Chapitre 5: Le cœur meurtri trouve sa voix dans le silence.

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Ce matin je me suis levée à 5h, il va falloir que je m'habitue à ce lieu. Je suis dans ma chambre, j'ai enfin ma chambre. J'ai pris ma douche, me suis habillée, bu un vert de lait chaud, brossée les dents, aérer ma chambre et fais mon lit. J'ai fermé ma chambre à clés et suis partie pour me rendre au travail sur le chemin j'ai envoyé un message à ma cousine, Laura, afin de la tenir informée de ma nouvelle situation, elle était contente et m'a proposé de l'aide pour déménager mes affaires qui sont restées chez jeje. J'ai également envoyé un message à Jeje, pour savoir s'il avait lu la lettre que je lui ai laissé avant de partir. Arrivée au travail j'ai envoyé un message à mes grands-parents, pour qu'il sache que je suis arrivée à l'heure au travail. Mon grand-père avait peur que la distance entre mon nouveau logement et mon lieu de travail me mette en retard. Étant en avance je suis passée au relay pour m'acheter des gâteaux, ensuite j'ai installé mes affaires sur mon bureau. Je suis montée à l'étage pour me faire un thé puis me suis mise dehors afin de prendre mon petit-déjeuner, une fois finis je me suis mise à mon poste et j'ai commencé à travailler. J'ai vu Wafa, nous nous sommes saluées puis un petit peu après elle a pris sa pause et je l'ai accompagné. Elle me parlait de sa charge de travail fatiguante... Elle se démène pour effectuer un travail de qualité, je l'admire pour cet aspect. Après avoir discuté nous sommes retournées à nos postes, puis j'ai ressenti une douleur au niveau de ma poitrine. Imaginez une cage autour de votre coeur, c'est cette sensation que je ressentais. Je savez d'ou cela venait quand la bouche ne s'exprime pas le corps se met à le faire à sa place. Non ce n'est pas de l'angoisse mais bien des émotions que j'ai enfoui au fond de moi-même. Informer les gens sur ma situation sans réellement en parler, ne pas s'étaler sur le sujet, ne pas me plaindre. C'est ce que je fais de mieux cependant c'est bien une de mes habitudes qui me coûtent le plus cher, je suis sortie pour évacuer mon trop plein d'émotions, pour me calmer. J'ai besoin de partir, j'ai besoin de changer d'air, j'ai besoin d'être avec les gens que j'aime et qui m'aiment en retour, j'ai besoin de changer de décor, j'ai besoin de partir pour mieux revenir. Je me suis assise sur les marches de l'entrée, la tête ailleurs, les yeux dans le vide. Une larme s'est échappée puis deux puis trois, il ne faut pas que je craque pas maintenant pas devant tout le monde. Je me suis isolée au niveau des autres marches un peu plus loin et j'ai pleuré. Je n'ai pas tout évacué mais suffisamment pour remettre mon masque. Faire semblant est la chose la plus facile à faire quand on ne veut pas être confronté à ses propres difficultés, je suis capable de parler de ce que je ressens lorsque c'est négatif mais je ne veux pas le faire, c'est un choix que j'ai fais. Les gens disent qu'ils comprennent mais ce n'est pas vrai, lorsqu'une personne comprend réellement une situation c'est parce qu'elle s'est retrouvée dans le même cas. Je suis de ceux qui ne parlent pas car je sais que cela peut se retourner contre moi, car les personnes qui m'entourent ne sont pas forcément bienveillante, car si je parle je peux recevoir de la pitié et je déteste ça. J'ai toujours été du genre à évacuer dans mon coin et revenir plus forte, peut-être que c'est pas la meilleure des choses à faire mais c'est la mienne. Après avoir laissé s'enfuir le minimum de larmes que je pouvais je suis rentrée à l'intérieur pour travailler et ne pas laisser mes pensées me submerger. Quand est-ce que je vais craquer et dans quel contexte ? Il est sur que je ne me laisserais pas tomber, je ne me laisserais pas sombrer. Ce que j'ai pu constaté c'est que le combat le plus dur c'est bien celui que l'on mène contre soi. Je me laisserais envoyer valser tout ce qui m'entoure au moment ou je serais seule, pour l'instant je dois rester et paraître forte comme je l'ai toujours fait. Plus tard, je suis partie chercher à manger avec Wafa puis nous avons mangé dehors.

Renaître des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant