« Tu vois ce que je tiens dans la main, petit ? Ça donne du courage, tes peurs et tes craintes disparaîtront le temps de quelques heures, quand tu es dans tes bons jours, bois quelques gorgées, mais quand les mauvais jours pointent leur nez, vide-moi cette putain de bouteille jusqu'à que tu oublies la raison de ton foutu malheur ».
C'est ce qu'un ancien détenu venant d'un quartier populaire m'a dit lorsque j'avais 15 ans et que je tentais de fuir mon père Sa Majesté Abdul Malik Alwaqh roi de Jordanie.
Et depuis, j'applique son conseil, que je sois dans les bons jours comme dans les mauvais.
Je suis désastreux, le fléau des Alwaqh. D'après mon père, ma mère aurait dû m'avaler.
Quoi qu'il arrive dans cette famille, je serai le fautif, j'ai toujours encaissé ce rôle. Même lorsque je suis allé étudier à Londres, mon père trouvait toujours une raison de me faire endosser le rôle du coupable.
J'ai un rêve depuis maintenant 25 ans, devenu réalité à l'instant même. Je suis déchu de mon rôle de prince héritier au trône, mon père me renie enfin, je change d'identité et de pays, je suis pressé de commencer ma nouvelle vie d'ici une dizaine d'heures.
Pour l'instant, je le laisse vider ses nerfs et déverser sa haine sur moi, ça lui fait plaisir et ça me fait une belle jambe.
J'appréhende ma nouvelle vie, je ne la connais pas encore, mais je la choisirai toujours à toutes les autres.
C'est une aubaine, de m'écarter de cette vie, de cette famille qui, en bâtissant leur gloire, ont causé ma peine et ma perte.
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ALWAQH
General Fiction«J'ai dit Adieu à la royauté et au pouvoir, l'océan m'a malmené et je me suis laissé emporter. Rien est aussi puissant que la force de la nature, mais personne n'est plus insolent que moi» Ghaïs Alwaqh le plus insolent des princes, mais le plus gent...
