Chapitre 3 : Chaque progrès commence par un pas confiant.

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Aujourd'hui, nous sommes le mardi 16 juillet. J'ai commencé le
travail à 9h30, malheureusement je suis arrivée en retard... Ce
n'est pas dans mes habitudes mais ce sont des choses qui
arrivent, en arrivant je me suis servie une infusion. C'est mon petit
plaisir du matin, ensuite je me pose au niveau des marche de
l'entrée puis je bois au contact du temps qu'il fait. Bien sûr, c'est
mieux s'il fait chaud et que le soleil décide de se montrer. Quand je
me suis assise j'ai décidé d'envoyer un message à la dame de
l'agence afin qu'elle me confirme notre rendez-vous de demain à
14h, j'attends sa réponse. Si je ne la reçois pas avant 17h, je
l'appellerais. Actuellement je suis en première année de BTS MOS
(Management opérationnel de la sécurité), je vais y passer en
deuxième année. J'effectue mes études en alternance, nous
sommes substitués aux mêmes droits et devoirs qu'un salarié
lambda. Dans mon entreprise nous avons comme projet de
valoriser la sécurité en l'insérant petit à petit. Par exemple, la
directrice m'a chargé de faire intervenir sur le lieu des formateurs
qui enseigneront le SST (Sauveteur Secourisme du Travail) aux salariés. Evidemment, ce n'est pas une mince à faire. Étant
alternante je ne connais pas tout, je m'assure de mettre en
pratique mes connaissances et de faire du mieux que je peux. Je
sais que je ne devrais pas parce que rien n'est encore sûr mais je
suis déjà entrain de regarder ce que je pourrais acheter pour ma
nouvelle chambre, j'ai toujours rêver de faire ma propre décoration,
dès que je serais dans cette chambre je l'imprègnerais de moi avec
ces touches et détails que j'aurais choisis. Je crois que vous ne
savez pas à quel point j'ai hâte ! Aux environs de 11h40, je reçois
un message. C'est une très bonne nouvelle ! La dame de l'agence
qui confirme notre rendez-vous de demain à 14H, ouf quel
soulagement. J'ai écris une lettre à jeje afin de le remercier, ça peut
paraître bizarre mais je ne peux pas partir sans rien lui laisser. Il m'a
accueillis chez lui sans hésiter, sans demander de contre-partie.
Peut-être que cela peut paraître normal pour certaines personnes
cependant pour moi ça ne l'est pas. Évidemment que si cela se
produit pour une personne que je connais j'agirais de la même
manière. Seulement, ces choses là se perdent. Jeje va me
manquer, nos discussions vont me manquer, nos fous rires vont me
manquer... Je sais que je ne suis pas mise à la porte bien au
contraire. Petit à petit, j'arrive à ne plus penser à maman. Petit à
petit, j'arrive à penser à moi, prendre soin de moi. En vérité, je
pense que ça devrait être une priorité pour tous. Qu'est-ce qu'il
nous reste lorsque les gens partent ? Notre conscience et notre foi.
J'ai eu de la chance d'avoir cet entourage, ce n'est pas donné à
tout le monde donc bien évidemment que je m'estime heureuse. Je
parlais avec une femme dans mon lieu de travail nommée Wafa,
elle qui a la même foi que moi m'a dit quelque chose qui m'a
marqué « Il t'arrive des belles choses parce que tu as le coeur
blanc, le coeur pur » alors que j'évoquais ma joie face au fait que
j'ai pu trouver un logement aussi rapidement. Elle m'a également
dit « Tu as le droit d'être heureuse, tu as le droit d'être aimée »
alors que j'évoquais les problèmes d'ententes avec ma mère dû à
ma relation avec Toufik. J'aime passer mes pauses avec cette
femme, elle est de bons conseils et bienveillante. Ces phrases
m'ont choqué, je ne sais pas pour quelles raisons exactement... Je
pense que ça doit être le fait que je ne me suis pas assez prise en
considération par rapport aux autres. Dans le même style, Toufik
m'a prise au dépourvu. Pour vous mettre dans le contexte, je
cherchais des cadeaux pour ma famille en Algérie. Ils ne me
demandent rien mais je voulais leur faire plaisir, je me démenais
pour trouver un cadeau qui plaise à chacun alors je prenais des
renseignements à mon futur fiancé. Il me disait que je prenais des
cadeaux qui étaient trop cher, je lui ai donc répondu « mais je veux
leur faire plaisir. » et lui me rétorqua par la suite « et toi qui te fais plaisir ? » cette réponse m'a laissé sans voix. Wafa et Toufik avaient appuyé sur un point qui ne me laissait pas indifférente, il est vrai que j'ai souvent tendance à faire passer les autres avant moi et que je m'oublie de temps à autre. Il faut que je profite de cette épreuve pour me prioriser. Pour en revenir à cette journée, à l'heure de déjeuner je suis partie manger avec Wafa, c'est marrant parce que chaque moment que je passe avec elle je les trouve agréable. J'apprends un peu plus sur elle et de par son expérience elle me partage un certain savoir, puis le temps passe vraiment vite avec elle. Personnellement, j'avais pas spécialement faim... alors elle m'a proposé qu'on partage son bowl en deux car c'était aussi son cas, ça m'a gêné car c'est pour moi comme ci je profitais de sa gentillesse puis j'ai accepté... Je suis contente d'avoir fait sa connaissance, j'espère qu'elle restera longtemps dans mon lieu d'alternance.
Ensuite, nous sommes retournées travailler. Le temps est passé vite, plus vite que je ne l'espérais.
Après ma journée je suis rentrée chez Jérôme, j'étais censée préparer et regrouper l'ensemble de mes affaires afin d'aménager le lendemain mais je n'étais pas d'humeur... C'était une bonne chose d'avoir trouvé un logement en aussi peu de temps mais la nostalgie m'a pris, j'allais quitter jeje et ça me faisait de la peine, je sais que lui apprécie ma présence et j'ai peur qu'il se retrouve seul par la suite.... J'ai préféré remettre la préparation de mes affaires au lendemain matin.

Renaître des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant