🎵ʀᴜᴇʟʟᴇ- sᴇᴄʀᴇᴛ ᴀɴᴅ ʟɪᴇGhaÏs Alwaqh
Assis patiemment sur l'un des fauteuils du hall d'entrée, j'attends le jet privé qui m'emmènera loin de ce palais de merde.
Le regard vide, ma tête vacille lentement au rythme d'une musique qui ne veut pas sortir de ma tête, la mélodie et le doux tempo, m'hypnotise.
Ça fait bien dix minutes que mon père me parle, pour être honnête, je n'entends rien.
Parce que je suis défoncé et que j'ai arrêté de l'écouter le jour où j'ai compris que j'étais sa bête noire –c'est-à-dire il y a très longtemps.
Un objet heurte mon front et me sort de mon errance, ce n'est rien d'autre qu'un passeport.
Un passeport anglais.
Le temps d'un instant, je décide de remettre du son à l'image et d'écouter ce que Sa Majesté me dit.
— Voici ta nouvelle identité, à partir de maintenant, tu n'es plus mon fils, je ne reviendrai pas sur ma décision, ne te fatigue pas à me supplier, Ghaïs est mort aujourd'hui et c'est le roi qui l'a tué, hurle-t-il avant de déchainer sa haine sur mon corps en me déferlant de coups.
Ghaïs est mort depuis bien longtemps déjà, mais ça, il n'a pas besoin de le savoir. –Son égo déjà très bien nourri, n'a pas besoin d'être rassasié.
Il m'assène un nouveau coup, je suis trop bourré pour sentir la douleur.
Pourtant, mes yeux tournent habituellement à la vue du sang, qui découle souvent de mon nez et de mon arcade, comme en ce moment même.
— J'aurais aimé que ta mère t'avale, tu ne m'as apporté que des problèmes, aboie-t-il, regarde-toi, tu n'es pas un homme tu es incapable de te défendre, parce que tu sais que j'ai raison, s'époumone-t-il m'arrosant de postillons au passage, le roi ne se brosse jamais les dents, c'est certain, l'odeur pourrait sécher toute une foret.
Je n'ai pas besoin de me défendre, je le tuerai de mes mains après un rail de blanche et une bouteille de cognac Hennessy - Paradis.
— Ne compte pas sur moi pour te donner un seul centime, l'argent se mérite, et de toute manière, même si tu venais à travailler un jour, tu ne mérites rien. tonne-t-il alors qu'un nouveau coup part plus puissant que le précédent.
la haine, La haine, LA HAINE.
C'est seulement ce qu'il éprouve envers moi, parce que je ne suis jamais devenu ce qu'il voulait que je sois : une putain de marionnette. Factuellement, c'est ce qu'est mon grand frère Kazem.
Je place ma couronne sur la tête, décalée par les coups de Sa Majesté.
Cette couronne n'a rien de royal, elle est en plastique et pliable, généralement, je la porte quand je bois, elle me fait sentir puissant, elle me donne du courage, c'est ma mère qui me l'a offert à mes treize ans, d'après elle, il fallait bien que je m'entraine à la royauté.
Maintenant, maman n'est plus là, la mort l'a eu bien plus tôt qu'il ne le fallait.
Le monde de ma petite sœur Neema et le mien ont cessé de tourner ce jour-là. C'est à ce moment que je suis devenu la cible à abattre de mon père.
— L'avion est prêt, votre Majesté Alwaqh, lance Kamel, l'homme de main de mon père, trop bon pour faire partie des siens, mais je suppose qu'il n'a pas d'autre choix pour subvenir aux besoins de sa famille.
VOUS LISEZ
ALWAQH
General Fiction«J'ai dit Adieu à la royauté et au pouvoir, l'océan m'a malmené et je me suis laissé emporter. Rien est aussi puissant que la force de la nature, mais personne n'est plus insolent que moi» Ghaïs Alwaqh le plus insolent des princes, mais le plus gent...