Captive Hearts

Chapitre 4

Taylor

Trigger Warning :  Peut contenir la mention de sang, meurtres, armes, hôpital, traumas (viol), tentative de suicide/pensées noires, drogues.

Mes yeux se posent sur mon jumeau. Je crois qu'il est aussi perplexe que moi : on n'appelle jamais à mon bureau. J'attrape le téléphone. J'attends quelques secondes que l'interlocuteur prenne la parole :

– Bonjour, Nightshade.

Oh, bordel.. Je ferme les paupières quelques secondes et active le haut-parleur.

– Vous êtes sur haut-parleur, Leyna, annoncé-je. Angel est avec moi.

– Parfait. J'ai ouï-dire que c'était à cause de vous, ou en partie, que mon fils s'est retrouvé dans le coma. Vous êtes au courant que vous venez de nous déclarer la guerre ? menace-t-elle, la respiration lourde.

On sent que Leyna est affectée par le sort de son fils. Mais non ! jure. C'est pas comme si c'était son fils.

– Leyna, je vous assure que rien de tout ça n'aurait dû arriver... (Elle m'interrompt, me criant nombres d'absurdités et d'insultes.) Ça ne devait pas se passer comme ça, vous le savez. Nous ne sommes pas assez bêtes pour agir de la sorte.

En tout cas, je ne suis pas assez stupide pour empoisnner un mec quand je suis dans un parc.

Contrairement à Angel et Alex ?

Ouais.

L'appel poursuit ainsi durant de longues minutes. Moi, qui essaye de justifier et excuser la connerie de mon frère et l'autre couillon. Elle, qui me met tout sur le dos, comme si j'étais responsable de leur bourde.

Quand on raccroche enfin, je soupire et m'avachit contre le dossier de mon siège. Je n'ose même pas regarder Angel. Je sens ses yeux remplis de culpabilité me scruter jusqu'à ce que je le regarde enfin. Je secoue la tête et il tourne la tête. Je me mordille la lèvre. Je sais qu'il s'en veut, et moi je lui en veux encore plus.

Putain de Meyers... pourquoi tu fais parti de cette putain de famille...

Je me masse les tempes et reprends mes esprits. J'intime alors à mon jumeau de servir à quelque chose au lieu de se lamenter sur son sort à côté de moi. Il commence à polluer mon air. A peine a-t-il franchi le pas de la porte que je me replonge dans mon travail. Je n'ai plus de temps à perdre.

* * *

Angel

Je sors et m'appuie contre la façade du bâtiment. Je porte, à mes lèvres, ma canette d'Oasis pomme cassis framboise. Je contemple nos hommes qui s'affairent à charger ou décharger les camions. La plupart des cargaisons contiennent des drogues dures, je dirai soixante-dix pourcent d'entre elles. Le reste, ce sont des armes.

Je ferme les yeux et profite des doux rayons de soleil du mois d'octobre. Ce sont les derniers que mère nature voudra bien nous affaire avant un long moment. Je soupire d'aise quand d'un coup, j'entends des homme crier. Un cri de terreur... mélangé à de la douleur ? Ca pue. Je me repousse du mur et appelle directement Taylor :

– Ouais, allo...? Il se passe quelque chose dehors... Non, j'ai juste entendu des hommes crier... Non, on les a blessé je-

Je viens tout juste de me faire couper pas des coups de feu. Je fronce les sourcils et coupe directement la communication, après lui avoir demandé de rester en sécurité. Je sors mon arme, dans le cas où quelqu'un ait la bonne idée de m'attaquer. Mais je crois que je ne suis pas tout à fait remis de mes blessures. Le simple mouvement que j'ai fait vient de relancer une forte douleur dans mon épaule. Je décide de l'ignorer et de commencer à faire un tour dans la cour.