Portes mon nom

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Lévith

La forêt était dense et oppressante, l'obscurité renforçant la tension qui flottait dans l'air. Ma patience était à bout. Mes hommes de main avaient lamentablement échoué à leur tâche. L'obscurité amplifiait chaque son, chaque mouvement, et la frustration montait en moi comme une vague prête à déferler.

Elle allait s'enfuir, et ils ne s'en seraient même pas rendu compte. Une femme sans défense d'apparence. Une simple petite chose qui n'aurait jamais dû poser un problème. Et pourtant, ils avaient réussi à se montrer incapables de la garder sous contrôle.

Je n'avais qu'une seule envie : leur trouer le cœur d'une simple balle, mettre fin à leur incompétence flagrante. Leurs erreurs répétées me mettaient hors de moi. Les échecs étaient intolérables, surtout dans mes rang où la précision et l'efficacité étaient primordiales. Ils n'étaient plus que des poids morts, des entraves à la perfection que j'exigeais.

Comment pouvaient-ils échouer à une mission aussi simple ? Chaque fibre de mon être brûlait de rage contenue. Leur incapacité à gérer une situation si basique remettait en question ma propre autorité. La rage pulsait dans mes veines, une tempête silencieuse attendant d'exploser.

La colère me consumait. Mes poings se serraient involontairement, la froideur métallique de mon arme contre ma peau me rappelant que la solution était à portée de main.L'idée de les aligner contre un arbre et de presser la détente était plus qu'alléchante. Cela aurait été un soulagement instantané, un moyen de purifier l'organisation de cette médiocrité insupportable. La vision de leurs corps sans vie m'apportait un calme étrange, une satisfaction froide et dénuée de remords

Néanmoins j'avais mon apaisement devant moi, qui tremblait au même rythme que les feuilles des arbres de cet endroit.

Elle allait être vachement servi de sa curiosité.

Elle n'était rien de plus qu'un pion, un obstacle que je pouvais écraser d'un simple geste. Elle son rendra bien compte que son existence même était une nuisance.

La frustration de devoir corriger leurs erreurs me rendait encore plus impitoyable. Ils avaient laissé cette femme leur échapper, et maintenant je devais me salir les mains. Chaque tremblement de son corps, chaque larme qui coulait de ses yeux, alimentait ma colère.

Comment ose t- elle tenter de s'échapper, cela me prouve  que sa captivité ne la nullement traumatisé.

Quel idiote

Stephan n'a pas réussi à lui soutirer des informations. Elle semble téméraire mais elle ne sait pas à qui elle a affaire

La seule chose qu'elle avait réussi à faire, c'était de me mettre en colère et de me rappeler l'incompétence de mes hommes.

Mais je réglerai leurs cas plupart.

Je m'éloigne légèrement sans lui rendre l'entièreté de son espace.

Mes yeux glacials scrutèrent son visage pâle, chaque tremblement de son corps trahissant sa terreur. Je pouvais sentir la panique émaner d'elle comme une odeur nauséabonde. La peur, une émotion que je ne connaissais que trop bien chez les autres, se lisait clairement dans ses yeux. Ses cheveux frisés, trempés de sueur, formaient un écran fragile autour de son visage.

Ils étaient comme une barrière futile entre elle et le sort que je lui réservais. Son souffle irrégulier témoignait de la peur qui l'étreignait, chaque inspiration semblant plus difficile que la précédente.

— Je vous en supplie... écoutez, ne faites pas ça ! Je peux disparaître, quitter le pays. Emmenez-moi où vous voulez, mais ne me tuez pas, implora-t-elle, la panique déformant ses paroles. Sa voix tremblante, ses mots précipités, tout en elle criait la détresse.

cliché mortel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant