Chapitre 7

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Bienvenue à Gorgones et Gobelin, fourniture magique pour sorciers et sorcière en perdition, que puis-je faire pour vous ?

A la suite de la découverte du type d'artefact, la troupe un brin défaitiste s'est dirigée vers le seul magasin de magie de la ville. Il était vraiment malchanceux, il a fallu que ce soit un Oeil de Metis, sans doute pas le moins chère ni le plus rare, c'est ce que pensait de façon ironique Hattie. Dalgo quant à lui n'avait plus rien ajouté sur cette pierre depuis l'annonce de la sorcière.

- Bonjour madame, babilla Elwin avec de grands yeux brillants tentant d'amadouer la vendeuse, c'est juste qu'avec mes amis on voulait savoir si vous aviez un Nez de Tetis, souriait-il.

- Un quoi ? Désolé mon chéri mais ça ne me dit rien du tout.

- Veuillez l'excuser, intervint Ren, un sourire charmeur aux lèvres en prenant Elwin dans ses bras, nous cherchons un Oeil de Metis, corrigeait-il.

- Oh oui un Oeil de Metis, effectivement il m'en reste quelques- uns, nous les vendons au prix de 10 amans, souriait-elle niaisement en montrant une vitrine derrière elle, timide et les joues rouges face au charme de Ren.

Elwin ecarquilla les yeux lorsque qu'il vit les pierres brillantes de blanc et de rose sur la plaque de verre tandis que la troupe faisait demi-tour en remerciant la vendeuse toujours rougoyante. Les quatre compagnons se regroupèrent entre les poubelles de la ruelle qui bordait le magasin. Le petit Elwin semblait perdu dans ses pensées, se laissant tirer par les autres qui cherchaient déjà une solution. Retrouvant le cours de ses pensées, Elwin se détacha vivement de la prise de Ren et se glissa silencieusement entre la troupe en plein débâcle, Elwin parvint à rejoindre son petit sac à dos en cuir marron que personne n'avait le droit de toucher à part lui. Il se jeta carrément dans ses affaires, se lançant dans une frénétique recherche.. De leur côté, Hattie, Dalgo et Ren ne faisaient pas attention au plus jeune et continuaient de se disputer entre eux de ce qui serait ou non la meilleure solution. Derrière lui, les autres avaient enfin fini de se disputer et le regardèrent intriguer.

-Vous connaissez l'histoire qui se cache derrière cet artéfact ? demanda l'elfling ( petit des elfes ).

- Bien sûr, du moins les amateurs de minéraux connaissent cette histoire, répondit Dalgo.

- Ça ne me dit rien du tout, lança Ren réfléchissant, Hattie à ses côtés exactement du même avis.

Elwin soupira tout en continuant ses recherches, particulièrement affligé du manque de culture de deux de ses camarades. Il allait devoir s'occuper de leur apprendre tout ce qu'ils ne savaient pas, tout du moins des parties d'histoire et de géographie. Hattie avait l'air bien assez avancé dans les domaines de la botanique et de la survie. Dans ses pensées Elwin saisit de ses mains une grosse bille aussi claire que du cristal qui brillait d'une lumière interne à en faire mal aux yeux, les couleurs semblaient se mélées, s'entrechoquer sans jamais réellement se mélanger.

- On raconte qu'il y a longtemps, Métis l'une des plus belle femme d'Ozotis tomba amoureuse d'un prince. Ils se marièrent et peu après leur mariage, le prince chercha à prendre le trône mais pour ça il avait besoin du joyau du roi qui se trouvait mélanger au reste des trésors du palais. Il le chercha pendant des mois, des mois qui se transformèrent en années et Métis ne put rien faire d'autre que de regarder l'homme qu'elle aimait sombrer dans la folie et s'éteindre. On dit qu'après la mort du prince, il résonnait dans les couloirs du palais, du lever au coucher du soleil, les sanglots de la veuve. Pendant longtemps, dit-il en tendant l'artéfact, les gens racontaient que cette pierre renfermait les larmes de la princesse puis au fil des années le mythe changea et cette roche devint ses yeux, grâce à cela personne ne les oublia.

Ils le regardaient avec de grands yeux, surtout Ren et Hattie, surpris qu'un si beau bijoux prenne son origine dans une histoire aussi malheureuse.

- C'est une histoire bien sombre pour une si jolie pierre, marmonna Ren.

- Et c'est romantique, s'esclaffa Hattie, Métis n'a jamais quitté son amour même dans sa maladie.

- Tu as inventé la fin, lâcha Dalgo choquant les deux autres.

- Et bien, toutes les bonnes histoires méritent d'être enjolivées et puis cette légende change selon les pays. A Siwen on raconte qu'elle est issue des larmes des anciens elfes qui seraient restés incrustés dans la pierre, rigola Elwin au regard stupéfait du pâtissier et de la sorcière.

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