𝐒𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄 𝐄́𝐓𝐎𝐈𝐋𝐄

☆ Chapitre 10 ☆

Isis

Assise sur cette chaise en bois des plus désagréables, je me tourne vers ma voisine. Son regard est perdu et profondément sombre. Ces derniers temps son comportement a changé, elle se renferme sur elle-même mais je ne veux pas qu'elle le fasse.

J'ai une mauvaise manie, je regarde toujours les bras des personnes que j'aime car j'ai tout simplement peur que ceux-ci deviennent identiques aux miens, seulement elle n'enlève jamais son gilet, je crains que ce que je ne lui ai jamais dit, lui arrive.

Ce n'est pas possible, je ne peux accepter une telle chose. Elle ne sait pas que je me taillais la chair, elle ne le sera sûrement jamais. Je ne vais pas l'accabler de mes soucis personnels, la blonde m'a déjà vue mal une fois, ça me suffit largement. J'ai toujours été comme ça, je fait passer ceux que j'aime avant moi, surtout June, elle est mon soleil dans la pénombre, je ne peux pas la perdre sinon ça m'amènera à ma perte.

Elle me jette une oeillade d'incompréhension. Ses yeux sont gonflés, elle a pleuré toute la nuit j'en suis convaincue, elle aurait dû m'appeler, je me serais réveillé pour elle.

Son regards brun presque noir me regarde desormais plus, il s'est dirigé vers un garçons que je connais depuis les vacances, ses cheveux châtain tombent légèrement devants ses iris vertes qui cachent un coté malsain et fourbe. Il porte des lunettes transparents rondes ainsi qu'un pull faiblement teinté de gris, son jean noir tombe parfaitement sur ses chaussures, elles aussi grise à cause de la saleté accumulée.

Mes sourcils se froncent quand le regards de ce connard dévisage la silhouette de la femme blonde qui se tient assise près de moi.

Il a quoi à la reluquer ainsi comme si elle dégoûtait, les hommes sont si mesquins et particulièrement cette énergumène.

-La femme te facsine autant pour la relucquer de cette facon ou tu as juste un putain de problème avec elle ?

-Isis toujours là pour nous faire chier avec tes fichues remarques;oui j'ai un problème avec ta pote elle devrait faire un peu plus de sport si tu vois ce que je veux dire. Me répond-t-il en me faisant un clin d'œil qui me donne la gerbe, il joue avec son stylo que j'aimerais tellement lui enfoncer dans le globe oculaire.

-Je te demande pardon ? Est ce que moi je parle de ton corps aussi sec que ta personnalité ? Quand on n'arrive pas à réfléchir même avec un cerveaux vaut mieux se la fermer. Pourquoi on devrait se plier à tes desires complètement farfelus enfin s'il te plait la seul femme qui voudrait coucher avec toi c'est une pute serieux mec ça fait clairement pitier.Répond-je du tacque au tacque sans perdre pieds.

-Ferme la Valdez.S'agace-t-il en me lançant un regard noir. S'il pense vraiment que ce regard me déstabilise, il est sur la mauvaise route.

-Tu vois, comme tu sais que j'ai raisons la seule offensive que tu trouves c'est m'insulter cela prouve à quelle point tu es loin d'être futé Deandre.

Mes pensées sont interrompues par ce bruit qui irrite mes tympans à chaque fin ou début de cours. Je prends mon sac en cuir noir et range mes affaires dans celui-ci,le temps est maussade comme chaque jour dans cette ville. La blonde finit de ranger ses affaires, en faisant ce geste mes pupilles restent scotchées sur ces bras cherchant un quelconque moment pour voir si son bras est tailladé.

Son gilet gris en velours cache tout, cependant le temps d'un instant je vois ce que je redoutais le plus. Je sens une pointe dans mon cœur. Comment un être si pur qu'elle en arrive là. Je sais qu'elle voit déjà des psychologues car dans sa famille c'est pas la forme mais jamais elle n'avait franchi ce cape. J'aimerai lui parler et lui dire que j'ai vu ses traces rouges, elles sont fraîches de la vieille, son corps est maintenant marqué de sa peine.