Chapitre 4 : Merci pour les roses, merci pour les épines.

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Lors de mon réveil j'étais un peu nostalgique, ma motivation n'était pas au top de sa forme. J'allais quitter Jeje et le laisser seul... Je devais passer par là alors j'ai ravalé ma nostalgie, j'ai pris ma douche, me suis habillée, rassembler mes affaires dans des sacs, laver les draps. Après ça j'ai reçu un message de la dame de l'agence me demandant si j'avais reçu le bail dans mes mails parce que oui aujourd'hui tout se fait numériquement. Alors j'ai regardé le bail, je l'ai lu puis signé. Je lui ai également confirmé que je l'avais reçu et signé. Une fois que j'avais tout finis, je me suis mise en route en direction de chez mes grands-parents. Muni de mon sac de sport dans lequel j'avais rangé le strict minimum et mon sac de travail je suis allée prendre les transports, dans le rer j'observais la vue que la fenêtre m'offrait. Le coeur vide et les yeux loins, je pensais à Jeje, Toufik et ma mère, je ressentais une sensation comme ci mon coeur était meurtri... D'ou me vient ce vide alors que je devrais ressentir de la joie ? Je me lançais dans l'inconnu, peut-être que j'avais peur de me retrouver seule ? Peur de me retrouver face à moi-même ? Peur de devoir confronter mes incertitudes ? Je savais qu'un moment donné je devrais voir la réalité en face mais je ne voulais pas que ça arrive pendant cette soirée, peut-être que je n'étais pas prête... Arrivée chez mes grands-parents, nous avons discuté puis mangé ensemble, ensuite nous nous sommes rendu au logement afin d'effectuer l'état des lieux. Papi à pris l'initiative de payer la caution et les deux premiers mois de loyer, qu'est-ce que j'aurais fais s'il n'était pas là ? La dame de l'agence m'a donné les clés puis nous sommes repartis chez papi et mami car j'avais une réunion avec ma directrice opérationnelle ainsi que mon responsable. Une fois la réunion terminée j'ai appelé le propriétaire qui était toujours aussi agréable et courtois. Il m'a souhaité la bienvenue, je lui ai parlé du paiement de la caution avec les deux premiers mois de loyer ensuite il m'a informé qu'il passerait dans le logement afin d'inspecter les serrures des portes. Après cet appel mami m'a fait un sac de course pour que je puisse me nourrir convenablement, heureusement que mes aïeux veillent sur moi... Le pire dans tout ça c'est qu'ils le font naturellement sans me demander de contre partie ou me faire des reproches contrairement à maman. Papi m'a emmené en voiture à l'appartement, j'ai pris les sacs et je m'y suis rendu. J'ai rangé les courses ainsi que mes affaires, j'ai nettoyé le frigo dans lequel je voulais disposer mes courses. Il fallait que je m'occupe l'esprit, je devais faire quelque chose pour ne pas me retrouver seule avec ma tête... Après ça le propriétaire est passé, Yvan s'est réveillé mais c'était toujours trop calme, trop silencieux, trop vide. Il y avait très peu de bruit... Je ne vous dis pas qu'il aurait fallut un bruit de carnaval mais je fais référence à ce silence qui a la fâcheuse tendance à nous ramener à nous-mêmes. Je voulais prier cependant je ne pouvais pas étant indisposée... J'ai décidé d'appeler ma grand-mère pour la rassurer, elle m'a raconté qu'elle avait eu ma mère au téléphone. Elle m'a averti de ne pas dire qu'ils avaient avancé la caution et les deux premiers loyer car ils l'ont caché à ma mère pour ne pas faire d'histoire. Maman était étonnée que je puisse trouver quelque chose qui tienne la route et aussi rapidement. Parfois, j'ai comme l'impression qu'elle me sous-estime. Notre dernier échange était au sujet de 3 dernières quittances de loyer, je voulais qu'elle me les envois car j'en avais besoin pour les demandes de foyer jeunes travailleurs. J'étais donc obligé de la débloquer ce que j'ai fais puis je lui ai envoyé ce message :

"Bonjour, j'espère que tu vas bien. Est-ce que tu peux m'envoyer les 3 dernières quittances de loyer, j'en ai besoin pour demain merci."

Comme vous le voyez, le message était sec mais pas impoli. Elle n'a pas voulu me les envoyer et à appeler ma grand-mère en disant que j'étais mal élevée, vous ne devez surement pas comprendre alors je vais vous expliquer. Quand je suis retournée chez elle pour récupérer des affaires, elle m'a demandé de lui faire des virements pour payer mes factures de téléphones. Seulement c'était elle qui avait choisi mon forfait, il ne me plaisait pas de plus elle l'a prise avec engagement. Ce qui me convenait pas dans ce forfait était mon taux de 4g, ce n'était pas suffisant pour moi qui travaille constamment avec internet. Alors le lendemain de cette journée, je me suis prise un forfait téléphonique qui répondait à mes attentes et avec un montant abordable. Je lui ai renvoyé la puce par la poste avec un message " Je ne paierais pas pour quelque chose que je n'ai pas choisi." Ce qu'elle a mal prit étant donné qu'il fallait qu'elle paye la totalité jusqu'au mois ou l'engagement prend fin dans le but d'effacer cette ligne. 

Après l'appel avec ma grand-mère nous avons raccroché puis je me retrouvais encore une fois seule. Heureusement que Toufik m'a appelé à ce moment, je n'étais plus seule, je n'avais plus à faire face à mes émotions internes. Nous avons passé une bonne partie de la soirée à parler puis il est sorti avec son ami, ne voulant pas l'inquiété j'ai préféré ne pas parler de moi, c'était mieux comme ça. Je ne voulais pas crier, je ne voulais pas pleurer pourtant c'est ce dont j'avais besoin. J'ai préparé les draps de ma chambre, aéré ma chambre puis à cet instant je me suis rendu compte que j'avais oublié mon pyjama, super... C'était rien, rien qu'un pyjama mais cela m'a rappelé qu'il fallait que je retourne le chercher et tout le contexte dans lequel j'étais est ressurgi dans ma mémoire. Pour apaiser ma douleur j'ai mis le coran dans ma chambre, avant de m'endormir je pensais à Toufik. Il me manque tellement, il ne peut pas me prendre dans ses bras comme il avait l'habitude de le faire pour me réconforter... C'est dur mais malheureusement pour l'instant c'est comme ça, je ne cesse de compter les jours et il en reste 17, c'est tellement long. J'ai rabattu ma couette sur moi et me suis endormie, peut-être que demain je me sentirais moralement mieux ?

Renaître des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant