𝓡é𝓭𝓮𝓶𝓹𝓽𝓲𝓸𝓷𝓼 𝓭'𝓾𝓷 𝓬œ𝓾𝓻 𝓫𝓻𝓲𝓼é - 𝕮𝖍𝖗𝖔𝖓𝖎𝖖𝖚𝖊 𝖉𝖊 𝓩𝓲𝔂𝓪𝓷

Chapitre 2 : Une enfance dans la galère

As salam wa aleykoum,

Moi, je suis né dans une famille où la galère était notre quotidien. Ma mère, une femme d'une bravoure infinie mais constamment épuisée par les épreuves de la vie, luttait pour nous offrir une existence décente. Mon père avait abandonné son rôle depuis longtemps, laissant un vide que je devais remplir bien trop jeune. Mon grand frère étant en prison, j'ai dû agir comme l'aîné assumer des responsabilités qui dépassaient largement mon âge. Chaque jour, je voyais ma mère se battre avec une dignité résolue pour nous protéger et nous soutenir.

À l'école, j'étais souvent distrait. Comment aurais-je pu me concentrer sur les études quand nos préoccupations quotidiennes étaient de savoir comment nous allions survivre le mois suivant ? Les fins de mois étaient synonymes de stress intense, alors que chaque centime comptait.

Lorsque l'adolescence a frappé à ma porte, j'ai pris une décision qui allait changer le cours de ma vie : plonger dans le monde obscur de la vente de drogues. Ce n'était pas un choix par désir, mais par nécessité désespérée. Ma famille avait besoin de soutien financier, et j'ai pris sur moi de pourvoir à nos besoins. C'était un monde dangereux, un monde où la méfiance régnait en maître et où chaque faux pas pouvait être fatal. Mais je devais le faire, même si cela signifiait cacher cette double vie à ma mère et à mes frères et sœurs qui comptaient sur moi comme leur bouée de sauvetage.

Les conversations furtives dans des ruelles sombres, les transactions rapides et les regards toujours vigilants devenaient ma nouvelle norme. Chaque jour, je me demandais si ce serait le jour où tout s'effondrerait, où ma famille découvrirait la vérité et où ma sécurité deviendrait un souvenir lointain.

Pourtant, derrière cette façade de dureté, il y avait une histoire plus sombre et personnelle qui me hantait. Mon père, un homme dont le nom seul me donnait la nausée, avait fait des ravages dans notre famille. Il avait tourmenté ma mère, usé de violence physique et psychologique contre nous tous. Il avais viol€r ma mère ! Pire encore, il avait enlevé ma petite sœur Lina, l'enfermant dans l'obscurité et l'isolement pendant près de neuf longues années. De ses 1 an à ses 9 ans et demi, elle avait été privée de toute lumière du jour, de tout contact humain chaleureux, et même d'une alimentation suffisante pour grandir normalement. Quand ma mère a réussi à la récupérer à mes 12 ans, c'était comme si je rencontrais pour la première fois la sœur dont on m'avait privé depuis si longtemps. À 4 ans, mon propre père m'avait arraché à elle, semant la graine d'un mépris profond et durable envers cet homme que je ne considérais plus comme mon père après tout ce qu'il avait fait. oui suite aux nombreux viol€ de mon géniteur envers ma mère, moi et lina n'étions donc pas voulu, mais je vous rassure ma mère était la plus heureuse de nous avoir et a tout fait pour nous.

La récupération de Lina a été un tournant crucial dans ma vie. Elle est devenue ma raison de vivre, le soleil qui chassait les ténèbres de ma vie quotidienne. Lina m'a aussi rapproché de la religion. Sa pureté, sa résilience face à l'adversité m'ont inspiré à chercher la force dans ma foi, une foi que ma mère avait toujours cultivée en nous malgré les défis.

À ce moment-là, notre famille se composait de Lina, mon rayon de lumière retrouvé, de Souleyman, mon petit frère le plus jeune, de Zaiyn, mon frère jumeau, et de Mehdi, mon grand frère dont les choix de vie ne nous avaient pas toujours servis d'exemple positif. Entre un père abusif et un frère égaré dans un monde de délits et de conséquences, j'ai grandi en apprenant ce qu'il ne fallait pas faire, plutôt que ce qu'il fallait faire.

Heureusement, ma mère a été notre pilier. Elle a sacrifié tout ce qu'elle avait pour nous, nous donnant tout ce dont elle pouvait disposer pour nous assurer une vie meilleure. El hamdoulilah, sa présence aimante et sa foi inébranlable étaient ce qui nous maintenait en vie.