Chapitre 4

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Amira

Avant que monsieur le casse-couilles sorte, je le double et lui claque la porte au nez.

Derrière moi, j'entends ce connard m'interpeller avec rage, mais je continue à avancer de plus en plus vite jusqu'au niveau des marches.

Alors que je ne l'entends plus, je me crois enfin débarrassée de lui, quand d'un seul coup, on m'attrape le bras avec une vitesse et une force effrayante.

Il me plaque contre le mur et m'étrangle. Je lève les yeux pour le fixer totalement choquée, pendant que lui le faisait déjà. La douleur prend place sur mon cou.

-Tu veux quoi encore ? Ton contrat est signé, et je crois que tu as des affaires à régler. Donc, merci de me lâcher, compris ? lui dis-je.

- Je crois que tu n'as pas compris à qui tu parles, Amira. Tu vas te calmer bien vite ! hurle-t-il.

Les larmes commencent à monter, mais je ne veux pas qu'il me voie comme une petite fille sensible, celle dont l'enfance a été brisée par un père violent.

- Sinon quoi ? Tu ne vas rien faire. Tu ne peux pas tuer ta femme, je te signale, à moins que tu veuilles que ta réputation soit pire qu'elle ne l'est déjà ?

-Pauvre Amira, on n'est pas mariés, c'est juste un contrat. Donc, je peux encore te tuer et te remplacer autant de fois que je le souhaite. Tu ne sais pas combien rêveraient d'être à ta place, puta me dit-il.

Mes yeux commencent à me piquer de plus en plus, les souvenirs que je pensais avoir oubliés reviennent en moi pour me tourmenter et m'abîmer comme à chaque fois.

Je décide de me débattre du mieux que je peux.

-LÂCHE-MOI MAINTENANT ! lui criais-je,
totalement chamboulée par mes émotions, pendant qu'il resserre son emprise sur mon cou.

-PUTAIN, LÂCHE-MOI ! criais-je encore en laissant une larme s'échapper, qu'il prend bien sûr le temps de regarder déferler sur ma joue.

-J'AI DIT LÂCHE-MOI, T'ES SOURD OU QUOI ? criai-je plus fort alors que les larmes coulaient toujours.

Il finit par me lâcher et me regarde avec un air totalement transparent.

Je respire malgré l'air qui refuse de rentrer dans mes poumons. La panique et la peur reviennent en moi, depuis ce jour où la moindre violence physique m'affecte, me refermant sur moi-même pour pleurer des heures totalement recroquevillée de peur.

Je me mets à courir le plus vite possible dans ma chambre, où la porte claque derrière moi. Je m'empresse de la verrouiller pour me laisser glisser dos à elle, essayant de contenir mes larmes qui n'arrêtent pas d'éclater.

"Maman... Eva..." Je les ai laissées avec ce monstre qui nous décrit comme les erreurs de sa vie, celui pour qui frapper est signe d'affection.

Ce jour-là, je n'avais que 9 ans quand il me tapait dans les côtes et me regardait comme une vilaine baleine échouée. "Tu n'aurais jamais dû naître, Amira."

Depuis, je suis détruite. Je n'arrive plus à penser à autre chose.

La peur m'envahit dès qu'on ose un contact violent, quelque chose de destructeur pour moi. Depuis ce jour, tous les autres jours ont été différents.

Je me mets à hurler, même si personne ne m'entend, personne n'est là pour sauver la petite fille à terre, se faisant tabasser par son père, la petite fille toujours présente en moi .

Maintenant, j'ai peur de mon mari.

Je passe le reste de la journée à revivre les mauvais souvenirs qui m'ont été infligés.

Flower disaster (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant