Chapitre 9 : Une soirée égnigmatique

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Jeudi matin. Résidence universitaire. Village Le Val.

Le lendemain, le réveil strident de mon téléphone me tire du sommeil. Je grogne légèrement, étendant la main pour l'éteindre avant de m'étirer dans mon lit douillet. Les premières pensées qui me traversent l'esprit concernent les cours, les devoirs, et le baiser avec Noah, ses bras autour de moi, le jeu avec mes colocataires... Un sourire involontaire se dessine sur mes lèvres. C'est vraiment réel. Noah est mon petit ami.

Finalement je me décide à sortir du lit pour enfiler un jean et un pull confortable. Je descends à la cuisine où je retrouve mes colocs déjà affairées à leurs bols de céréales et de café.

— Bonjour tout le monde, je lance en m'installant à table.

Léa lève les yeux de son téléphone et me sourit.

— Salut Ella, bien dormi ?

Je hoche la tête en versant du café dans ma tasse.

— Oui, merci. Et vous ?

— Très bien, répond Chloé en se servant une deuxième portion de céréales.

Léa me lance un regard espiègle.

— Et ce matin, quoi de prévu ?

À ce moment-là, mon téléphone vibre sur la table, affichant un message de Noah. Mon cœur s'emballe légèrement en l'ouvrant.

" Salut Ella. J'ai une surprise pour toi, je passe te prendre à 19h. Ça te va ? "

" Salut Noah. Oui, ça me va ! J'ai hâte. "

" Parfait. À ce soir alors. "

Je pose mon téléphone et remarque les regards curieux de Léa et Chloé.

— C'était Noah, n'est-ce pas ? demande Chloé avec un sourire en coin.

— Oui, il veut qu'on sorte ce soir, dis-je en essayant de paraître détachée, bien que mon cœur batte la chamade.

— C'est mignon, commente Léa. Vous êtes vraiment adorables ensemble.

— Merci. Bon, je dois y aller. J'ai un cours de littérature ce matin.

Après avoir terminé mon café, je prends mon sac et me dirige vers la porte.

— Passe une bonne journée ! me crie Chloé.

Je sors de la résidence universitaire et marche vers le campus, le vent frais du matin me caressant le visage. Une fois devant le bâtiment des lettres, je pousse la porte et entre dans le hall avant de chercher ma classe. Je repère un siège de libre près de la fenêtre et m'y installe.

Quelques minutes plus tard, un groupe d'étudiants entre en discutant bruyamment et l'une d'entre eux s'assoit à côté de moi. Elle a de longs cheveux noir bouclés, un visage délicat et un sourire chaleureux. Je sens mon cœur se serrer d'anticipation. Serais-je capable de me faire des amis ici ?

— Salut ! Moi c'est Cara, dit-elle en sortant ses affaires de son sac.

— Salut, moi c'est Ella, je réponds en essayant de paraître détendue.

— T'es en première année ?

— Oui, première semaine même.

— Génial ! Moi aussi. On va bien s'entendre, je le sens.

Je souris, soulagée. Peut-être que cette année ne sera pas aussi solitaire que je le craignais. Nous échangeons quelques mots avant que le professeur entre dans la salle et commence son cours. C'est un homme d'une cinquantaine d'années, avec une allure un peu bohème et des lunettes.

Une mélodie pour deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant