Prologue

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Jacob

Trigger Warning : Peut contenir la mention de sang, meurtres, armes, hôpital, traumas (viol), tentative de suicide/pensées noires, drogues.

Ma tête me fait un mal de chien. Je peine à ouvrir mes yeux. Après quelques minutes de bataille et d'incompréhension, je parviens à ouvrir mes paupières. Je pensais que j'allais être aveuglé par de la lumière, mais à ma grande surprise, je suis dans une pièce plutôt sombre, les seuls meubles qui s'y trouvent sont un matelas à même le sol, ainsi qu'une petite commode. La seule source de lumière est une petite veilleuse branchée au mur, sa couleur est douce, non agressive pour mes pauvres yeux.

Je n'arrive pas à comprendre où je me trouve, mais je ne suis pas chez moi, c'est certain. Je suis chez elle. Mes yeux continuent d'aller et venir sur les murs de cette pièce. Elle est froide, et des traces d'humidité peuvent se faire voir sur le haut des cloisons. Je me trouve probablement dans un sous-sol ou quelque chose dans le genre. Encore trop sonné pour réaliser complètement, je tente de me mettre assis, mais le bruit strident d'une chaine vient relancer une vive douleur dans mes tempes. Mes mains et mes pieds sont attachés par des menottes. Je laisse ma tête retomber, sur ce qui semble être un coussin, dans un long soupir. Le silence règne autour de moi durant de longs instants, jusqu'à ce que j'entende des pas se rapprocher de là où je me trouve. Et mes deux neurones, qui se battent en duel pour la deuxième place, eurent une brillante idée : appeler à l'aide.

– A l'aide !! S'il te plaît, viens m'aider !

Rien.

– Il y a quelqu'un ? Allez, viens me détacher !

Les bruits de pas s'arrêtent devant la porte.

– Allez, putain, c'est pas drôle, Taylor !!

Coup de feu.

Je sentais que la panique montait à mesure que les secondes s'écoulaient. Je comprenais enfin dans quel type de situation je me trouvais.

Danger. Danger. Danger.

Je ferme doucement les yeux.

– Allez, Taylor. Je ne t'ai rien fait, viens me sortir de là ! hurlé-je

Une fois que je me sens à peu près calmé, je retente de me mettre assis. Victoire ! Ce n'est, malgré tout, pas très confortable, je vis que mes poignets et mes chevilles étaient écarlate et une douleur légère se faisait ressentir. J'ai dû me débattre avant de m'évanouir.

Un léger rire se fit attendre de l'autre côté du mur. Une femme, Taylor.

– C'est bon tu es calmé, Meyers ?

Elle jubile ouvertement de ma situation, et puis... Elle ne vient toujours pas me détacher.

– Je suppose... c'est hum... c'est possible de venir me détacher ? ma voix est tremblante. Et sans vouloir commander qui que ce soit... j'aime pas tellement parler à quelqu'un dont je ne-

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que la porte s'ouvre sur une femme. Celle qui se moquait de moi, sa voix était la même :

– Epargne moi tes longs monologues. Tu ne m'intéresses pas, crache-t-elle.

Sympa...

– Donc, pour te briefer, t'es ici parce que tu t'es foiré...

Fais chier... j'ai vraiment dû merdé...

 ...sur ce lit... tu m'écoutes, Meyers ? J'ai pas la journée, là.

– Oui, oui, pardon..., dis-je hésitant.

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