Chapitre 4

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Pdv Gabriel

Il était minuit passé, j'étais bourré et dans l'incapacité de bouger d'ici. C'est alors qu'un homme brun, à la carrure plutôt imposante et semblant plus âgé que moi, s'assit sur la chaise à côté de moi et commença à me parler.

- Salut, on dirait que tu as passé une nuit difficile, dit l'homme, sa voix calme et rassurante. Est-ce que ça te dérange si je m'assois ici ? demanda-t-il, désignant le tabouret à côté du mien. Je le regardai, ma vision légèrement floue à cause des verres.

- Ouais, bien sûr, murmurai-je, ressentant un mélange de confusion et de gratitude que quelqu'un m'ait remarqué dans cet état.

- On dirait que tu pourrais avoir besoin de quelqu'un à qui parler, continua-t-il, commandant un verre d'eau pour moi au barman. Je m'appelle Emmanuel, au fait.

J'acquiesçai faiblement en signe d'approbation, essayant de rassembler mes pensées. Emmanuel semblait sincèrement préoccupé, et sa présence me semblait étrangement réconfortante au milieu du chaos qui régnait dans mon esprit.

-Moi c'est Gabriel, réussis-je à dire, ma voix rauque à cause des émotions avec lesquelles je luttai.

- Enchanté de te rencontrer, Gabriel, répondit Emmanuel avec un sourire chaleureux. Est-ce que tu veux parler de ce qui te tracasse ?

En le regardant dans les yeux, je sentis une bonté et une compréhension qui me donnèrent l'impression que je pouvais me confier à lui. Après avoir pris une profonde inspiration, je commençai à partager mon histoire, depuis l'indécision de Jordan jusqu'à la douloureuse réalisation de ses sentiments pour Nolwenn.

Emmanuel écouta attentivement, acquiesçant de temps en temps alors que je déversais mon cœur. Il n'interrompit pas et ne jugea pas ; il écouta simplement, offrant une présence soutenante dont j'avais désespérément besoin à ce moment-là.

-Je suis désolé que tu traverses cela, dit Emmanuel doucement lorsque j'eus enfin fini. Ça a l'air incroyablement difficile.

J'acquiesçai en signe d'accord, ressentant un soulagement m'envahir. Parler à Emmanuel m'avait aidé à traiter certaines de mes émotions, même si la situation en elle-même restait irrésolue.

- Si tu as besoin de parler davantage ou simplement de traîner, je suis là, dit Emmanuel, faisant signe au barman pour un autre verre d'eau. Et souviens-toi, les choses ont tendance à s'arranger, même quand elles semblent impossibles.

Je parvins à esquisser un léger sourire, reconnaissant pour ses mots d'encouragement. Dans ce bar bruyant, parmi les conversations et la musique, la présence d'Emmanuel était devenue un phare d'espoir dans ma mer agitée de pensées.

Après un long silence, je repris enfin la parole.

- Peux-tu m'aider à me lever s'il te plaît ? J'ai besoin de prendre l'air, demandai-je à Emmanuel.

Ce dernier hocha la tête et passa mon bras par-dessus son épaule. Nous nous dirigions lentement vers l'extérieur du bar. Une fois dehors, je pris une grande bouffée d'air. Je n'avais jamais pris autant de plaisir à respirer. Mais maintenant, une autre question se posait : comment allais-je rentrer chez moi ? Je n'étais pas venu en voiture et je n'avais aucune idée d'où j'étais exactement. Emmanuel semblait remarquer mon tourment et me demanda avec délicatesse :

- À quoi penses-tu ? Si ce n'est pas indiscret.

- Eh bien, j'ai beaucoup marché ce soir, et je ne sais pas vraiment où je suis, ni comment rentrer chez moi.

A Fleur De Toi /// ATTALxBARDELLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant