A Fleur De Toi /// ATTALxBARDELLA

Chapitre 5

Pdv Gabriel

Le dilemme me déchirait intérieurement.
L'idée d'utiliser Emmanuel pour combler ce vide laissait un goût amer, mais son désir ardent et sincère était indéniable.

- Emmanuel, c'est compliqué, soufflai-je, cherchant mes mots. Je ne veux pas te blesser. Tu mérites mieux que quelqu'un qui t'utilises pour se sentir mieux.

Il me coupa, ses yeux brûlants d'intensité.

- Je sais ce que je veux, Gabriel. Et ce que je veux, c'est toi. Ce soir, demain, peut-être plus encore. Laisse-moi être là pour toi.

Sa voix était un mélange de passion et de douceur. L'alcool et la fatigue embrouillaient mes pensées, rendant difficile de résister à cette tentation.

Lentement, comme dans un rêve, je me penchai vers lui. Nos lèvres se touchèrent enfin, un baiser timide d'abord, puis plus assuré. Sa main glissa dans mes cheveux, je me laissais tomber en arrière, le laissant se rapprocher davantage. Mon cœur battait à tout rompre alors que je me laissais emporter par la chaleur de l'instant.

Nos vêtements tombèrent rapidement, abandonnés dans un coin de la pièce.
Chaque contact, chaque caresse semblait allumer des feux d'artifices sous ma peau.
Emmanuel était tendre mais déterminé, ses main explorant mon corps avec une assurance qui me faisait frémir.

Les doutes et les craintes s'estompaient, remplacés par un désir brûlant et une sensation de liberté. Je m'abandonnai à lui, laissant de côté la douleur du passé pour savourer ce moment de pure connexion.

Lorsque nous nous retrouvâmes allongés l'un à côté de l'autre, haletants et satisfaits, une étrange paix m'envahit.
Emmanuel me regardait avec un sourire tendre, ses doigts effleurant doucement ma joue.

- Merci, murmurai-je, les yeux brillants de reconnaissance.

- Ne me remercie pas, Gabriel, répondit-il simplement. Tu mérites tout le bonheur du monde, tu sais, me répond-il en me caressant la joue

C'est sur ces derniers mots que nous tombons dans les bras de Morphée.

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Ce matin, je me suis réveillé avec une sensation de bien-être. La douce lumière dorée filtrait à travers les rideaux, illuminant la pièce d'une lueur chaleureuse et réconfortante. Je me retournai dans le lit et me retrouvai face à Emmanuel, qui, lui, dormait encore profondément. J'avais peu de souvenirs de la nuit dernière, enfin, seulement ceux après mon réveil chez lui étaient intacts. Je ne sais pas si c'est à cause de l'alcool qui a quitté mon corps ou de l'euphorie qui est retombée, mais j'ai cette désagréable sensation d'avoir trahi Jordan. Pourtant, il ne s'est jamais rien passé entre lui et moi à part du flirt. Et puis, s'il ne m'avait pas brisé le cœur, nous n'en serions pas là. Je m'interdis de regretter quoi que ce soit.

Je me levai doucement pour ne pas réveiller Emmanuel et me dirigeai vers la cuisine. L'odeur familière du café qui commençait à infuser me rassurait. J'avais besoin de temps pour réfléchir, pour mettre de l'ordre dans mes pensées. Le silence de l'appartement était apaisant, presque méditatif.

Alors que je versais le café dans une tasse, j'entendis des pas légers derrière moi. Emmanuel se tenais dans l'embrasure de la porte, les cheveux en bataille et un sourire endormi sur les lèvres.

- Bonjour, murmura-t-il en s'approchant de moi. Bien dormi ?

- Oui, merci, répondis-je, légèrement hésitant. Et toi ?