devais rien laisser paraître, je ne devais surtout pas discuter avec Bardella. Je devais me concentrer sur mes notes et rien d'autres.

J'arrive sur le lieu, salue tout le monde comme à mon habitude. Il y avait Bardella au loin sur le plateau, il discutait avec son équipe, nos regards se croisèrent. Je lui fis un hochement de tête en signe de politesse.
Il me regarda et me fit un sourire en coin. Ce sourire était sincère et amical, un peu trop amical à mon goût.

Nous avions le droit à cinq minutes de pause avant le débat. Je me dirige donc vers les coulisses où se trouvaient les snacks. Il y avait toute l'équipe de l'émission jusqu'au moment où moi et Bardella, nous nous retrouvons seul. Il fallait que j'évite les sourires et discussions avec lui. Je ne devais même pas laisser apparaître un seul sourire. Mais malheureusement Bardella en décida autrement.

Il s'approcha de moi et lança :

Bardella :-Bon écoute Gabriel, je pense que nous avons vraiment beaucoup en commun malgré nos différends en politique, dit-il d'un ton sincère avec un sourire aux lèvres.
Attal:-Ça sera Mr Attal pour vous. Et j'ai déjà répondu à cette question la dernière fois, il me semble, dis-je d'un ton neutre.
Bardella:-Mais Gabriel, je pense qu'on pourrait vraiment bien s'entendre. On pourrait même collaborer, répondit-il en me regardant fixement.

Je pouvais voir son regard s'intensifier au fur et à mesure. Il était frustré, il voulait réellement qu'on soit amical.

Attal:-C'est Mr Attal pour la énième fois !!! Collaborer hein, c'est ce que vous dites ?? Vous êtes d'un parti politique différent. Et après tout ce qui s'est passé ? Les attaques, les débats sans aucune pitié, et maintenant vous voulez qu'on soit ami, hurlais-je.
Bardella:-Mais...

Je l'interrompis net, je pouvais voir sa frustration sur son regard. Il sentait que j'étais fou de rage.

Attal:-Vous croyez que c'est un jeu Mr Bardella ? Vous croyez que cela me fait rire, hein ? Cessez vos gamineries, je vous prie, dis-je d'une manière froide et colérique.

Je pouvais sentir sa frustration et son regard déçu sur moi.
J'étais fou de rage, je bouillonnais de l'intérieur.
Mes mots sortaient avant même que je ne puisse les retenir.

Attal:-Vous ne savez pas ce que c'est de vivre avec la conséquence de vos paroles, de vos actes. Vous jouez avec les mots, mais pour moi, c'est réel. Chaque parole, chaque attaque, chaque insulte, ça a de réelles répercussions, Bardella, dis-je avec rage.

Cela le déstabilisa, mais il se reprit rapidement.

Bardella :-Je..euh.. je ne pensais pas que tu le prenais comme ça, dit-il, choqué par mes mots.

Je m'apprêtais à lui répondre, sauf que la porte s'ouvrit et le débat devait commencer.

Un assistant de production nous accompagna à nos places respectives. C'est à ce moment-là que le débat commença. L'atmosphère du plateau était tendue.

Cette fois, quelque chose avait changé dans notre manière de débattre. On pouvait ressentir la rage de chacun.
Bardella tentait de rester professionnel, mais nous pouvions voir cette tension dans ses yeux. Pendant ce temps-là, moi, j'étais déterminé, déterminé à le voir perdre ce débat.

À chaque opportunité de lui lancer un pic, je le faisais.
Le débat se déroula sans aucun sourire, sans aucune pitié.

La fin du débat est annoncée, je reviens bredouille de ce débat, je n'avais pas totalement réussi à le faire perdre.

Nous devions rester quelque temps après le débat, mais je ne pouvais pas rester plus longtemps, j'avais des envies de meurtre. J'ai prétendu une excuse pour partir plus tôt, je ne pouvais pas rester à côté de Bardella plus longtemps.

Je rentre chez moi, dépassé par les évènements, je me pose sur mon canapé et regarde la télé.

Je repense aux mots échangés avec Bardella. Ça ne sera jamais plus comme avant, ça ne sera plus pareil entre nous. Après tout, je pouvais bien accepter son amitié, mais ce qui est louche, c'est qu'il n'a zéro ami en politique, donc pourquoi moi ?

Amour en milieu politique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant