L'attaque.

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Quand la grande porte de fer s'ouvrit, tout le groupe sortit en file indienne. Quand j'aperçus Mila et maman, je leur sourit.
- Isaac et Thomas ne sont pas là ? demandé-je.
- Tu les vois ? me répondit sèchement ma mère.
On dirait qu'elle n'a pas digéré notre dispute d'hier... Pour toute réponse, je la regarde longuement avant de partir vers Sofia et Edward.
- On y va ?
- Oui, répondit Sofia.
Nous avons marché pendant plus de quatre heures sur la route de la ville, sans croiser rien de plus qu'un petit chat noir. Au bout d'un moment, notre petit groupe s'arrêta. On se tourna tous vers Sofia, la seule a porter une montre.
- Il est quatorze heures moins vingt, annonça-t-elle.
Elle se dépêcha de déballer ses affaires pour sortir un sac en plastique dans lequel il y avait une bonne cinquantaine de barres céréales. Elle en distribua une à chaque membre du groupe. On était quinze personnes en tout. Dix survivants lambdas et cinq gardes. Après avoir mangé, nous sommes repartis vers le centre commercial.
- Les zombis sont aveugles, mais ils ont une ouïe extrêmement développée, nous apprit Ryder, un des cinq gardes.
- En gros, si vous les voyez pas un bruit compris ? rigola Jordane, une autre garde. Ryder la fusilla du regard, sans doute pour dire qu'il ne fallait pas rigoler avec ça, et elle lui adressa un baiser silencieux. Ryder s'adoucit aussitôt. Le seul garde a n'avoir prononcé aucun mot depuis le début était un homme qui devait avoir un peu plus quarante ans, et qui fermait la marche avec Jordane et Ryder. Le troisième jour, pendant une pause, je décidai d'aller le voir pour lui parler.
- Bonjour, dis-je. Vous allez bien ? L'homme tourna la tête vers moi et ne répondit pas.
- Il ne peut pas parler, il s'est fait trancher la langue lors d'un accident de mission, m'expliqua Ryder. Il ne communique qu'en langue des signes. Je peux traduire, si tu veux.
- Merci, répondis-je.
Ryder fit alors des signes que je ne comprenait pas a l'adresse de l'homme. Celui-ci répondit par d'autres signes.
- Il dit que lui s'appelle Hayle Kenson, qu'il te souhaite le bonjour également, et qu'il va bien, mais qu'il te retourne la question.
- Je vais bien, merci. Je m'appelle Laylia Galhager. Vous êtes dans le camp depuis combien de temps ?
Hayle ne fit aucun signe, il regarda juste Ryder.
- Trop longtemps, répondit le jeune homme. Il a arrêté de compter.
Nous sommes repartis quelques minutes après cette discussion.
Quelques heures après avoir levé le camp, j'étendis un bruit derrière moi. Paniquée, j'ai aussitôt voulu avertir le garde le plus proche. Malheureusement pour moi, c'était Hayle. Je lui ai tapé sur le bras, j'ai montré mon oreille et j'ai mimé un zombi. Heureusement qu'il était intelligent, il a vite compris. Il a émit un bruit guttural, sûrement un signal mis en place par les gardes. Aussitôt, les cinq gardes nous ont encerclés.
- On est attaqués ! Cria Jordane. Plus un bruit !
Tout le groupe s'est tu. Deux zombis s'approchaient. Un à droite et un à gauche. Ils se rapprochaient de plus en plus des côtés de notre groupe. Soudain, une fille à gauche hurla. Le zombi était trop proche, et elle a prit peur. Mais bien évidement, le zombi se jeta sur elle.
- COUREZ ! hurla Ryder. VITE ! On se retrouve proche de l'immeuble ok ?
Alors j'obéis. Je n'ai jamais couru aussi vite de toute ma vie. J'entendais des gens crier, sans doute de peur et d'horreur
. Je suis arrivée la première à l'immeuble désigné, alors j'ai attendu en regardant la scène. Trois autres zombis étaient arrivés en entendant le bruit, et nos gardes se débrouillaient tant bien que mal pour protéger le groupe et tuer les zombis. Une tâche compliquée.
- JANE NON ! hurla un homme, quelque part dans le carnage. Je l'ai repéré aussitôt, il était à sept mètres de moi et une femme transformée en zombi essayait de le mordre. J'ai revu la mort de mon père dans ma tête et j'ai cherché autour de moi un objet. Une barre de fer. Décidément, le ciel fait tout pour me rappeler la mort de papa. J'ai attrapé la barre avant de courir vers l'homme. J'ai levé haut au dessus de ma tête la barre de fer avant de l'abattre sur le crâne de la femme, qui tomba raide morte sur le sol. Je voulu l'aider à se relever mais il me poussa.
- T'a tué Jane, me dit-il.
- Oui. Sinon c'est vous qu'elle allait tuer.
- Ta gueule ! s'exclama l'homme. Tu l'as tuée, alors je vais te tuer.
Et il se jeta sur la barre de fer qui était tombée quand il m'avait poussée. Je suis restée tétanisée. Je venais de lui sauver la vie et il me remerciait comme ça ? Un vague de haine me monta au nez et je me suis jetée à mon tour sur la barre. On avait tout les deux saisit une extrémité, et on faisait une sorte de tir à la corde pour savoir qui aurait la barre. Comprenant qu'il avait plus de force, j'ai laissé tomber la barre. Surpris, il n'a pas réagi et je l'ai fait tomber en lui fauchant les jambes. Je l'ai abandonné au sol et j'ai couru le plus vite possible pour lui échapper et rejoindre le petit groupe de survivants dont la sœur, ma mère, Hendrix et Key Karlt. Il y avait une autre personne qui était penché sur quelqu'un allongé au sol. Quand je me suis rapprochée, j'ai reconnu la personne au sol.

INVASIONWhere stories live. Discover now