Flower disaster (DARK ROMANCE)

Chapitre 6

Amira

Des cris explosèrent derrière la porte.

Une dispute avait sûrement éclaté entre les deux frères.

Je me laissai tomber sur le lit, enveloppée dans une couverture blanche, serrant un oreiller contre moi.

Je pleurais en fixant le plafond, écoutant sa voix qui montait en volume, signe qu'il se rapprochait.

Pourquoi agissait-il aussi mal ? Etait-il jaloux ?

Moi qui pensais que personne ne pouvait ressembler à mon père, je m'étais trompée.

Ce mec était aussi dérangé que lui. Il voulait me faire du mal, littéralement démolir chaque lueur d'espoir qui me permettait de rêver d'une vie meilleure.
En me remémorant mon mariage et la façon dont je l'imaginais, je pris conscience que le mien était tout sauf ce que je désirais.

Les mariages d'amour où l'on choisit sa robe, où l'on se prépare pour être parfaite le jour J, ces femmes font tout pour leur mari, sauf les tromper avec des inconnus pour de l'argent.

Même lorsqu'elles n'ont plus d'autre option, elles ont toujours le choix.

Mais moi, je ne connaissais pas ce sentiment. Mon but à moi, c'était de courir derrière le bonheur et surtout l'argent.

La porte de ma chambre claqua à nouveau.

Perdue dans mes pensées, je réalisai qu'il venait d'entrer.

Mais aucun mot ne sortit de sa bouche.

Soudain, après une vingtaine de minutes, le silence fut interrompu par une voix grave.

Mais ce n'était pas la sienne.

À travers mes sanglots, je distinguai Luiz, accompagné de son frère qui me fixait depuis le début.

Que voulait-il ? Sûrement se venger, car la femme que je suis ne se laissera jamais marcher dessus.

Il me fixait toujours, les yeux remplis de colère, un air terrifiant qui m'immobilisait, tandis que son frère avait l'air complètement désolé.

J'avais peur, car je comprenais pourquoi il était là, en face de moi, avec cette expression hideuse.

La raison ?

Celle que tout chef de mafia peut tolérer :

l'humiliation.

Il se pencha alors et chuchota à mon oreille :

- Ecoute-moi bien, putita (petite pute) . La prochaine fois que je vois un inconnu ici, chez moi, je me ferai un plaisir de te décapiter et de faire un joli lustre avec ta tête.

Je ne contrôlais plus mes larmes qui dévalaient mes joues comme une cascade.

Je ne supportais pas cette violence qu'il utilisait pour me parler comme à sa petite chose misérable.

Mais je détestais encore plus le fait qu'il réussissait à me replonger dans mes mauvais souvenirs.

Ça recommençait, encore. Toujours mon père, ce même air qu'il prenait avant de me frapper et de m'enfermer dans le placard.

- Ah, tu as voulu jouer, Amira? Et maintenant tu pleures? Oh, ma pauvre. Je vais te donner une raison de pleurer. Je vais gentiment m'en prendre à deux personnes : ta sœur et ta mère, cria-t-il en m'obligeant à me relever.

D'un geste agressif, il agrippa fermement ma mâchoire et resserra sa prise.

Je hurlais de douleur lorsque je sentis mes joues essayer de trouver leur place entre mes dents, puis il me frappa.