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J'écris souvent à propos de mes amours, de mes peurs et mes angoisses.
Lorsque que j'écris à ces sujets, j'ai l'habitude d'utiliser des vers, des figures et des ornements.
Pour me faire croire que je suis douée.
Pour me berner et me rassurer.

Car ces enjolivures trompent ma réflexion.
Elles lui font se sentir spéciale.
Intelligente, cultivée.
Mais les jours où mes passions se cachent, elles n'ont plus de naïfs à qui exposer leurs sourires.

Aujourd'hui est l'un de ces jours.
Un jour sans vague, sans onde et sans mots.
Pour définir le souffle qui refuse de me caresser.
Dans tous les domaines qui acceptent ma main.

Il y a longtemps, j'avais écris un court récit sur le fait de ne savoir quoi écrire.
Ironiquement, je n'ai jamais su le finir.
Peut être qu'aujourd'hui est celui dans lequel je lui donnerais ce second souffle.
Un second souffle lorsque le premier me manque, car privée de celui-ci.

Sans les hypocrites, le monde sombrerait sûrement dans les ruines.
Un monde honnête et sain serait un idéal.
Mais comme une société sans roi, elle serait trop idéalisée.
Et l'humain est cupide et égoïste.

Sans mes hypocrites, mon art sombrerait sans aucun doute dans les limbes.
Un art parfait et sublime serait mon idéal.
Mais comme une société sans roi, je l'idéaliserait bien trop.
Et je suis cupide et égoïste.

Car je ne souhaiterais pas devenir roi.
Mais devenir Dieu.
Je voudrais être l'être ultime.
Je voudrais n'avoir aucune limite.

Mais la vérité est que je reste un simple humain.
Que ma quête de gloire n'atteindra jamais les sommets que je vise.
Car je suis nul. Nul comme un humain.

Je ne sais ni peindre, ni conter, ni écrire, ni dessiner, ni chanter, ni créer, ni jouer.
Aucun art ne sait m'accorder le trône divin que je convoite.
Car aucun art ne sait s'ouvrir à un humain.
Alors le temps de forcer la porte, de pousser et d'arracher mes doigts.
De tirer, de mordre, de taper et de passer un bras.
Je me cache derrière mes artifices.
Mes hypocrites me protègent, car dénuée d'anges pour le faire.
En attendant que le souffle se faufile et m'effleure a travers la porte.
Mais je ne sais si, à force de me blesser les mains, je pourrais trouver la force de me battre contre cette issue.
Je ne suis même pas sûr si derrière, cette vérité est réelle.
Je ne sais pas si mes hypocrites sauront m'attendre aussi longtemps.
Si elles sauront rester à mes côtés et fausser leurs sourires pendant autant de temps.

Fake it until you make it.
But why that's so hard to fake ?
That goddamn impostor feeling.
Make it so hard, like I knew it would.

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