Ta gueule la vie

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Je ne sais plus que dire.

Voilà où en est ma poésie. Je suis triste parfois, et en d'autres temps je suis heureux. Mais je n'ai plus de mots à vous dire. C'est fou parfois mais la vie vous emmerde jusqu'au bout. J'ai été l'incompris, le martyr, l'ignorant, le nihiliste, l'admiratif, le confident, bref tout plein de choses que j'aurais dû raconter. Mais la vie est faite ainsi, je n'ai plus rien à raconter.

J'ai un dernier souhait, car j'ai encore le courage, mais surtout le culot de demander à ma vie de prendre un autre tournant. Je souhaite m'en aller, partir, aller dans les campagnes, dans les villes, aller faire Rimbaud. Je prendrai la route, et me casserai de là, j'irai enfin vivre ma vie de bohème. Les maraudes entre potes vont, je le sais, prendre un jour fin. C'est à moi de m'en rendre compte.

L'apocalypse arrive, elle est là et approche à grands pas. Elle ne sera pas de bombes, de zombies, d'invasion ou d'extravagance, non, bien pire. Elle sera silencieuse. L'humain aura décidé qu'il a trop morflé, alors il va se morfondre. Il se lèvera, ira derrière son ordinateur, tapera toute la journée, se commandera des sushis arrivés par drone. Plus de papier, plus de parole à l'autre, que des expressions sur des smileys préconçus. L'idiocratie arrive et nous ne deviendrons que viande. L'homme a quitté la nature par accident, mais y retourne par volonté.

Nous avons le moyen de tout bousculer. Mais je reste là, assis sur une chaise en plastique, sur un balcon de périphérie. J'écris des conneries qui ne concernent que mon ego et ma soif de décadence. Je marche dans le système d'idiomate, et je mets les pieds dans le plat.

Pourquoi je ne pars pas maintenant ?

Le carnet noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant